vendredi 30 novembre 2012

1° Dimanche de l'Avent C, prière universelle

Prière universelle du 1° dimanche de l'Avent C

En ce premier dimanche de l’Avent, prions le Seigneur pour que l’Eglise demeure attentive aux signes qui annoncent sa venue.

En ce dimanche du jumelage entre les diocèses de Thiès au Sénégal et notre diocèse de Saint-Claude, prions le Seigneur pour que l’œuvre accomplie par nos diocèses fasse rayonner la foi, l’espérance et la charité.

Prions le Seigneur pour la paix dans le monde, pour le respect et la mise en valeur des différences culturelles.
 
Prions le Seigneur pour que la démarche Diacona 2013 soit dans nos diocèses un appel à plus de service et de partage, notamment auprès des plus pauvres et des plus fragiles.
 
En cette année de la foi, prions l’Esprit Saint pour qu’il fasse de nous des veilleurs et nous aide à approfondir notre foi et à témoigner, en actes, que le Seigneur est notre Justice.

 

Prière universelle 8 Décembre

Prière universelle 8 Décembre 2012

Merci Seigneur Jésus de nous avoir donné pour Mère ta propre Mère, Marie, elle qui est « comblée de grâce » et « revêtue du manteau de l’innocence ». Nous te prions : qu’à sa suite, l’Eglise dise : « Que tout se passe en moi selon ta parole ».

Attentive aux besoins des hommes, Marie, notre Mère, intercède pour nous auprès de toi et tu l’écoutes toujours. Merci, Seigneur Jésus. Que tous ceux qui ont en main la destinée des peuples prennent pour modèle le dévouement de Marie. Nous t’en prions.

« La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu. » Avec Marie ta Mère, tu remportes toute les victoires et tous les hommes en sont les bénéficiaires. Merci, Seigneur Jésus. Nous te prions : que le présence de Marie réconforte tous ceux qui souffrent.

 Merci Seigneur Jésus, pour Marie, la nouvelle Eve. Que grâce à son intercession nous recevions de toi la force de devenir à son image saints et immaculés dans l’amour. Nous t’en prions.

 

Messe 8 décembre 2012 Carmel




8 Décembre 2012 Immaculée Conception Messe à 11h00 au Carmel



lundi 26 novembre 2012

Avent 2012 de Croire


C’est bientôt Noël !

Avent 2012

 Pour vivre l'Avent en famille et patienter jusqu'à Noël, croire.com réserve plein de surprises aux plus jeunes ! Cliquez vite car l'Avent commence bientôt!

en chemin vers noel
Chaque année à Noël, les chrétiens célèbrent la naissance de Jésus à Bethléem.
Veux-tu écouter le récit de la naissance de Jésus ?
Chaque jour, à partir du 1er décembre, écoute un épisode de ce merveilleux récit de la naissance de Jésus.

Inscris-toi gratuitement en cliquant ici

Pour plus de détails cliquez ci-dessous:
Avent 2012

Retraite d'Avent Carmes Paris

Retraite d'Avent avec les Carmes de Paris

Inscription retr@ite Avent 2012

Nous vous proposons un chemin spirituel au cours de l’Avent 2012 pour vous préparer à Noël à l’école du « Docteur mystique ». Jean de la Croix est peu ou mal connu : comme certains de ses écrits sont difficiles d’accès, une retraite peut aider à en découvrir la beauté et l’intérêt pour notre propre chemin. La retraite suivra 4 étapes au long des semaines de l’Avent : se mettre en marche; entrer au-dedans de soi; s’ouvrir à la joie ; grandir dans la foi.

dimanche 25 novembre 2012

Une retraite virtuelle pour préparer Noël

Une retraite virtuelle pour préparer Noël

 
Après les succès de retraitedanslaville.org et psaumedanslaville.org, la présence des de la Province de France se poursuit sur le web avec aventdanslaville.org pour retrouver le goût et le sens de Noël.
Cette retraite virtuelle s’adresse à tous ceux qui veulent découvrir, approfondir et accueillir le mystère de Noël, grâce à un temps quotidien de méditation et de prière aux tonalités de l’Avent, temps de l’attente joyeuse, belle et contagieuse.

clic: aventdanslaville

Fondations 31, Thérèse d'Avila, extraits

Thérèse d'Avila Fondations, 31 (traduction Marcelle Auclair), extraits
Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations
De la fondation du glorieux Saint-Joseph de Sainte-Anne à Burgos. La première messe y fut dite le dix-neuvième jour du mois d'avril, octave de Pâques, en 1'année 1582.

    1 Il y avait plus de six ans que certaines personnes de la Compagnie de Jésus, hommes âgés, doctes et spirituels, me disaient que ce serait bien servir Notre-Seigneur que de fonder à Burgos une maison de ce saint Ordre, et leurs raisons m'incitaient à le souhaiter. Les nombreux travaux de l'Ordre et d'autres fondations m'avaient empêchée de m'en occuper.

   2 En l'année 1580, j'étais à Valladolid lorsque l'Archevêque de Burgos, auparavant Archevêque des Canaries, vint à passer; il se rendait à son nouvel archevêché. A ma prière, l'Évêque de Palencia, Don Alvaro de Mendoza...me promit de grand coeur de lui demander son autorisation: il estime que Notre-Seigneur est bien servi dans ces maisons, et se réjouit chaque fois qu'il s'en fonde une nouvelle.

   3 ... Il répondit que ce serait avec grand plaisir, qu'il avait même désiré fonder un de ces monastères aux Canaries, sachant combien on y servait le Seigneur, il y en avait un dans son pays natal, et, de plus, il me connaissait bien. L'Évêque me dit donc de ne pas m'inquiéter de l'autorisation, car il s'était montré très content; comme le concile n'exige pas qu'elle soit donnée par écrit, mais que la volonté du prélat suffit, nous pouvions la tenir pour acquise.

