dimanche 30 septembre 2012

Journées vertes Octobre 2012

Journées vertes
au Carmel de Saint-Maur

Entretien forêt, espaces verts et jardin


Les sœurs vous proposent de venir leur donner un coup de main, selon vos disponibilités et selon la météo :
10- 11- 12- 13 Octobre 2012
(en cas de doute à cause du temps téléphoner au 03.84.44.29.10 )

Merci à tous les volontaires (jeunes, hommes ou femmes) d’apporter :gants, débroussailleuse, tronçonneuse, sécateur et tous outils utiles, chacun selon ses compétences.

9h : arrivée
12h30 : pique-nique tiré du sac et partage convivial
17h : fin du travail

Pour qu’on puisse organiser au mieux la journée, merci de vous annoncer à l’avance au 03.84.44.29.10
ou email : carmel.lons.st-maur@wanadoo.fr

Messe Fête de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus 9h00

Lundi 1° Octobre, Fête de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus, messe à 9h00 au Carmel

samedi 29 septembre 2012

Thérèse d'Avila Fondations 24, extraits

Thérèse d'Avila Fondations, 24 (traduction Marcelle Auclair), extraits

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations


De la fondation de Saint-Joseph du Carmel dans la ville de Séville.

1 Lorsque le P. Maître Fr. Jérôme Gracian me rendit visite à Beas, comme je l'ai dit, nous ne nous étions encore jamais vus...Je fus extrêmement heureuse de son arrivée, tant j'avais entendu dire de bien de lui, mais je m'en réjouis bien davantage quand je commençai à avoir affaire à lui; il me plut tellement qu'il me sembla que ceux qui le louaient étaient loin de le connaître...

3 C'est à cette époque qu'on apporta pour fonder le couvent de Caravaca une autorisation qui n'était pas conforme à ce qu'exigeait mon projet...

4 II fut d'avis que la fondation de Caravaca ne se ferait jamais si je partais; il me dit aussi que ce serait bien et utilement servir Dieu que de fonder un couvent à Séville; cela lui semblait aisé, des personnes assez riches pour donner dans l'avenir une maison le lui demandaient; de plus, l'Archevêque de Séville favorisait tellement notre Ordre qu'il crut lui faire grand plaisir; on décida donc que la Prieure et les religieuses que je destinais à Caravaca iraient à Séville...

5 Nous organisâmes aussitôt le voyage, car les grosses chaleurs commençaient; le Père commissaire apostolique, Gracian, partit à l'appel du nonce, et nous pour Séville avec mes bons compagnons, le P. Julien d'Avila, Antoine Gaytan et un moine Déchaux. Nous allions dans des chariots très couverts, telle était toujours notre façon de voyager...

6 Nous eûmes beau nous hâter, nous n'arrivâmes à Séville que le jeudi avant la Sainte Trinité, après avoir beaucoup souffert de la chaleur en route...

7 La veille de la Pentecôte, Dieu leur infligea une grande peine en me donnant une forte fièvre. Je crois que leurs appels à Dieu ont empêché le mal d'empirer...

9 ...Pour autant que je me le rappelle, ma maladie ne m'affligeait nullement, les sœurs en pâtissaient beaucoup plus que moi. Le Seigneur permit que l'état aigu ne durât que cette journée.

10 Un peu auparavant, deux jours peut-être, nous avions été en difficultés à la traversée en bac du Guadalquivir; on ne put passer nos chariots là où les câbles étaient tendus, mais en biais, en nous aidant un peu du câble, que nous biaisions également. Ceux qui le tenaient le lâchèrent, ou je ne sais ce qui se passa, mais le bac qui portait le chariot partit à la dérive sans câbles ni rames. L'affliction du passeur m'apitoyait plus que ne me troublait le danger; nous, en prières; tous les autres poussaient de grands cris.

11 Un gentilhomme nous regardait d'un château voisin; il s'émut de compassion et envoya quelqu'un à notre aide...Mais Sa Majesté ne nous met à l'épreuve qu'avec pitié, il en fut ainsi cette fois-là: le bac s'échoua sur un banc de sable, l'eau était basse d'un côté, cela nous tira d'affaire...

12 Je fus beaucoup plus fâchée de ce qui nous arriva le dernier jour des fêtes de la Pentecôte. Nous nous étions hâtées d'entrer à Cordoue de bon matin, afin d'entendre la messe sans être vues; nous nous dirigions vers une église qui se trouve de l'autre côté du pont, où nous aurions plus de chances d'être seules; au moment de traverser, nous n'avions pas l'autorisation de passer en chariots, le corregidor seul pouvait la donner. Deux heures passèrent avant qu'on nous l'apportât ... Lorsque l'autorisation nous parvint, nos chariots ne passaient pas par la porte du pont; il fallut les scier, ou je ne sais trop quoi ce qui prit encore du temps. Enfin, lorsque nous arrivâmes à l'église où le P. Julien d'Avila devait dire la messe, elle était pleine de monde, car elle est placée sous l'invocation du Saint-Esprit, ce que nous ignorions...

