Liberté religieuse, chemin vers la paix
Veillée de prière 31 décembre 2010
I. La famille, école de liberté et de paix.
Chant : ZL 35- 91 (1)
Refrain : Voici venir des jours de justice, voici venir des jours de paix
Dieu parmi nous est notre justice, Dieu parmi nous est notre paix.
Parole de Dieu : Ephésiens 5, 21-6, 4
Chant F 38- 78 (1.2.3.4)
Pour conduire nos pas au chemin de la paix, tu viens Jésus nous visiter…
Benoît XVI Message 2010 pour la journée mondiale de la paix :
4. Si la liberté religieuse est chemin vers la paix, l’éducation religieuse est une route privilégiée pour donner aux nouvelles générations la possibilité de reconnaître en l’autre un frère et une sœur, avec qui marcher ensemble et collaborer pour que tous se sentent comme les membres vivants d’une même famille humaine, au sein de laquelle personne ne doit être exclu. La famille fondée sur le mariage, expression d’une union intime et d’une complémentarité entre un homme et une femme, s’insère dans ce contexte comme première école de formation et de croissance sociale, culturelle, morale et spirituelle des enfants, qui devraient toujours trouver dans leur père et leur mère les premiers témoins d’une vie orientée vers la recherche de la vérité et de l’amour de Dieu. Les parents eux-mêmes devraient être toujours libres de transmettre, sans entraves et de manière responsable, leur patrimoine de foi, de valeurs et de culture à leurs enfants. La famille, première cellule de la société humaine, reste le milieu primordial de formation pour des relations harmonieuses à tous les niveaux de la convivialité humaine, nationale et internationale. Nous trouvons ici la route à suivre avec sagesse pour construire un tissu social solide et solidaire, pour préparer les jeunes à prendre leurs propres responsabilités dans la vie, au sein d’une société libre, dans un esprit de compréhension et de paix.
Psaume 14
Prière ensemble : Seigneur Jésus, tu as séjourné parmi nous, fidèle à ce que tu enseignais, et tu es monté près du Père. Fais-nous garder tes commandements, pour que nous habitions un jour, avec ceux qui auront aimé comme toi, là où tu demeures éternellement.
II. Le dialogue comme recherche en commun.
Chant : ZL 35- 91 (2)
Parole de Dieu : Joël 3, 1- 5
Chant : K 524 (1.4.5)
Laissez-vous mener par l’Esprit sur les chemins de la justice,
le vent de Dieu qui vous a pris fera de vous des hommes libres.
Benoît XVI (suite)
11. Pour l’Eglise, le dialogue entre les fidèles des diverses religions représente un instrument important pour collaborer au bien commun avec toutes les communautés religieuses. L’Eglise elle-même ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans les diverses religions. « Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent en beaucoup de points de ce qu’elle-même tient et propose, cependant apportent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes ». Le chemin ainsi indiqué n’est pas celui du relativisme ou du syncrétisme religieux. L’Eglise en effet « annonce, et elle est tenue d’annoncer sans cesse, le Christ qui est "la voie, la vérité et la vie", dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s’est réconcilié toutes choses ». Cela n’exclut pas cependant le dialogue et la recherche commune de la vérité dans divers milieux vitaux, car, selon une expression souvent utilisée par saint Thomas d’Aquin, « toute vérité, qui que ce soit qui la dise, vient de l’Esprit Saint ».En 2011 sera fêté le 25e anniversaire de la Journée mondiale de prière pour la paix, convoquée en 1986 à Assise par le vénérable Jean-Paul II. A cette occasion, les responsables des grandes religions du monde ont manifesté combien la religion est un facteur d’union et de paix et non de division et de conflits. Le souvenir de cette expérience est un motif d’espérance en un avenir où tous les croyants se sentent et deviennent effectivement artisans de justice et de paix.
Psaume AT 17.
Prière ensemble : Père qui fis descendre sur ton peuple la force et la douceur de l’Esprit, garde-le dans l’unité. Donne-nous un seul cœur et une seule âme pour que le monde voie, dans l’Eglise du Christ, le lieu de ta bénédiction et de la vie.