   4 En parlant de la fondation de Palencia, j'ai dit combien il m'avait été difficile de fonder à ce moment, si malade qu'on pensait que je n'y survivrais point, et je n'étais pas encore en convalescence; pourtant, lorsqu'il s'agit de servir Dieu, ces raisons ne comptent pas pour moi, et je ne vois pas d'où provenait le dégoût que j'éprouvais alors...

   5 Il sembla préférable de commencer par Palencia, plus proche, et puis la saison était dure, et Burgos si froid; nous voulions aussi être agréables au bon Évêque de Palencia; ainsi fut donc fait. Comme il se présenta alors l'opportunité d'une fondation à Soria où tout était prêt, il sembla préférable d'y aller d'abord et directement. L'Évêque de Palencia estima séant de rendre compte à l'Archevêque de ce qui se passait, et je le suppliai de le faire; après mon départ pour Soria, il manda dans ce seul but à l'Archevêque un chanoine nommé Juan Alonso; il m'écrivit à moi-même avec beaucoup d'amour combien il souhaitait ma venue, et s'entendit avec le chanoine; il écrivit aussi à Sa Seigneurie, s'en remettant à lui, ajoutant qu'il agissait ainsi parce qu'il connaissait Burgos et que son consentement était nécessaire pour y entrer.

   6 II fut enfin décidé que j'irais à Burgos; nous traiterions d'abord avec la ville... il ne convenait pas de fonder un monastère autrement qu'avec des revenus ou avec le consentement de la ville...

   7 L'Évêque croyait à juste titre l'affaire faite lorsqu'il me fit dire de partir. Je crus pourtant sentir un certain manque d'entrain de la part de l'Archevêque, et je lui écrivis en le remerciant de la grâce qu'il me faisait; j'ajoutais que je croyais plus risqué de fonder contre le gré de la ville qu'à son insu, ce qui mettrait Sa Seigneurie en grave conflit avec elle. On eût dit que je devinais le peu d'aide qu'il m'apporterait en cas de difficultés; il y en eut, provoquées par les divergences d'opinion que suscitent ces fondations...

   8 Il était dans la ville de Burgos une sainte veuve nommée Catalina de Tolosa, native de Biscaye, dont les vertus étaient telles que parler de son oraison, de ses pénitences, de ses aumônes, de sa charité, allongerait beaucoup ce récit...

   9 ... je la priai donc de me chercher à Burgos une maison à louer, afin de prendre possession et de faire installer des grilles et des tours, à mes frais... persuadée qu'il n'était pas inutile d'avoir l'autorisation de la ville, elle entreprit les démarches.

   10 Elle avait deux voisines, mère et fille, de haut rang, grandes servantes de Dieu, qui désiraient également beaucoup que cette fondation se fasse. La mère s'appelait Dona Maria Manrique; elle avait un fils intendant de police, nommé Don Alonso de Santo Domingo Manrique; la fille s'appelait Dona Catalina. D'un commun accord, elles demandèrent à cet intendant d'obtenir l'autorisation du conseil de la ville; il s'enquit auprès de Dona Catalina de Tolosa de nos possibilités matérielles, car si nous n'avions rien, nous n'obtiendrions rien. Elle répondit qu'elle s'engageait à nous donner une maison, - ce qu'elle fit -si nous n'en avions pas, et à nous nourrir; elle signa aussi la pétition de son nom. Don Alonso mena si adroitement les pourparlers qu'il obtint l'autorisation écrite de tous les intendants; il la porta à 1'Archevêque...

11 Au milieu de tout cela, un jour de l'octave de Saint-Martin, alors que je recommandais cette fondation à Notre-Seigneur, je sentis que si nous obtenions cette autorisation, il serait possible de fonder ce monastère. Il me semblait pourtant inadmissible d'aller à Burgos où il fait si froid; malade comme je l'étais d'un mal auquel le froid est si contraire, il serait téméraire d'entreprendre un si long voyage, presque aussitôt après le si dur retour de Soria et le Père Provincial ne m'y autoriserait pas... Je pensais à cela, bien décidée à ne pas partir, lorsque le Seigneur me dit ces mots, me donnant à entendre que l'autorisation était acquise: «Ne t'occupe pas du froid, car je suis la vraie chaleur. Le démon met tout en œuvre pour empêcher cette fondation, agis en Mon nom afin qu'elle se fasse et ne manque pas d'y aller en personne: ce sera très utile.»

   12 Cela me fit encore changer d'avis, bien que ma nature répugne parfois aux travaux pénibles, mais non pas ma volonté de souffrir pour ce grand Dieu; je lui demandai donc de ne pas faire cas de ma faiblesse, de me commander ce qui serait nécessaire, car avec son aide je ne manquerais pas de le faire. Il neigeait, il faisait froid. J'étais surtout effrayée par ma mauvaise santé...

   13 On ne tarda guère à m'apporter l'autorisation avec des lettres de Catalina de Tolosa et de son amie Dona Catalina; elles me demandaient de hâter mon arrivée, de crainte qu'un obstacle ne surgisse...

   14 Étant donné ces circonstances, ces saintes femmes me supplièrent tellement de me hâter que si cela n'avait tenu qu'à moi et si je n'avais été retenue par des affaires, je serais partie sur-le-champ; je me jugeais obligée à ne pas laisser passer l'occasion, alors qu'elles faisaient si grande diligence. Les paroles que j'avais entendues me faisaient prévoir beaucoup d'obstacles, je ne pouvais savoir d'où ils surgiraient, ni de qui, car Catalina de Tolosa m'avait écrit qu'elle était certaine d'avoir la maison qu'elle habitait pour la prise de possession, la ville était d'accord, ainsi que l'Archevêque. Je me demandais en vain de qui viendraient les difficultés que le démon susciterait, mais je ne doutais pas que les mots que j'avais entendus ne vinssent de Dieu...