13 Cela m'affligea beaucoup, et j'aurais préféré que nous partions sans entendre la messe plutôt que d'entrer au milieu de ce tapage. Le P. Julien d'Avila ne fut pas de cet avis...

14... Je vous le dis, mes filles: il se peut que cela ne vous semble qu'un détail, mais ce fut l'un des plus mauvais moments de ma vie; l'agitation des gens était telle qu'on eût dit une entrée de taureaux. Je ne me tenais pas d'impatience de quitter cette ville; faute d'un endroit proche où faire la sieste, nous fîmes halte sous un pont.
 
15 Arrivées à Séville, nous nous rendîmes à une maison que le P. Marien avait louée pour nous; il était prévenu, je croyais que tout était fait, puisque, ainsi que je l'ai dit, l'Archevêque favorise beaucoup les Déchaux; il m'a parfois écrit avec beaucoup d'affection. Cela ne nous évita pas de grandes difficultés, telle était la volonté de Dieu. L'Archevêque est hostile aux monastères de religieuses sans revenus, et il a raison. Là fut le mal, ou plutôt là fut le bien, pour la réalisation de cette œuvre; car si on l'avait informé de mon arrivée avant que je ne me sois mise en route, je suis certaine qu'il n'aurait pas cédé... Mais le Seigneur ne voulait point qu'une seule fondation se fît sans me coûter beaucoup de peines, d'une manière ou d'une autre.

16 Donc, lorsque nous arrivâmes à la maison qui avait été louée pour nous, je pensais prendre possession, comme je le fais habituellement, en célébrant l'office divin. Le P. Marien, qui était là, commença par me prier d'attendre, il ne voulait pas tout me dire de peur de m'affliger. Mais comme il ne me donnait pas de raisons suffisantes, je compris que la difficulté provenait du refus de l'autorisation; il me demanda alors d'accepter que le monastère ait des revenus...

17 C'était me dire de renoncer à ce monastère. D'abord, il s'agissait de la ville de Séville, et cela m'aurait été bien pénible, même si j'en avais eu les moyens. Je n'ai fondé des couvents avec des revenus que dans les villages où il n'y avait aucune possibilité d'agir autrement, car on n'y trouve pas de quoi vivre. Ensuite, il ne nous restait qu'une pièce d'argent après avoir payé les frais du voyage...

18 Le dit Père dut se montrer bien importun, mais il obtint qu'on nous laissât célébrer la messe le jour de la Très Sainte Trinité...






26° dimanche B Prière universelle

Prière universelle 26° Dimanche ordinaire B

Refrain : Seigneur donne-nous ton Esprit, fais de nous des prophètes.

Seigneur, fais de ton Église un peuple de prophètes, qu’elle sache apporter au monde la fraîcheur et la force de ton Évangile et que sa charité ouvre le cœur de tous ceux qui cherchent la vérité.

Seigneur, en ce temps de crise, donne aux plus riches, aux décideurs économiques et politiques, le souci et la joie de s’engager aux côtés des pauvres et des démunis pour construire ensemble un monde fraternel et solidaire.

Seigneur, donne à chacun d'ouvrir les yeux sur les besoins de tous ceux qui souffrent aujourd'hui, que nous ayons le courage de tout mettre en œuvre pour faire reculer l’égoïsme, l’indifférence, la misère et la violence dans le monde.

Seigneur, fais de nous des assoiffés qui sachent accueillir et recevoir les verres d’eau de l’amitié, de la sagesse, de l’humilité de toute personne. Donne-nous d’être ensemble des révélateurs et des chercheurs de Ta Présence en chaque homme.

vendredi 21 septembre 2012

Benoit XVI , 3° tome (l'enfance de Jésus)

L'enfance de Jésus racontée par Benoît XVI

Benoît XVI a consacré un nouveau tome à "Jésus de Nazareth". Il s'agira, cette fois, de l'enfance de Jésus selon les textes évangéliques. La publication italienne est annoncée pour le mois de décembre 2012.
Ce troisième volet de "Jésus de Nazareth" complète une oeuvre à la fois théologique et scientifique :"Jésus de Nazareth", paru en 2007 et "Jésus de Nazareth, de l'entrée à Jérusalem à la résurrection", en 2011.
Les autres versions linguistiques sont en cours de préparation.
Thérèse d'Avila
Fondations, 23 (traduction Marcelle Auclair), extraits

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations


 
De la fondation du monastère du glorieux Saint-Joseph du Carmel dans la ville de Séville. On y célébra la première messe le jour de la Très Sainte Trinité en l'année 1575.

1 Alors qu'en cette ville de Beas j'attendais l'autorisation du Conseil des Ordres pour la fondation de Caravaca, je reçus la visite d'un Père de notre Ordre, un Déchaux, nommé le Maître Fr. Jérôme de la Mère de Dieu, Gracian; il avait pris notre habit à Alcala peu d'années auparavant. Homme de haute science et sagesse, fort modeste, il témoigna toute sa vie de si grandes vertus qu'il semble que Notre-Dame l'ait choisi pour le plus grand bien de cet Ordre primitif...

