jeudi 14 juillet 2016

14 juillet 2016, Quelques pistes de réflexion

14 juillet 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Dans la première lecture, nous nous trouvons dans l’apocalypse d’Isaïe, un texte écrit sans doute assez tardivement pour encourager une communauté affrontée aux épreuves qui ne manquent pas. Tout d’abord, cette communauté s’appuie Dieu, le désire dans son âme, le guette dès l’aurore, attend ses jugements sur la terre pour apprendre la justice. En même temps cette communauté reconnait sa faiblesse et sombre dans l’abattement : elle parle de sa foi vide qui ne témoigne plus et n’enfante plus rien, n’apporte plus le salut ni à la terre, ni aux habitants du monde. Enfin la vie est de retour : le verbe revivre au début et le mot vie à la fin du dernier verset le dit bien ; et cela vient du Seigneur. Nous passons des cris de douleurs de celle qui n’enfante que du vent dans la partie précédente aux cris de joie des cadavres qui se réveillent. On retrouve bien ici la situation dramatique des apocalypses et aussi le chant de victoire qui les termine habituellement.
 

 Le texte de l’évangile est très court et presque tout est répété deux fois, mais avec des améliorations significatives : on passe de la peine et du poids du fardeau au fardeau léger ; du joug au joug facile à porter ; du repos promis au repos trouvé qui est en train de faire son effet. Il y a aussi une série d’impératifs : venez, prenez mon joug, devenez mes disciple… Une invitation à suivre Jésus, à marcher avec lui et à suivre son enseignement.

Le joug existe pour aider les bêtes attelées à tirer leur charge. Autrement dit, en nous proposant son joug, Jésus ne fait rien d’autre que de nous offrir de l’aide pour porter notre fardeau. Un joug est habituellement prévu pour deux. Et Jésus dit : « prenez sur vous mon joug », ce joug où il se trouve déjà attelé en premier ; et il nous propose la place à son côté pour nous aider à tirer notre fardeau. De plus, lorsque deux bêtes reliées par un joug tirent une charge, il y en a toujours une qui marche légèrement en avant de l’autre. C’est précisément ce que fait Jésus avec chacun d’entre nous.

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