   16 Le Père Provincial voulut nous accompagner pour cette fondation. Il avait déjà prêché l'Avent, et se trouvait libre; et puis, il devait aller visiter Soria, où il n'était pas retourné depuis la fondation du monastère, ce ne serait donc pour lui qu'un petit détour; il voulait aussi veiller sur ma santé pendant ce voyage, car il faisait très froid, j'étais vieille, malade, et ils semblent tous se soucier un peu de ma vie. Il fut certainement inspiré par Dieu car les chemins se trouvèrent complètement inondés, et il fut fort utile, ainsi que ses compagnons, pour nous éviter de nous égarer et aider à tirer les chariots des bourbiers...

   18 Tel fut le mauvais voyage que nous fîmes jusqu'à Burgos, à travers beaucoup d'eau qui inondait ses abords. Notre Père voulut que nous allions en premier lieu voir le saint Crucifix pour lui recommander l'affaire et laisser tomber la nuit, car il était de bonne heure lorsque nous arrivâmes, un vendredi, lendemain de la conversion de saint Paul, 26 janvier. Il était bien décidé à fonder immédiatement...

   21 Le Père Provincial alla de bon matin demander sa bénédiction à l'Archevêque; nous étions persuadés que tout était fait. Il le trouva très troublé et très mécontent de mon arrivée sans sa permission, comme s'il ne m'en avait pas lui-même donné l'ordre et si jamais personne ne lui avait parlé de l'affaire; il parla donc de moi au Père Provincial avec beaucoup de colère. Lorsqu'il eut concédé qu'il m'avait commandé de venir, il dit que j'aurais dû venir seule pour négocier... Il congédia le Père Provincial en lui disant que si nous n'avions ni revenus, ni maison à nous, il ne nous donnerait l'autorisation sous aucun prétexte, et que nous ferions aussi bien de nous en retourner. Par de jolis chemins et par le temps qu'il faisait!

   22 Ô Seigneur, qu'il est vrai que vous faites immédiatement payer par de grandes souffrances tout ce qu'on fait pour vous! Mais quel prix précieux que cette souffrance pour ceux qui vous aiment vraiment, si nous en comprenions la valeur!...

   23 Quelques-uns des amis à qui le chanoine Salinas avait écrit étaient venus me voir, ainsi que ses parents. Ils furent d'avis de demander l'autorisation de dire la messe chez nous, afin de nous éviter d'aller par les rues. La boue était excessive, grand inconvénient pour des Déchaussées; la maison comportait une pièce décente qui avait servi pendant plus de dix ans de chapelle à la Compagnie de Jésus à son arrivée à Burgos; il nous semblait donc que rien ne s'opposait à une prise de possession là où nous étions, en attendant un autre logement. Il fut impossible d'obtenir de l'Archevêque la permission de dire la messe malgré les supplications des deux chanoines. Tout ce qu'on put en tirer, ce fut de fonder dans cette maison lorsque les revenus nous seraient assurés, si quelqu'un garantissait pour nous l'achat d'une autre maison et notre départ de celle que nous occupions. Nous trouvâmes immédiatement l'un et l'autre, les amis du chanoine Salias se portèrent garants et Catalina de Tolosa proposa de donner les rentes...

   25 Lorsque tout fut d'accord pour la caution et les revenus, l'Archevêque dit de transmettre au Proviseur, et que tout serait rapidement expédié. Le démon ne devait pas cesser de le harceler, car une fois tout examiné, alors que nous croyions qu'il n'y avait plus aucune raison de différer, après avoir passé près d'un mois à obtenir de l'Archevêque qu'il se contente de ce que nous faisions, le Proviseur m'envoya un mémoire disant que nous ne recevrions pas l'autorisation tant que nous n'aurions pas une maison à nous, car l'Archevêque ne voulait plus que nous fondions dans celle que nous habitions, la jugeant humide, et la rue trop bruyante... il était inutile d'insister, la maison devait être au goût de l'Archevêque.

   26 Grand fut alors le trouble du Père Provincial, et le nôtre...Ainsi affligée, et mes compagnes l'étaient grandement, sans même que je sois en oraison, Notre-Seigneur me dit ces mots: «Maintenant, Thérèse, tiens bon.» Cela me donna plus de courage pour dire au Père Provincial de partir et de nous laisser; le Carême approchait, et il était forcé d'aller prêcher.

session questions éthique fin de vie


Carmel de saint-Maur
Mercredi 5 Décembre
 journée de session ouverte aux laïcs
 "Les grandes questions éthiques d'aujourd'hui sur la fin de vie"
 quelques points de repères.
Avec Sr Marie Pierre Guillermo
 cadre infirmier, formateur
9h00- 11h30 et 14h30- 17h00

samedi 24 novembre 2012

Théâtre burlesque, Rendez-vous sous l'Etoile





L’ASSOCIATION POUR LA PROTECTION DU PATRIMOINE DE SAINT-MAUR

présente
LA COMPAGNIE DE L’ETOILE


Dans une pièce de théâtre religieux burlesque

"RENDEZ-VOUS SOUS L'ETOILE "

SAMEDI 01 DECEMBRE 2012 à 17H
AU CARMEL DE SAINT-MAUR


Spectacle pour tous, croyants ou non croyants

Adultes : 8€                    Enfants: 2€

Session Le peuple juif et ses saintes Ecritures...