2 Lorsqu'il fut maître en théologie, il essaya d'entrer à la Compagnie de Jésus, on l'y admit, mais certaines circonstances firent qu'on lui demanda de patienter quelques jours...

3 En ce temps-là, un de ses grands amis, Fr. Jean de Jésus, maître en théologie comme lui, prit l'habit de notre Ordre au monastère de Pastrana; j'ignore si une lettre qu'il lui écrivit sur la grandeur et l'ancienneté de notre Ordre fut à l'origine de l'attrait qu'il lui inspira, ou s'il y eut une autre cause...Oh! Sagesse et Puissance de Dieu! Qu'il nous est donc impossible d'échapper à Sa Volonté! Notre-Seigneur voyait bien qu'un homme tel que lui était nécessaire pour mener à bien l'oeuvre que Sa Majesté avait commencée. Je la loue souvent pour la grâce qu'Elle nous fit en nous l'amenant; car si j'avais expressément prié Sa Majesté de nous envoyer une personne capable d'organiser notre Ordre à ses débuts, je n'aurais pas réussi à demander autant que ce que Sa Majesté nous a donné. Qu'Elle soit bénie à jamais.

4 L'idée de prendre cet habit lui était encore fort étrangère lorsqu'on lui demanda d'aller à Pastrana parler de l'entrée d'une religieuse avec la Prieure du monastère de notre Ordre, qui n'avait pas encore été transféré. Quels moyens la Divine Majesté n'emploie-t-elle pas! Car s'il avait décidé d'aller prendre l'habit là-bas, il aurait trouvé tant de gens pour le lui déconseiller qu'il ne l'aurait jamais fait. Mais la Vierge Marie, pour qui il a une extrême dévotion, l'en récompensa en lui donnant son habit...

6 La Vierge l'amena donc à Pastrana comme par ruse; il croyait n'y venir que pour obtenir l'habit pour une religieuse, alors que Dieu l'y amenait pour le lui donner à lui-même. Ô secrets de Dieu! …

7 A Pastrana, il alla demander à la prieure d'agréer cette religieuse, mais il semble qu'il la pria également d'obtenir de Notre-Seigneur d'entrer lui aussi dans notre Ordre...

8 ... elle souhaita aussitôt vivement qu'il entrât dans notre Ordre; elle dit à ses sœurs d'en considérer l'importance pour elles toutes, ceux qui le valaient n'étaient que peu nombreux, on peut dire qu'il n'y en avait pas, et de prier toutes ensemble Notre-Seigneur de ne pas le laisser repartir sans qu'il ait pris l'habit... Toutes prirent cette cause à cœur, elles ne cessaient d'implorer Sa Majesté par leurs jeûnes, leurs disciplines, leurs prières, et Elle voulut bien nous faire cette faveur. Donc, lorsque le Père Gracian alla au monastère des Carmes déchaux et qu'il vit tant de dévotion et de régularité au service de Notre-Seigneur dans un Ordre consacré à Sa glorieuse Mère qu'il souhaitait servir, son cœur fut saisi du désir de ne pas retourner dans le monde. Le démon cependant suscitait des obstacles, en particulier le chagrin qu'éprouveraient ses parents qui l'aimaient beaucoup et comptaient sur lui pour les aider à élever leurs nombreux fils et filles; laissant ce soin à Dieu pour qui il quittait tout, il décida d'être le sujet de la Vierge et de prendre son habit. On le lui donna à la grande joie de tous; les religieuses en particulier, et la Prieure, louaient Notre-Seigneur; elles pensaient que leurs prières avaient obtenu cette faveur de Sa Majesté...

12...Bien qu'il n'ait pas été des premiers à l'instaurer, il arriva à temps, et j'aurais souvent regretté de l'avoir entreprise si je n'avais eu si grande confiance en la miséricorde de Dieu. Je parle des maisons de religieux, car grâce à sa bonté, celles des religieuses ont toujours bien marché; celles des religieux n'allaient pas mal, elles auraient pu rapidement déchoir; faute d'être érigées Province indépendante, elles étaient gouvernées par les Chaussés... Chaque maison faisait ce que bon lui semblait. Jusqu'à ce qu'ils reçoivent leurs Constitutions et se gouvernent eux-mêmes il y eut bien des difficultés, car si les uns étaient d'un avis, les autres soutenaient le contraire. J'en étais souvent bien lasse.

13 Notre-Seigneur y remédia en la personne du P. Maître Jérôme de la Mère de Dieu; nommé commissaire apostolique, il eut autorité pour gouverner Déchaux et Déchaussées. II donna des Constitutions aux religieux: nous tenions déjà les nôtres de notre Révérendissime Père Général, il n'en fit donc pas pour nous mais pour eux seuls, de par son pouvoir apostolique et grâce aux lumières dont l'a doué le Seigneur. La première fois qu'il les visita il imposa si bien l'accord et la raison qu'on dut admettre que sa Divine Majesté l'aidait et que Notre-Dame l'avait choisi pour sauver son Ordre. Je la supplie d'obtenir de son Fils de lui être toujours favorable et de lui faire la grâce de beaucoup progresser à son service. Amen.