III. Vérité morale dans la politique et dans la diplomatie.
Chant : ZL 35- 91 (3)
Parole de Dieu : Isaïe 48, 17- 19
Chant (1.2.3.4)
A force de colombe à force de tendresse, parole offerte et pain rompu, bouquets de fleurs et mains tendues, nous briserons tout ce qui tue. A force de colombe, à force de tendresse, nous changerons les lieux déserts en terre à blé en arbres verts, les cœurs de pierre en cœurs de chair. A force de colombe à force de tendresse, viendront le rire et l’allégresse et s’enfuiront les jours de l’ombre, les jours de l’ombre….
Benoît XVI (suite)
12. La politique et la diplomatie devraient prendre en considération le patrimoine moral et spirituel offert par les grandes religions du monde pour reconnaître et affirmer des vérités, des principes et des valeurs universelles qui ne peuvent être niés sans nier en même temps la dignité de la personne humaine. Mais, dans la pratique, qu’est-ce que cela veut dire promouvoir la vérité morale dans le monde de la politique et de la diplomatie ? Cela signifie agir de manière responsable à partir de la connaissance objective et complète des faits ; cela veut dire déstructurer des idéologies politiques qui finissent par supplanter la vérité et la dignité humaine et veulent promouvoir des pseudo valeurs sous le couvert de la paix, du développement et des droits humains ; cela veut dire favoriser un engagement constant pour fonder la loi positive sur les principes de la loi naturelle. Tout cela est nécessaire et est cohérent avec le respect de la dignité et de la valeur de la personne humaine, respect garanti par les Peuples de la terre dans la Charte de l’Organisation des Nations Unies de 1945, qui présente des valeurs et des principes moraux universels de référence pour les normes, les institutions, les systèmes de coexistence au niveau national et international.
Psaume 84
Prière ensemble : Tu as tant aimé notre terre, Seigneur, que tu as fait germer en elle la justice, Jésus, fruit de Marie et don du ciel. Par lui, plein de grâce et de vérité, ta gloire a demeuré chez nous. Puisqu’il est venu à nous pour que nous revenions à toi, fais-nous voir son amour et donne-nous sa paix.
IV. Au-delà de la haine et des préjugés.
Chant : ZL 35- 91 (4)
Parole de Dieu : 1Pierre 4, 12- 16
Chant T 146. (5.6.7.8)
Viennent les cieux nouveaux et la nouvelle terre que ta bonté nous donnera,
Viennent les cieux nouveaux et la nouvelle terre où la justice habitera.
Benoît XVI (suite)
13. En dépit des enseignements de l’histoire et de l’engagement des Etats, des Organisations internationales au niveau mondial et local, en dépit des efforts des Organisations non gouvernementales et de tous les hommes et femmes de bonne volonté qui, chaque jour, se dépensent pour la sauvegarde des droits et des libertés fondamentaux, on constate aujourd’hui encore, dans le monde des persécutions, des discriminations, des actes de violence et d’intolérance liés à la religion. En Asie et en Afrique en particulier, les principales victimes sont les membres des minorités religieuses, auxquels il est interdit de professer librement leur religion ou d’en changer, par des intimidations, par la violation des droits et des libertés fondamentaux et des biens essentiels, allant jusqu’à la privation de la liberté personnelle ou même de la vie.
Il existe en outre - comme je l’ai déjà dit - des formes plus élaborées d’hostilité envers la religion, qui, dans les pays occidentaux, se manifestent parfois par le reniement de l’histoire et des symboles religieux dans lesquels se reflètent l’identité et la culture de la majorité des citoyens. Ces attitudes alimentent souvent haine et préjugés et ne sont pas cohérentes avec une vision sereine et équilibrée du pluralisme et de la laïcité des institutions, sans compter qu’elles peuvent empêcher les jeunes générations d’entrer en contact avec le précieux héritage spirituel de leurs pays.
La défense de la religion passe par la défense des droits et des libertés des communautés religieuses. Que les leaders des grandes religions du monde et les responsables des Nations renouvellent donc leur engagement pour la promotion et la sauvegarde de la liberté religieuse, en particulier pour la défense des minorités religieuses, qui ne représentent pas une menace pour l’identité de la majorité, mais représentent au contraire une opportunité de dialogue et d’enrichissement culturel réciproque ! Leur défense est la meilleure manière de renforcer l’esprit de bienveillance, d’ouverture et de réciprocité avec lequel protéger les droits et les libertés fondamentaux dans tous les domaines et toutes les régions du monde.