Invitation

Au Carmel de Saint-Maur

Session
les 29.30 novembre 2012


LE PEUPLE JUIF ET SES SAINTES ÉCRITURES
DANS LA BIBLE CHRÉTIENNE
 

En cette année de la foi, redécouvrir "nos pères dans la foi" (Benoît XVI) avec le document de la Commission biblique pontificale.

 
avec Maryam Michaca
bibliste et responsable du Service Liturgie du Diocèse de Saint-Claude

 
Conférences : à 10h30 et 15h00

12h00 Office du Milieu du Jour

17h00 Vêpres

Cette session est ouverte aux laïcs. Merci de vous inscrire à l’avance tél : 03.84.44.29.10
ou par email : carmel.lons.st-maur@wanadoo.fr

Ceux qui  souhaitent rester sur place à midi peuvent porter leur pique-nique, une salle sera mise à leur disposition.

vendredi 23 novembre 2012

Prière universelle Christ Roi

Prière universelle Christ Roi

Refrain : Fais venir ton règne au-milieu de nous.
 
Que ton règne vienne- Par l’Eglise servante, souvent en butte aux incompréhensions, au rejet, à la persécution, par sa fidélité à témoigner de la vérité et de l'amour qui ont leur source en Toi..

Que ton règne vienne-  Par les hommes de bonne volonté, les chercheurs œuvrant dans l’ombre, par les organismes au service des plus pauvres et ceux qui travaillent à la sauvegarde de la nature et pour la justice.

Que ton règne vienne- Par les malades, les handicapés, les exclus, les sans-voix, par ta présence en eux qui dit la grandeur de tout homme et l’humilité de ta vie donnée sur la croix.

Que ton règne vienne- par nos mains ouvertes pour la prière, nos cœurs en quête de fraternité, par nos vies d’hommes pécheurs tendues vers ta grâce et ta paix.

Fondations 30 Thérèse d'Avila, extraits

Thérèse d'Avila Fondations, 30 (traduction Marcelle Auclair), extraits
Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations
Fondation du monastère de la Très Sainte Trinité dans la ville de Soria. Il a été fondé en l'année 1581. La première messe fut dite le jour de notre saint père Élisée.

   1 Quand j'étais à Palencia, occupée à la fondation dont je viens de parler, on m'apporta une lettre de l'Évêque d'Osma...
   2 Il m'écrivait cette lettre de Soria, où il se trouvait alors. Il me disait qu'une de ses pénitentes l'avait entretenu de la fondation d'un monastère de religieuses de notre Ordre, et que cela lui semblait bon; il s'était engagé à me persuader d'aller le fonder, et me demandait de ne pas le démentir; que je lui dise donc si j'estimais la chose convenable, et il m'enverrait chercher...
   3 Cette dame fondatrice se nommait Dona Béatrice de Beamonte y Navarra... Mariée quelques années, restée veuve sans enfants, il lui resta de grands biens, et elle avait depuis longtemps l'idée de faire un monastère de religieuses...
   4 Elle est douce de caractère, généreuse, mortifiée, enfin grande servante de Dieu et possédait à Soria une bonne maison, solide, fort bien située; elle nous dit qu'elle nous la donnerait avec tout le nécessaire pour fonder un couvent, et elle nous la donna avec 500 ducats à 25 pour mille. L'Évêque s'offrit à donner une très bonne église, entièrement voûtée, qui appartenait à une paroisse voisine; nous l'avons adjointe en construisant un passage; ce fut possible car cette paroisse était pauvre, les églises sont nombreuses en cet endroit et on put transférer la paroisse ailleurs. L'Évêque m'exposait tout cela dans sa lettre. J'en parlai au Père Provincial qui vint à ce moment; lui-même, et tous nos amis furent d'avis que j'envoie une lettre par un messager afin qu'on vienne me chercher car la fondation de Palencia était achevée, et moi fort heureuse de tout cela, pour les raisons que j'ai dites.
   5 Je fis immédiatement venir les religieuses que je devais emmener avec moi, elles étaient sept...
   7 Ce voyage se fit à peu près sans difficultés... Nous arrivâmes à Burgo de Osma le mercredi avant l'octave du Très Saint-Sacrement. Nous y communiâmes le jeudi de l'octave; ne pouvant atteindre Soria le jour même, nous y dînâmes aussi, et nous passâmes la nuit dans une église, à défaut d'hôtellerie, sans nous en trouver plus mal. Le lendemain nous assistâmes à la messe et entrâmes dans Soria aux environs de cinq heures du soir. Le saint Évêque, devant chez qui nous passâmes, se tenait à l'une des fenêtres de sa maison d'où il nous donna sa bénédiction, cela ne nous fut pas une mince consolation, car on fait grand cas de celle d'un prélat et d'un saint.
   8 Cette dame, notre fondatrice, nous attendait à la porte de sa maison, celle où le monastère devait être fondé. Nous nous demandions à quelle heure nous pourrions y entrer, tant il y avait de monde...
   9 Cette dame avait parfaitement tenu compte de tout ce qui nous était nécessaire, elle nous laissa cette pièce, nous y vécûmes en clôture jusqu'à ce que le passage fût fait, ce qui prit jusqu'à la Transfiguration. Ce jour-là on célébra la première messe dans l'église en grande pompe, et devant une grande foule...
   12 Aussitôt après notre transfert à l'église, et lorsque nous eûmes établi la clôture, je dus me rendre au monastère de Saint-Joseph d'Avila, et je partis bientôt, malgré la grande chaleur, par des chemins à peine carrossables; un prébendier de Palencia, nommé Ribera m'accompagnait...
   13 Je refusai toute autre escorte que la sienne et celle de ma compagne; il est si attentif qu'il suffit à tout, et je me sens d'autant mieux par les chemins que nous y faisons moins de bruit. Au retour je payai le bon voyage d'aller. Notre conducteur connaissait le chemin jusqu'à Ségovie, mais pas le chemin carrossable; ce garçon nous conduisit donc par des endroits tels que nous étions souvent obligés de mettre pied à terre, et qu'en des passages particulièrement escarpés il lui fallait presque porter notre voiture sur son dos...
   14 Nous arrivâmes à Saint-Joseph de Ségovie la veille de la Saint-Barthélemy; nos religieuses étaient fort en peine de nous, nous avions beaucoup de retard en raison de l'état des chemins. Là, on nous dorlota, car jamais Dieu ne m'impose de peines sans me récompenser immédiatement je me reposai huit jours et plus; mais la fondation de Soria fut faite si aisément qu'il n'y a pas lieu de tenir compte des difficultés de la route: ça n'est rien. J'étais contente car la région me semble si favorable qu'avec la miséricorde de Dieu cette fondation sera utile à son service, comme on le voit déjà. Qu'il soit pour toujours béni et loué dans les siècles des siècles. Amen. Deo gratias.