25° dimanche B Prière universelle

Prière universelle 25° Dimanche B
Refrain : Que naisse dans le monde ta douceur et ta Paix .

Garde ton Église Seigneur, servante et pauvre, qu’elle brille dans le monde, de ta beauté et de ton Amour.
Garde les chefs d’États Seigneur, lucides et libres, quand les pressions voudraient leur faire abandonner la raison, la justice et le droit.
Garde notre monde Seigneur, que la paix l’emporte sur la guerre, la tolérance sur le mépris, l’amour sur la haine.
Garde-nous Seigneur, sûrs de ta Parole et forts de Toi, pour que nos vies soient chemin d’Évangile pour nos frères.

jeudi 20 septembre 2012

Hymne officiel des JMJ 2013

Hymne  des JMJ 2013

Prière des JMJ 2013 à RIO

 
Prière officielle

Père, tu as envoyé Ton Fils Eternel pour sauver le monde et tu as choisi des hommes et des femmes pour que, par Lui, avec Lui et en Lui, ils proclament la Bonne Nouvelle à toutes les nations. Accorde, par la puissance de ton Esprit Saint, les grâces nécessaires pour que brille sur le visage de tous les jeunes le bonheur d’être les évangélisateurs dont l'Église a besoin en ce Troisième Millénaire.

Christ, Rédempteur de l’humanité, c’est avec les bras grand ouverts que Tu accueilles, du haut du mont Corcovado, tous les peuples. Par ton Offrande pascale, Tu nous conduis, avec l’aide de l’Esprit Saint, à la rencontre filiale avec le Père. Les jeunes, qui s’alimentent de l’Eucharistie, T’écoutent à travers la Bible et Te rencontrent dans les autres. Ils ont besoin de ton infinie Miséricorde pour partir sur les chemins du monde comme disciples-missionnaires de la nouvelle évangélisation.

Saint Esprit, Amour du Père et du Fils, envoie sur tous les jeunes ta Lumière, splendeur de Vérité et feu de ton Amour. Qu’animés par les Journées Mondiales de la Jeunesse, ils puissent répandre aux quatre coins du monde la foi, l’espérance et la charité, en devenant promoteurs d’une culture de vie et de paix, ainsi que protagonistes d’un monde nouveau.

Amen!

mercredi 19 septembre 2012

Lancement d'un réseau catholique sur la Foi sur internet

Lancement d'un réseau catholique sur la Foi sur internet
 
Jeudi 20 septembre dans l’enceinte de Radio Vatican sera présenté le réseau Aleteia. Aleteia vient du mot grec ancien "Aletheia" qui veut dire "Vérité". Il s’agit d’un réseau catholique mondial de partage sur la foi pour ceux qui cherchent la vérité, en anglais, arabe, espagnol, français, italien et portugais, animé par une équipe de journalistes, d'experts, de communicateurs et de blogueurs passionnés par les questions de foi.

Lancement d'un réseau catholique sur la Foi sur internet

dimanche 16 septembre 2012

Thérèse d'Avila
Fondations, 22 (traduction Marcelle Auclair), extraits

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations


De la fondation du glorieux Saint-Joseph du Sauveur à Beas en l'année 1575, fête de saint Matthieu.

1 Au temps dont j'ai parlé, alors qu'on m'avait ordonné d'aller de l'Incarnation à Salamanque, un messager m'apporta de Beas des lettres d'une dame de cette ville, du curé, et d'autres personnes, me demandant d'aller y fonder un monastère; ils avaient une maison: il ne restait plus qu'à fonder.

2 ... considérant le grand nombre de lieues qui m'en séparaient, cela me parut de la folie; d'autant plus qu'il me faudrait un mandat du commissaire apostolique, qui je l'ai déjà dit, était opposé, ou du moins guère favorable à des fondations nouvelles; je voulus donc répondre sans lui en parler que cela m'était impossible. J'eus pourtant scrupule à ne pas le consulter, d'autant plus qu'il se trouvait alors à Salamanque, et que Notre Très Révérend Père Général m'avait donné pour consigne de ne jamais refuser une fondation.

3 Il vit les lettres, et me fit dire qu'il n'était pas d'avis de les décourager, leur dévotion le touchait; il me demandait d'écrire à ces personnes que l'on pourvoirait à la fondation lorsqu'elles auraient reçu l'autorisation de leur Ordre . Je pouvais être sûre, me disait-il, qu'on ne la leur donnerait pas, car il savait par les commandeurs qu'elles essayaient en vain de l'obtenir depuis des années, je n'avais donc pas à leur dire non. Je pense parfois à tout cela, qui prouve bien que lorsque Notre-Seigneur veut quelque chose que nous ne voulons pas, nous sommes ses instruments sans même nous en douter, comme le fut ici le P. Maître Fr. Pierre Fernandez, notre commissaire; lorsque le curé de Beas et cette dame reçurent l'autorisation, il ne put se récuser, et c'est ainsi que le couvent fut fondé.

