Homélie 12e
dimanche TO B 2015
- Carmel de
Saint-Maur - Père Maurice Boisson
Job 38,1.8-11 ; Psaume 106 ; 2 Corinthiens
5,14-17 ; Marc 4,35-41
« La
vie est un long fleuve tranquille ! » C’est peut-être vrai au cinéma,
comme c’est le cas, mais je ne sais pas si chacun de nous peut le dire de sa
propre vie !
Notre
titre serait peut-être : « La vie est une traversée, avec
turbulences », comme dans ce récit d’Evangile que l’on vient d’entendre.
« Passons sur l’autre rive » (Marc 4,35).
Une
tempête arrive, Jésus dort… les amis ont peur, pourtant c’est leur
métier ! Ils réveillent Jésus, qui calme tout le monde : et la mer,
et le vent, et ses amis.
« Pourquoi avez-vous peur ?
Vous n’avez pas encore confiance ? » (Marc 4,40)
Nos
vies sont sans cesse en traversée, en passage vers d’autres rives - pas
géographiques, mais à l’intérieur de nous-mêmes. Les événements, les morsures
et aussi les caresses de la vie nous emmènent, nous poussent plus loin, vers
des inconnus, nous enseignent parfois à quitter le port de nos certitudes, de
nos tranquillités, de nos assurances.
Notre
monde et l’humanité sont aussi sans cesse en traversées on ne sait pas toujours
bien vers quels demains ; c’est la grande question de la lettre du Pape
François (« Laudato si »), parue ces jours, sur la sauvegarde de
notre maison commune.
Vers
quels rivages allons-nous aborder si nous ne changeons pas de cap ? Notre
destination est « un monde
nouveau », dit la deuxième lecture (2 Corinthiens 5,17) : « Le monde ancien s’en est allé »,
il s’en va et nous sommes des créatures nouvelles dans la nouveauté et la
puissance du Christ ressuscité.