Soutenez RCF

Soutenez RCF Si l'essentiel vous tient à cœur, donnez des ailes à votre radio chrétienne !
Du 26 novembre au 2 décembre, participez au Radio don
Pour nous soutenir,faites un don dès maintenant !

mercredi 21 novembre 2012

Eglise d'Angleterre: Non!

Eglise d'Angleterre: Non à l'ordination de femmes évêques



Le suspens régnait. L’enjeu était de taille. Le non a jaillit à la grande surprise de nombreux anglicans. Hier, mardi 20 novembre, l’Eglise d'Angleterre, réunie en synode, a finalement voté contre l’ordination des femmes évêques. Une décision qui met fin à 20 ans de tergiversations entre les traditionalistes et les libéraux.

"L'enfance de Jésus" de Benoit XVI

L’enfance de Jésus

le nouveau livre de Benoit XVI, est sorti aujourd'hui

 


Le nouveau livre de Benoit XVI -Joseph Ratzinger, « L’enfance de Jésus », est plus court et plus abordable que les 2 tomes précédents. Il analyse l’enfance du Christ, à partir des Evangiles de Luc et Matthieu. Il sort en même temps dans neuf langues et dans cinquante pays, pour un tirage global de la première édition de plus d’un million d’exemplaires. Dans les prochains mois, il   sera traduit dans vingt langues supplémentaires et publié dans soixante-douze autres pays. Plus de 5 ans après la sortie du premier tome de la série celui-ci s’annonce comme un best-seller.

Au début de l’ouvrage qu’il présente comme une « porte d’entrée » aux deux précédents tomes, le pape théologien confie vouloir, avec « ce petit livre, (…) aider de nombreuses personnes dans leur chemin vers et avec Jésus ». L’ouvrage se découpe en 4 chapitres : « D’où es-tu ? », « L’annonce de la naissance de Jean-Baptiste et de la naissance de Jésus », « La naissance de Jésus à Bethléem », et « Les Mages d’Orient et la fuite en Egypte ». L’épilogue est consacré, enfin, aux trois jours au cours desquels Jésus, âgé de 12 ans, se rend au Temple de Jérusalem.

Journée Pro Orantibus

21 Novembre, fête de la Présentation de Marie
Journée "Pro Orantibus"
 


Merci pour votre prière!


Les mots Pro Orantibus signifient « pour ceux et celles qui prient ».
En ce jour les catholiques sont encouragés à prier pour ceux et celles qui ont choisi la vie
monastique et la vie cloîtrée . Ils sont aussi invités à remercier Dieu
pour le don unique de leurs vocations souvent méconnues.



mardi 20 novembre 2012

Conférence de Mgr Doré à Lons le Saunier


Année de la foi
"La Grâce de croire aujourd'hui"
 

Conférence par Monseigneur Joseph Doré,

archevêque émérite du diocèse de Strasbourg,

théologien, auteur de nombreux ouvrages.

Mercredi 28 novembre 2012

20h30

Maison diocésaine de Montciel

23, avenue de Montciel – Lons-le-Saunier

dimanche 18 novembre 2012

Homélie: Les choses de la fin des temps


Carmel de Saint-Maur
33° dimanche B
Homélie du Père Laurent Yadjoma
 
Les choses de la fin des temps

Notre religion, le christianisme, reste depuis le commencement jusqu’à la fin des temps une religion de la fin des temps. Ce qui n’est pas un appendice ; toute la prédication chrétienne, toute la vie chrétienne et l’Eglise même dans son ensemble, sont caractérisées par leur orientation vers la fin dernière. Avec la résurrection de notre Seigneur Jésus, le monde entier et toute l’histoire de hommes sont entrés dans leur phase finale, dans la plénitude des temps. Les promesses de Dieu sont accomplies et les cieux nouveaux et la terre nouvelle sont déjà inaugurés. En Jésus, Dieu a déjà dit sa parole définitive ; en nous l’Esprit est déjà déposé, semence des réalités futures.

Comprendre cela veut dire que le chrétien, celui qui appartient au Christ, est un homme du futur. Ce qui ne veut pas du tout dire que le chrétien soit l’homme qui « attend le futur » qui lui sera concédé après la mort ; mais plutôt celui qui, dès aujourd’hui construit son lendemain en Dieu. Dans un certain sens, après le Christ, tout est déjà achevé, accompli : nous n’attendons plus rien de substantiellement nouveau. Et puis d’autre part, il est vrai que tout reste à faire. Il s’agit de faire « faire la Pâque » au monde, de « faire passer » toutes les sphères de la création dans la sphère du Christ, lequel à la fin des temps récapitulera à lui toutes les choses. C’est cela, le grand travail qui occupe et remplit le temps de l’Eglise. Et ce travail est loin d’être accompli. Outre un engagement personnel et social, nous devons déployer sur la terre un engagement que nous pourrions appeler universel, cosmique.

Et comme le péché d’Adam n’a pas eu seulement des conséquences pour l’homme mais aussi a eu des conséquences pour le cosmos, la nature et dans la matière, devenue opaque, qui cache Dieu au lieu de le manifester, devenu lourde, tirant vers le bas, au lieu d’élever, et rebelle à l’homme qui désormais mangera à la sueur de son front, aussi la résurrection a touché tout l’univers. Elle a sauvé tout l’homme, de même que notre corps destiné à la résurrection et à la gloire ensemble avec l’esprit. Solidaire avec le premier Adam dans sa chute, toute la création est appelée à participer aussi à la victoire du second Adam.