4 Ce monastère du Bienheureux Saint- Joseph de la ville de Beas fut fondé le jour de la fête de saint Matthieu, en l'année 1575. Son origine fut la suivante, pour la plus grande gloire de Dieu. Il était en cette ville un gentilhomme nominé Sancho Rodriguez de Sandoval, de noble lignée, riche en biens temporels, époux d'une dame nommée Dona Catalina Godinez. Entre autres enfants que le Seigneur leur donna, ils eurent deux filles qui fondèrent le monastère dont je parle; l'aînée s'appelait Dona Catalina Godinez, et la cadette Dona Maria de Sandoval. L'aînée devait avoir quatorze ans lorsque le Seigneur l'appela. Jusqu'à cet âge, elle avait été très éloignée de l'idée de quitter le monde, elle était même particulièrement vaine, et les partis que son père lui proposait en vue de mariage lui semblaient tous indignes d'elle.

5 Un jour qu'elle se trouvait dans une chambre voisine de celle où son père était encore couché, elle lut par hasard au-dessus d'un crucifix la parole que l'on met sur la croix, et soudain, tandis qu'elle lisait, le Seigneur la retourna....

6 Dès qu'elle eut lu l'écriteau, il lui sembla que son âme s'emplissait d'une lumière qui lui révélait la vérité, comme si le soleil pénétrait dans une chambre obscure; ainsi éclairée, elle regarda le Seigneur qui était sur la croix tout ruisselant de sang, pensa aux mauvais traitements qu'il avait subis, à sa grande humilité, à la voie si différente qu'elle suivait, poussée par l'orgueil...Elle éprouvait un si vif désir de souffrir pour Dieu qu'elle souhaitait subir tout ce qu'ont subi les martyrs...

9 ... elle conçut le très vif désir d'entrer en religion et insista beaucoup auprès de ses parents; jamais ils n'y consentirent.

10 Après avoir réitéré sa demande pendant trois ans, et voyant qu'ils ne cédaient toujours pas, elle revêtit une robe modeste pour la fête de saint Joseph. Elle n'en avait parlé qu'à sa mère dont elle aurait facilement fini par obtenir de se faire religieuse si elle n'eût craint son père. Elle alla donc à l'église ainsi, espérant qu'une fois qu'on l'aurait vue en ville avec ces vêtements, on ne les lui retirerait point. Il en fut ainsi, son père passa outre. Pendant ces trois ans, elle avait ses heures d'oraison et se mortifiait en tout ce qu'elle pouvait; le Seigneur l'instruisait...

12 ...Il y avait cinq ans que Dieu lui avait accordé la grâce dont j'ai parlé, lorsque son père mourut; sa soeur, lorsqu'elle eut quatorze ans (un an après la transformation de son aînée), bien que fort encline à la parure, revêtit également une robe modeste, et commença aussi à faire oraison...

13 Cinq ans après la mort du père de ces dames, mourut leur mère. Dona Catalina, qui avait toujours eu la vocation religieuse, et qui n'avait pu convaincre ses parents, voulut aussitôt entrer au couvent. Comme il n'y en avait pas à Beas, sa famille lui conseilla d'en fonder un dans leur ville; elles avaient assez de biens, et ce serait servir mieux encore Notre-Seigneur. Beas dépendait de la Commanderie de Saint Jacques, il fallait l'autorisation du Conseil de l'Ordre, elle la demanda en toute diligence.

14 Les difficultés furent telles que quatre ans passèrent avant qu'elle ne l'obtienne, malgré énormément d'efforts et de dépenses; rien n'y fit, jusqu'à ce qu'elle adressât une supplique au roi lui-même. Devant tant de difficultés, sa famille disait que c'était de la folie et lui conseillait d'y renoncer; comme les graves maladies dont j'ai parlé la forçaient à garder le lit presque continuellement, on ajoutait qu'aucun monastère ne la recevrait. Elle répondit que si Notre-Seigneur lui accordait d'être en bonne santé un seul mois, ils verraient à ce signe qu'il le voulait...

15 La veille de Saint-Sébastien, un samedi, Notre-Seigneur lui rendit si complètement la santé qu'elle ne savait comment le cacher pour qu'on ne criât pas au miracle. Elle dit que lorsque Notre-Seigneur voulut la guérir, il lui fit éprouver un tremblement intérieur tel que sa soeur crut qu'elle allait mourir; elle constata en elle un très grand changement et se sentit tout autre jusqu'au fond de l'âme, tant l'amélioration fut notoire; sa joie de retrouver la santé venait du fait de pouvoir enfin s'occuper du monastère beaucoup plus que de ne pas souffrir...

18 ...Lorsque ses frères et ses proches virent la grâce et le miracle que le Seigneur avait accomplis en lui donnant subitement la santé, ils n'osèrent pas l'empêcher de partir bien que cela parût insensé. Elle resta trois mois à la Cour sans rien obtenir. Quand elle remit sa pétition au roi et qu'il sut qu'il s'agissait de Carmélites déchaussées, il lui fit accorder aussitôt l'autorisation.