Psaume 115 :
Prière ensemble : Dieu qui souffre de la mort des tiens et qui brises les chaînes des malheureux, comment pourrions-nous te rendre tout les bien que tu nous as fait ? Accepte que nous te présentions, en sacrifice d’action de grâce, l’offrande de ton Serviteur, Jésus, le Christ, notre Seigneur.
V. La liberté religieuse dans le monde.
Chant : ZL 35- 91 (4)
Parole de Dieu : 1 Pierre2, 20- 25
Chant T 17- 84 (1.2)
Paix de Dieu régnera sur le monde entier
Si tout homme ici-bas fait le choix d’aimer.
Benoît XVI (suite)
14. Je m’adresse maintenant aux communautés chrétiennes qui souffrent de persécutions, de discriminations, de violences et d’intolérance, particulièrement en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et spécialement en Terre Sainte, lieu choisi et béni par Dieu. Tout en leur renouvelant l’assurance de mon affection paternelle et de ma prière, je demande à tous les responsables d’agir avec promptitude pour mettre fin à toute brimade contre les chrétiens qui habitent dans ces régions. Puissent les disciples du Christ, confrontés aux adversités du moment, ne pas perdre courage, car le témoignage rendu à l’Evangile est et sera toujours signe de contradiction !
Méditons en notre cœur les paroles du Seigneur Jésus : « Heureux les affligés, car ils seront consolés. Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés. […] Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement contre vous toute sorte d’infamie à cause de moi. Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ». Renouvelons donc « l’engagement pris par nous à l’indulgence et au pardon, que nous demandons à Dieu dans le Notre Père, en posant nous-mêmes la condition et la mesure de la miséricorde désirée. En effet, nous prions ainsi : "Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés" ». La violence ne se vainc pas par la violence. Que notre cri de douleur soit toujours accompagné par la foi, par l’espérance et le témoignage de l’amour de Dieu ! J’exprime aussi le souhait qu’en Occident, spécialement en Europe, cessent l’hostilité et les préjugés à l’encontre des chrétiens qui veulent donner à leur vie une orientation cohérente avec les valeurs et les principes exprimés dans l’Evangile. Que l’Europe apprenne plutôt à se réconcilier avec ses propres racines chrétiennes : elles sont essentielles pour comprendre le rôle qu’elle a eu, qu’elle a et veut avoir dans l’histoire ; elle saura ainsi faire l’expérience de la justice, de la concorde et de la paix, en cultivant un dialogue sincère avec tous les peuples.
Prière universelle :
Baptisés, consacrés dans l’Esprit-Saint, peuple de Dieu, intercédons pour tous les hommes nos frères.
Refrain : G 323 Kyrie, Christe, Kyrie eleison !
-Pour nos Eglises, pour leurs responsables, que tous éprouvent la soif d’unité entre les chrétiens et le désir d’annoncer sans relâche l’Evangile de la paix. Prions le Seigneur !
-Pour les peuples qui s’affrontent aujourd’hui en des guerres fratricides, qu’ils retrouvent les chemins du dialogue et du respect mutuel pour construire une paix durable. Prions le Seigneur !
-Pour que tous les hommes et toutes les sociétés, à tout niveau et en tout point de la terre, puissent faire sans tarder l’expérience de la liberté religieuse, chemin vers la paix Prions le Seigneur !
-Pour les affamés, les exilés, les persécutés pour leur race, leurs convictions ou leur religion, pour tous les pauvres victimes de l’injustice ou de la violence. Prions le Seigneur !
-Pour les responsables politiques, pour les instances internationales, pour les associations humanitaires, qu’ils travaillent à promouvoir la vie et la dignité de tout homme et de tout l’homme. Prions le Seigneur !
Prière ensemble : Seigneur notre Père tu vois la détresse de tes fils. Fais descendre sur nous la puissance de ton Esprit de paix et d’amour. Mets en nous le goût de la miséricorde et du partage. Nous t’en prions par ton Fils unique, Jésus-Christ, notre Seigneur, qui règne avec toi dans l’unité du Saint Esprit maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !
VI. La liberté religieuse chemin vers la paix.
Chant : ZL 35- 91 (5)
Parole de Dieu : Col 3, 12- 15
Chant : T 544.
Que le Seigneur nous donne la paix (bis) Qu’il tourne vers nous son visage. Que le Seigneur nous donne la paix.
Benoît XVI (suite)
15. Le monde a besoin de Dieu. Il a besoin de valeurs éthiques et spirituelles, universelles et partagées, et la religion peut offrir une contribution précieuse dans leur recherche, pour la construction d’un ordre social juste et pacifique au niveau national et international.
La paix est un don de Dieu et en même temps un projet à mettre en œuvre, jamais complètement achevé. Une société réconciliée avec Dieu est plus proche de la paix, qui n’est pas simplement l’absence de guerre, qui n’est pas le simple fruit d’une prédominance militaire ou économique, ni encore moins de ruses mensongères ou d’habiles manipulations. La paix, en fait, est le résultat d’un processus de purification et d’élévation culturelle, morale et spirituelle de chaque personne et chaque peuple, processus dans lequel la dignité humaine est pleinement respectée. J’invite tous ceux qui désirent devenir artisans de paix, et spécialement les jeunes, à se mettre à l’écoute de la voix intérieure qui est en eux, pour trouver en Dieu, le point de référence stable pour la conquête d’une liberté authentique, la force inépuisable pour orienter le monde avec un esprit nouveau, capable de ne pas répéter les erreurs du passé. Comme l’enseigne le Serviteur de Dieu
Paul VI, dont la sagesse et la clairvoyance nous ont valu l’institution de la Journée Mondiale de la Paix : « Il faut avant tout donner à la Paix d’autres armes que celles destinées à tuer et à exterminer l’humanité. Il faut surtout les armes morales, qui donnent force et prestige au droit international, à commencer par l’observation des pactes ». La liberté religieuse est une arme authentique de la paix, et elle a une mission historique et prophétique. En effet, elle valorise et fait fructifier les qualités les plus intimes et les potentialités de la personne humaine capables de changer et rendre meilleur le monde. Elle permet de nourrir l’espérance en un avenir de justice et de paix, même devant les graves injustices et les misères matérielles et morales. Puissent tous les hommes et toutes les sociétés, à tout niveau et en tout point de la terre, faire sans tarder l’expérience de la liberté religieuse, chemin vers la paix !
Prière à Marie Reine de la Paix Cardinal RENATO R. MARTINO
Refrain : V 231 : Marie tendresse des pauvres, Marie sagesse des faibles
Marie notre Mère priez pour nous (bis)
Sainte Marie, mère de l'Amour,
qui, serrant dans tes bras
le doux fruit de ton sein,
entendis résonner dans les cieux de Bethléem
l'annonce angélique de la paix,
premier don au monde du Verbe fait chair,
tourne avec bienveillance ton regard
vers la sombre nuit de notre terre
encore ivre de haine et de violence.
Mère de miséricorde,
qui donnas au monde le Sauveur,
obtiens pour les gouvernants la sagesse
et le discernement,
afin qu'ils utilisent les conquêtes de la science
et de la technique
pour promouvoir un développement humain
respectueux de la création
et des projets de justice, de solidarité et de paix.
Fais que les ennemis s'ouvrent au dialogue,
que les adversaires se serrent la main
et que les peuples se rencontrent dans la concorde.
Vierge Marie,
qui, dans le secret de la maison de Nazareth
as vécu avec amour simple et fidèle
la dimension quotidienne du rapport familial,
entre dans chacune de nos familles
et dissous le gel de l'indifférence et du silence
qui rend étrangers et lointains
les parents entre eux et avec leurs propres enfants.
Marie, reine de la paix,
aide-nous à comprendre que la paix primordiale
que nous devons atteindre
est celle du cœur libéré du péché,
et fais qu'ainsi purifiés,
nous puissions nous aussi devenir
des constructeurs de paix,
afin que la cité de l'homme
puisse se transformer en chantier laborieux
où se réalise le salut du Christ ton Fils,
qui est la paix véritable et durable. AMEN!
Te Deum L 202: A toi, Dieu, notre louange!...