Saint Paul voit la nature tendue vers le salut et sent ses gémissements, semblables à une femme qui accouche. Toutes les choses tendent vers le Christ qui récapitule en lui toutes choses. Sauveur de l’homme, Christ est aussi sauveur de l’univers, de la nature. Dans cet effort, dans cette tension, le chrétien est appelé à jouer un rôle irremplaçable. C’est le chrétien qui avec son travail, son sacrifice et sa prière rendra humain ce monde et préparera cette transformation de l’univers dans les cieux nouveaux et sur la terre nouvelle et inaugurera le règne définitif de Dieu. Les chrétiens doivent être dans le monde ce que l’âme est dans le corps.

Le chrétien est un pèlerin sur cette terre. Il n’en est pas le citoyen, mais quelqu’un en marche vers sa vraie patrie. Il ne va pas considérer cette terre comme sa demeure définitive, mais comme une étape du voyage. Pour cela, il ne construit pas sur cette terre une maison en pierre solide, mais une tente, comme le passager qui fait escale au désert.

Une interprétation unilatérale et injuste des réalités humaines a induit beaucoup d’hommes de notre temps en erreur, qui regardent avec méfiance la religion chrétienne comme si c’était l’ennemi du monde, de la vie, du progrès, de l’engagement humain ; une religion d’évasion, du désengagement, du renoncement passif et vil. Au contraire, l’engagement du chrétien dans le monde est différent : le chrétien n’est pas un évadé, mais un engagé, comme une personne déterminée pour la réussite et le salut du monde. Le chrétien sait que l’univers entier a un principe unique de consistance, de mouvement, et de fin dernière : le Christ. « Parce que par Lui toutes choses ont été faites et en Lui trouvent leur consistance » dit l’Apôtre Paul aux Colossiens (1,16-18). De cette manière, le Christ, le grand rassembleur, travaille dans l’intime des choses et des âmes pour tout sanctifier, tout unir, et tout consacrer à la gloire de Dieu. Le chrétien est volontairement engagé pour cette gigantesque entreprise, à sa place, en son temps, avec ses propres ressources. Il ne travaille pas seul : il collabore. Il travaille avec courage, parce que le travail est dur ; il travaille avec foi parce que l’engagement est mystérieux et sans commune mesure avec les forces humaines ; il travaille pour faire grandir l’univers et faire émerger la nouvelle création ; un travail douloureux, plein d’espérance, un travail qui n’est cependant pas une agonie, mais une naissance. Amen

samedi 17 novembre 2012

Le mariage pour quoi faire? édition spéciale KTO


Le mariage pour quoi faire?



Dans son édition spéciale « Le mariage : pour quoi faire ? », la rédaction de KTO vous invite à mieux comprendre les transformations entraînées par le projet de loi, qui concerneront toutes les familles.
Une émission présentée par Etienne Loraillère, Rédacteur en chef à KTO, et avec comme invités :
- Christian Flavigny,pédopsychiatre et psychanalyste,
- Xavier Lacroix, membre du Conseil consultatif national d'éthique, théologien moraliste,
- Philippe Arino, auteur de plusieurs ouvrages sur l'homosexualité,
- Erwann Binet, député PS de l'Isère.

Prière universelle 33° dimanche B

Prière universelle 33° Dimanche ordinaire B
Refrain : Que vienne Seigneur ton règne de paix.

Depuis 2000 ans, le Fils de l’homme est proche, il vient aujourd'hui encore par la prédication de l’Eglise et le témoignage des chrétiens. Seigneur, aide tes enfants à tenir leur mission d'espérance et de joie malgré les contradictions du monde et les difficultés à croire.

Depuis la nuit des temps, ta Parole Seigneur éveille la vie. Nous te prions pour que les gouvernants sachent s’appuyer sur des paroles de sagesse, de partage, de paix et de réconciliation, dans leurs choix politiques et économiques.

 L’été est proche dit le figuier quand ses branches deviennent tendres. Seigneur nous t’en prions, soutiens le courage de ceux qui désespèrent et donne-leur l’espoir d’un avenir meilleur, et en cette journée du Secours Catholique, suscite l’entraide et le partage entre les hommes.

Chaque jour, Seigneur, tiens-nous prêts, à notre poste de veilleurs. Que la joie de t’aimer et de  t’appartenir nous garde dans la confiance jusqu’au jour de ta venue dans la gloire.

mercredi 14 novembre 2012

Toussaint de l'Ordre du Carmel, homélie du Père Basile osb

14 Novembre fête de la Toussaint de l'Ordre du Carmel
Homélie du P Basile, OSB, Prieur de Chauveroche (extraits)
 
« Toi seul es Saint ! » chantons-nous si souvent dans la liturgie. Pourtant aujourd’hui, nous fêtons une multitude : elle est même impossible à dénombrer, nous dit l’Apocalypse : c’est la fête de Tous les Saints. « Tous – Saints ». Oui, nous sommes tous appelés à la sainteté, le concile Vatican II l’a redit clairement. Mais qu’est-ce que la sainteté ? Nous en avons souvent une image déformée, idéalisée, désincarnée, propre à décourager les meilleurs.
Maurice Zundel nous dit: « Le sens de notre vie, c’est d’aller vers nous-mêmes » Voilà la sainteté : devenir soi-même et répondre par là au projet unique de Dieu sur moi. Mais nous le savons, ce travail sur soi-même comporte nécessairement l’épreuve, le combat spirituel, toute une conversion pour aller de nous-mêmes à nous-mêmes, pour aller de ce moi égoïste replié sur lui-même à ce moi qui aime, qui reçoit et qui donne, et c’est cela aller vers Dieu qui est Amour, le découvrir en attendant la rencontre définitive : alors nous serons vraiment nous-mêmes.
                            J’ai mis l’accent sur cette sainteté personnelle, unique, mais en même temps c’est la sainteté de tout un peuple – peuple de saints, chantions-nous avec le psaume – C’est une sainteté de communion, car Dieu est communion. Voilà toute la beauté du mystère célébré dans cette fête.