19 Lorsqu'on en vint à la fondation du monastère, on vit bien qu'elle avait tout négocié avec Dieu, car les supérieurs consentirent à l'accepter, malgré l'éloignement et la précarité des revenus. Ce que veut Sa Majesté ne peut être éludé. Les religieuses arrivèrent donc au début du Carême, en l'année 1575. La ville les reçut avec grande joie, solennité, et processions; le contentement était général; les enfants eux-mêmes manifestaient que Notre-Seigneur serait bien servi en ce couvent. Il fut placé sous l'invocation de Saint-Joseph du Sauveur et fondé au cours de ce Carême, le jour de la fête de saint Matthieu.

20 Ce jour-là, les deux soeurs prirent l'habit dans la plus grande joie. La santé de Dona Catalina continua à s'améliorer. Son humilité, son obéissance, son désir d'être méprisée, prouvent la sincérité de ses désirs de servir Dieu. Qu'il soit glorifié à présent et toujours!...

vendredi 14 septembre 2012

Prière universelle 24° dimanche B

Prière universelle 24° dimanche B

« Le Seigneur Dieu m’a ouvert l’oreille et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. »
Seigneur Jésus, nous te prions pour l’Eglise : que sa foi, son espérance et sa charité se manifestent en œuvres de salut et de paix.

« Je n’ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats. »
Seigneur Jésus, nous te prions pour les dirigeants politiques et économiques : qu’ils aient le courage de toujours défendre le bien, le bon et le vrai.

« Le Seigneur Dieu vient à mon secours, c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c’est pourquoi j’ai rendu mon visage dur comme la pierre : je sais que je ne serai pas confondu. »
Seigneur Jésus, nous te prions pour ceux qui souffrent : que ton amour les soutienne et que des amis leur apportent le réconfort de leur présence .

« Voici le Seigneur Dieu qui vient prendre ma défense : qui me condamnera ? »
Seigneur Jésus, nous te prions pour chacun des membres de notre assemblée : que la puissance de ta Parole et de l’Eucharistie renforce notre fidélité à te servir.

jeudi 13 septembre 2012

Thérèse d'Avila

Fondations, 21 (traduction Marcelle Auclair), extraits


Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations

De la fondation du glorieux Saint-Joseph du Carmel de Ségovie qui fuit fondé pour la fête même de saint Joseph en l'année 1574.

1 J'ai dit comment, après la fondation des monastères de Salamanque et d'Alba et avant que celui de Salamanque ait sa maison propre, le P. Maître Pierre Fernandez, alors commissaire apostolique, m'avait donné l'ordre de me rendre pour trois ans à l'Incarnation d'Avila; il vit l'embarras où se trouvait la communauté de Salamanque, et il m'envoya les installer dans une maison à elles. Un jour, en oraison, le Seigneur me fit dire d'aller fonder à Ségovie. Cela me parut impossible, je ne pouvais partir sans ordres, j'avais compris que le commissaire apostolique, le Maître Fr. Pierre Fernandez, n'avait pas envie qu'on fît de nouvelles fondations; et je voyais que tant que les trois ans que je devais passer à l'Incarnation ne seraient pas écoulés, il avait bien raison. Telles étaient mes réflexions, lorsque le Seigneur me dit d'en parler, et qu'il agirait.

2 Le commissaire apostolique était alors à Salamanque, je lui écrivis qu'il savait comme moi que j'avais ordre de notre Révérendissime Père Général de ne jamais négliger de fonder un monastère lorsque j'en verrais l'opportunité. Un de ces monastères étant agréé par Ségovie, tant par la ville que par l'Évêque, je le fonderais si Sa Paternité me l'ordonnait, je ne lui en parlais que pour être en règle avec ma conscience et je serais tranquille et contente, quoi qu'il me commandât. Telles furent mes paroles, à peu de chose près, et j'ajoutai que cela serait utile au service de Dieu. Sa Majesté le voulait bien sans doute, car il me dit immédiatement de le fonder, et me donna son autorisation…

3 II y avait à Ségovie une dame nommée Dona Ana de Jimena, veuve du possesseur d'un majorat. Elle avait été me voir à Avila; grande servante de Dieu, elle avait toujours été appelée à la vie religieuse…

4 Cette bienheureuse dame nous procura la maison et tout ce qui lui sembla nécessaire tant pour l'église que pour nous, je n'eus donc à cet égard que peu de difficultés. Mais afin que nulle fondation n'en soit exempte, en sus d'arriver à Ségovie avec une grosse fièvre, des dégoûts et maux intérieurs faits d'une très grande sécheresse et obscurité de l'âme, ainsi que des maux corporels de toute sorte dont la crise aiguë dura bien trois mois, je fus tout le temps malade pendant les six mois que j’y passai.