Taizé au Rwanda

Taizé: 8 000 jeunes réunis au Rwanda

C'est ce 14 novembre que la communauté de Taizé entame le pèlerinage de confiance sur la terre. Première étape: le Rwanda. 8000 jeunes - dont 5000 Rwandais - sont attendus à Kigali. Commencé par Frère Roger, il y a une quarantaine d’années, ce pélerinage a pour but d’unir les jeunes au-delà de leurs différences culturelles ou sociales, mais aussi de les aider à s’impliquer davantage dans les paroisses locales ou dans des structures déjà existantes.
Le choix du Rwanda prend tout son sens, pays où le souvenir du génocide de 1994 entre Hutus et Tutsis est encore vif.

mardi 13 novembre 2012

Académie Pontificale de la Latinité

Académie Pontificale de la Latinité



  vient de publier un Motu Proprio créant l’Académie pontificale de latinité. Cette nouvelle institution dépendra du Conseil pontifical de la Culture.

L’Académie de latinité veillera à faire vivre cette langue que l’Eglise a maintenue depuis la chute de l’empire romain. Pour cela, « des méthodes didactiques adaptées » à notre époque devront être mises en place. « Un réseau entre institutions académiques et universitaires » devra être promu pour valoriser le patrimoine de la civilisation latine.

Le cardinal Sarah bouleversé par les souffrances des réfugiés syriens

Le cardinal Sarah bouleversé par les souffrances des réfugiés syriens

 

Au retour d’une visite au Liban, le cardinal Robert Sarah s’est dit bouleversé par les « souffrances inouïes » vécues par les réfugiés syriens. Le prélat guinéen dresse le bilan de sa mission au pays des Cèdres.

Le cardinal Sarah bouleversé par les souffrances des réfugiés syriens

dimanche 11 novembre 2012

Thérèse d'Avila Fondations 29, extraits

Thérèse d'Avila Fondations, 29 (traduction Marcelle Auclair), extraitsAvec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations

Où l'on traite de la fondation de Saint- Joseph de Notre-Dame de la Rue, à Palencia, en l'année 1580, jour du roi David.

   1 Je rentrais de la fondation de Villanueva de la Jara lorsque le Supérieur m'envoya à Valladolid sur la demande de l'Évêque de Palencia, Don Alvaro de Mendoza, qui avait autorisé et soutenu la fondation du premier de nos monastères, Saint Joseph d'Avila, et qui favorise toujours notre Ordre en toutes choses. Lorsqu'il quitta 1'évêché d'Avila pour celui de Palencia, Notre-Seigneur lui inspira la volonté de faire en cette ville un autre monastère de ce saint Ordre. A mon arrivée à Valladolid j'étais tombée si gravement malade qu'on crut que j'allais mourir...

   2 Il y avait près d'un an qu'on s'efforçait de fonder ce monastère, ainsi que celui de Burgos; je ne m'y étais pas opposée au début, mais j'y voyais maintenant beaucoup d'inconvénients, bien que je ne sois venue à Valladolid que dans ce but. J'ignore si mon refus provenait de ma maladie et de la faiblesse où j'étais, ou du démon qui voulait faire obstacle au bien qui s'ensuivit. En vérité, des traits comme celui-ci me stupéfient, me blessent et je me plains souvent à Notre-Seigneur de la façon excessive dont la pauvre âme participe aux maladies du corps; il semble qu'elle doive observer ses lois d'après les exigences et les choses qu'il lui suggère.

   3 Cela me semble l'une des grandes épreuves et misères de la vie, lorsqu'une haute spiritualité ne domine pas le corps. Avoir mal et subir de grandes douleurs, ça n'est rien, quoi qu'on endure, si l'âme est éveillée, car elle loue Dieu, et considère que tout vient de sa main. Mais, d'une part, souffrir, et d'autre part rester dans l'inaction, voilà qui est terrible, en particulier lorsqu'il s'agit d'une âme dont le seul désir a toujours été de ne se reposer ni intérieurement ni extérieurement, mais d'être tout entière au service de son grand Dieu. Elle n'a d'autre remède en ce cas que la patience, reconnaître sa misère, et s'abandonner à la volonté de Dieu, afin qu'il use d'elle pour ce qu'il voudra, et comme il le voudra. Il en était ainsi de moi...

   4 Vint à passer par cette ville un Père de la Compagnie de Jésus, le P. Ripalda, grand serviteur de Dieu, ... Il me dit de n'y renoncer sous aucun prétexte...

    6 Un jour, après la communion, doutant toujours, ne pouvant me décider à rien fonder, j'avais supplié Notre-Seigneur de m'éclairer afin que j'accomplisse sa volonté en toutes choses: ma  tiédeur n'était pas telle que ce désir-là me manquât. Notre Seigneur me dit d'un ton de reproche: «Que crains-tu? Quand t'ai-je fait défaut? Je suis celui que j'ai toujours été. Ne manque pas de faire ces deux fondations.» Ô grand Dieu! Que vos paroles diffèrent de celles des hommes! Elles m'insufflèrent tant de courage et de décision que le monde entier se serait en vain opposé à moi: je me mis immédiatement à l'oeuvre, et Notre-Seigneur commença à m'en donner les moyens.

    7 Je pris deux religieuses pour acheter la maison; il était maintenant inutile de me dire, comme on me le répétait, qu'il était impossible de vivre d'aumônes à Palencia; je voyais clairement que ce monastère ne devait pas avoir de revenus, et puisque Dieu voulait qu'il se fasse, Sa Majesté y pourvoirait. Je n'avais pas encore repris l'entière maîtrise de moi-même, je décidai pourtant d'y aller malgré le très mauvais temps; je partis de Valladolid le jour des saints Innocents, en l'année que j'ai dite, car un gentilhomme de Palencia nous prêtait jusqu'à la Saint Jean une maison qu'il avait louée et n'habitait plus...

   10 Nous étions cinq religieuses en me comptant, ainsi qu'une compagne qui me suit depuis longtemps, une converse, si grande servante de Dieu et de si bon conseil qu'elle m'est de plus de secours que d'autres qui sont de chœur . Nous dormîmes peu cette nuit-là, bien que, comme je l'ai dit, la route, par la pluie, ait été bien fatigante.

   11 Je fus très heureuse que la fondation ait lieu le jour où l'on récite l'office du roi David, dont je suis fervente. Ce matin même je fis prévenir l'illustrissime Évêque, qui ignorait encore mon arrivée. II vint immédiatement, avec la grande charité qu'il nous a toujours témoignée. Il nous promit tout le pain nécessaire et commanda au Proviseur de nous pourvoir de beaucoup de choses...

   13 Il est à Palencia une maison semblable à un ermitage consacré à Notre-Dame, sous le nom de Notre-Dame de la Rue. Il est très vénéré dans toute la région et dans la ville, les gens y accourent en foule. Sa Seigneurie et nos amis furent tous d'avis que nous serions bien dans le voisinage de cette église. Elle ne comportait pas de maison, mais il y en avait deux adjointes, qui nous suffiraient avec 1'église, si nous les achetions. Cela dépendait du chapitre et de quelques-uns des membres de la confrérie; on engagea donc les pourparlers...

27 Je ne voudrais pas manquer de beaucoup louer la charité que j'ai trouvée à Palencia en particulier et en général. En vérité, elle m'a semblé digne de l'Église primitive, et du moins peu courante dans le monde actuel; lorsqu'ils virent que nous n'avions pas de revenus, et qu'ils devraient nous nourrir, non seulement ils ne s'opposèrent pas à la fondation mais ils déclarèrent que Dieu leur accordait ainsi une très grande faveur. Et à la lumière du Seigneur, ils disaient vrai: quand il ne s'agirait que d'une église de plus où poser le Très Saint-Sacrement, c'est beaucoup.

   29 Lorsque la maison fut prête pour l'arrivée des religieuses, l'Évêque voulut que cela se fît en grande pompe; donc un jour de l'octave du Très Saint-Sacrement, il vint lui-même de Valladolid, le chapitre se joignit aux Ordres et à presque tous les habitants; beaucoup de musique...

   30 Dieu permit que pendant mon séjour à Palencia ait lieu la séparation de Chaussés et Déchaux en deux Provinces; c'est tout ce que nous souhaitions pour notre paix et notre tranquillité. On apporta de Rome, sur la demande de notre roi catholique Don Philippe, un très copieux bref sur cette question, et Sa Majesté nous favorisa dans ce dénouement comme elle l'avait fait au début. On tint chapitre à Alcala...Le P. Jérôme Gracian de la Mère de Dieu fut élu Provincial.

   31 Ces Pères écriront ailleurs comment cela s'est passé, je n'ai pas à en parler. Je le mentionne, puisque Notre-Seigneur conclut cette chose si importante pour l'honneur et la gloire de sa glorieuse Mère alors que j'étais à Palencia: c'est son Ordre, elle est Notre-Dame et Patronne. J'en éprouvai une des plus grandes joies et contentements que j'aie reçus en cette vie, car les peines, les persécutions, les souffrances subies depuis plus de vingt-cinq ans seraient longues à conter, et Notre-Seigneur est seul à les connaître. La fin de tout cela emplit mon cœur d'une allégresse que seuls pourraient comprendre ceux qui auraient connu mes soucis, ainsi que mon désir de voir tout le monde louer Notre-Seigneur et mettre sous sa garde notre saint roi Don Philippe, dont Dieu s'était servi pour amener un si heureux dénouement; le démon avait usé de tant de ruses que sans le roi tout s'écroulait.

   32 Nous sommes maintenant tous en paix, Chaussés et Déchaux; personne ne nous empêche plus de servir Notre-Seigneur. Donc, mes frères et sœurs, hâtez-vous de servir Sa Majesté qui a si bien exaucé vos prières. Que ceux qui ont été les témoins oculaires de tous ces événements contemplent les grâces qu'Elle nous a faites, les épreuves et tourments dont Elle nous a tirés; et que ceux qui viendront et trouveront tout aplani ne négligent aucune occasion de grandir en perfection pour l'amour de Notre-Seigneur. Qu'on ne dise pas d'eux ce qu'on dit de certains Ordres, dont on ne loue que les origines; nous commençons maintenant, qu'ils s'efforcent de toujours commencer, et d'aller du bien au meilleur...

33 Pour l'amour de Notre-Seigneur, je vous demande de vous rappeler que tout passe, la grâce que nous a faite Notre-Seigneur en nous amenant dans cet ordre, et le châtiment que subirait quiconque introduirait un relâchement; gardez les yeux fixés sur nos origines la caste de ces saints prophètes. Que de saints nous avons au ciel qui ont porté cet habit! Ayons la sainte présomption, avec la faveur de Dieu, de leur ressembler. La bataille sera brève, mes sœurs, son but est éternel. Négligeons ces choses, qui ne sont rien en elles-mêmes, à l'exception de celles qui nous rapprochent de cette fin qui est sans fin, pour mieux l'aimer et le mieux servir, car il vit à présent et toujours. Amen. Amen. Rendons grâces à Dieu.