5 Nous posâmes le Très Saint-Sacrement le jour de Saint Joseph; bien que nous ayons l'autorisation de l'Évêque et celle de la ville, je n'avais voulu entrer que la veille, secrètement et de nuit. Il y avait longtemps que l'autorisation avait été accordée, mais comme j'étais alors à l'Incarnation, où je dépendais d'un autre supérieur que du supérieur général notre Père, je n'avais pu faire cette fondation; l'Évêque n'avait donné l'autorisation que verbalement à un gentilhomme nommé André de Jimena qui s'en occupa pour nous; il ne fut pas inquiet de ne pas l'avoir par écrit, je ne pensais pas non plus que cela importât; je me trompais, car lorsque le Proviseur apprit que le monastère était fait, il vint, très en colère, nous interdire de dire la messe. Il voulait même faire mettre en prison celui qui l'avait dite, un frère déchaux qui accompagnait le P. Julien d'Avila et un autre serviteur de Dieu nommé Antoine Gaytan…

7 Mes filles, vous qui lirez ces fondations, il est bon que vous sachiez ce que nous leur devons; sans y avoir aucun intérêt, ils se sont donné beaucoup de mal pour ces monastères dans lesquels vous êtes heureuses de vivre. Recommandez-les à Notre-Seigneur, qu'ils tirent quelque profit de vos prières; si vous saviez ce qu'ils ont souffert, les mauvaises nuits, les mauvais jours, la fatigue des voyages, vous le feriez de grand cœur.

8 Le Proviseur ne voulut pas quitter notre église sans laisser un alguazil à la porte, j'ignore dans quel but; cela servit à effrayer un peu ceux qui y étaient. Mais ce qui se passait après la prise de possession ne me troublait jamais beaucoup, c'est avant que j'avais peur. Je fis appeler quelques personnes, parentes de l'une des soeurs que j'avais amenées, notables de la ville, pour qu'ils parlent au Proviseur et lui disent que j'avais l'autorisation de l'Évêque… Enfin, on finit par le convaincre de nous laisser le monastère, mais il nous enleva le Très Saint-Sacrement. Cela ne nous troubla point, nous vécûmes ainsi jusqu'à l'achat d'une autre maison, et bien des querelles avec elle. Nous en avions eu de nombreuses avec les moines franciscains pour une maison située près d'eux; pour celle-ci, ce fut avec ceux de la Merci, et avec le Chapitre qui touchait une rente sur cette maison.

9 Ô Jésus! Qu'il est difficile de lutter contre la diversité des opinions! Lorsque tout semblait fini, tout recommençait car il ne nous suffisait pas d'acquiescer à ce qu'on nous demandait: un autre inconvénient surgissait aussitôt. Cela ne semble rien lorsqu'on en parle, mais ce fut bien pénible à vivre…





vendredi 7 septembre 2012

Prière universelle 23° dimanche B

Prière universelle 23° Dimanche B


Refrain : Que ta clarté Seigneur illumine nos cœurs.

Effata ! Ouvre-toi !
Seigneur que ton amour pour tous les hommes, guide ton Eglise vers ceux qui sont loin de la foi.

Effata ! Ouvre-toi !
Seigneur que ta sollicitude pour un étranger, guide les gouvernants dans un accueil juste des réfugiés et des exilés.

Effata ! Ouvre-toi !
Seigneur que ton accueil des malades et des handicapés, suscite dans nos sociétés le respect et le souci des plus démunis.

Effata ! Ouvre-toi !
Seigneur, avec toi nous voulons marcher sur les route des hommes, nous sommes pour eux ta voix, tes mains, ton amour, rends-nous confiants dans la grandeur de notre mission car Toi-même Tu nous précèdes et nous accompagnes sur le chemin.

mardi 4 septembre 2012

Session Psaumes Carmel de Saint Maur

Invitation
Carmel de Saint-Maur

11 Septembre 2012 après midi
12 Septembre matin et après midi
13 Septembre matin

Session sur les Psaumes
Psaumes des Montées


Avec Sœur Anne Thérèse Journoud, Congrégation des Sœurs de Jésus Serviteur
Animatrice de sessions et retraites sur les psaumes

Conférences 10h30 et 15h.

Repas tiré du sac pour ceux qui souhaitent rester sur place à midi.

Session ouverte aux laïcs qui le désirent.

(Merci de vous annoncer au 03.84.44.29.10 ou sur notre Blog
(http://carmelsaint-maur.blogspot.com)



dimanche 2 septembre 2012

Thérèse d'Avila, Fondations 20, extraits

Thérèse d'Avila

Fondations, 20 (traduction Marcelle Auclair), extraits

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations

De la fondation du monastère de Notre-Dame de l'Annonciation à Alba de Tormès en l'année 1571.

1 Il n'y avait pas deux mois que nous avions pris possession de la maison de Salamanque, le jour de la Toussaint, lorsque l'intendant du duc d'Albe et sa femme m'importunèrent pour que je fonde un monastère à Alba de Tormés. Je n'en avais pas fort envie, car dans un petit bourg tel que celui-là, il faut qu'un couvent ait des revenus, et j'incline toujours à ce qu'ils n'en possèdent pas. Je communiquai ce projet à mon confesseur, le P. Maître Fr. Dominique Banez, dont j'ai parlé au début de ces fondations, qui se trouvait alors à Salamanque; il me gronda: le concile autorisant les revenus, il me dit que ce ne serait pas bien de refuser de fonder un monastère pour cette raison, que je n'y comprenais rien, car cela n'empêcherait pas les moniales d'être pauvres et très parfaites…

2 Thérèse de Layz, fondatrice du monastère de l'Annonciation de Notre-Dame d'Alba de Tormés était née de parents nobles, hidalgos, et de sang pur. Le fait de n'être pas aussi riches que l'eût voulu la noblesse de leurs ancêtres les forçait à habiter une petite localité appelée Tordillos, à deux lieues d'Alba…Les parents de Thérèse de Layz avaient déjà quatre filles lorsqu'elle naquit: ils furent donc fort affligés d'avoir encore une fille…

5 Lorsqu'elle fut en âge de se marier, elle ne le voulait ni le désirait. Pourtant, lorsqu'elle apprit que Francisco Velez la demandait - il est fondateur avec elle du couvent, et son mari, - elle décida, en l'entendant nommer, d'accepter de l'épouser, bien qu'elle ne l'eût vu de sa vie; mais le Seigneur savait que cela convenait à la réalisation de l'œuvre qu'ils ont faite ensemble au service de Sa Majesté…

6 … Ils n'avaient qu'un chagrin: Notre-Seigneur ne leur donnait pas d'enfants; pour en obtenir, elle faisait de grandes dévotions et prières, et ne demandait au Seigneur rien d'autre que de lui accorder une descendance qui, lorsqu'elle ne serait plus, louerait Sa Majesté…

7 Elle vécut dans ce désir de longues années, et après bien d'autres dévotions elle se recommanda à saint André lorsqu'elle apprit qu'il est l'avocat de cette sorte de choses. Mais une nuit où elle était couchée, on lui dit: «Ne souhaite pas d'enfants, ce serait ta damnation.» Cela l'étonna et l'effraya, mais son désir ne céda point pour autant: son but était bon, pourquoi serait-elle damnée? Elle continua donc à prier Notre-Seigneur et, en particulier, saint André. Une autre fois qu'elle éprouvait ce même désir, - elle se vit dans une maison, il y avait un puits sous la galerie du patio, et une prairie parsemée de fleurs blanches si belles qu'elle n'aurait su les décrire; auprès du puits, saint André lui apparut sous l'aspect d'un vieillard très beau et très vénérable qu'elle avait grand plaisir à regarder; il lui dit: «Tes enfants seront autres que tu ne le désires.» …

9 Très impressionnée par cette vision, elle dit à son mari que puisque Dieu ne voulait pas leur donner d'enfants, ils devaient fonder un couvent de religieuses. Il était si bon et il l'aimait tant qu'il s'en réjouit, et ils parlèrent entre eux de l'endroit où ils le fonderaient. Elle proposa son pays natal; il lui opposa de justes critiques et lui fit comprendre que cela ne convenait pas.

10 Il s'en occupait lorsque la duchesse d'Albe le fit appeler; il y alla, et elle lui ordonna de revenir habiter Alba pour prendre charge d'un poste dans sa maison… Sa femme, quand elle l'apprit en fut très affligée … Il acheta une maison et l'envoya chercher, elle vint à regret, et fut encore plus affligée quand elle vit la maison: vaste, bien située, mais mal agencée. Elle fut donc très chagrine cette nuit-là. Le lendemain matin en entrant dans le patio, elle y vit le puits auprès duquel saint André lui était apparu; tout était en tous points identique à sa vision, je dis le site, car ni le saint, ni le pré, ni les fleurs n'étaient là, bien qu'ils aient été et soient encore nets dans son imagination.

11 Ce qu'elle vit la troubla et la décida à fonder ici même le couvent; et elle éprouva une telle consolation, un tel apaisement, qu'elle ne voulut plus aller ailleurs; ils se mirent donc à acheter plusieurs maisons voisines jusqu'à ce qu'ils eussent un local suffisant. Elle se préoccupait de l'Ordre qui s'y installerait, car elle tenait à ce que les religieuses soient peu nombreuses et cloîtrées. Elle en parla à deux religieux d'Ordres différents, l'un et l'autre sages et doctes tous deux prétendirent qu'elle ferait mieux de s'employer à d'autres œuvres …

12 … Il semble bien que Dieu ait gravé dans son cœur le modèle de ce qui a été réalisé, mais lorsqu'elle en parlait, lorsqu'elle décrivait la façon dont elle l'imaginait, on riait d'elle, et on prétendait qu'elle ne trouverait nulle part ce qu'elle cherchait; particulièrement son confesseur, un moine de saint François, homme docte et de qualité. Elle désespérait.

13 En ce temps-là, ce moine se trouva aller en un lieu où il entendit parler des monastères de Notre-Dame du Carmel qui se fondaient. Il s'en informa et à son retour il annonça à cette dame qu'il avait trouvé le monastère qu'elle voulait, et qu'elle pouvait le fonder; il lui dit ce qui en était, et lui conseilla d'en parler avec moi. Il en fut ainsi. L'accord fut laborieux, car j'ai toujours prétendu que lorsqu'un monastère a des revenus, ils doivent être suffisants pour que les religieuses n'aient pas recours à leurs parents ni à qui que ce soit; la maison doit leur donner à manger, les habiller, leur fournir le nécessaire, et les malades être très bien soignées; le manque du nécessaire a de grands inconvénients. Jamais le courage ni la confiance ne m'ont manqué pour fonder de nombreux monastères privés de revenus, avec la certitude que Dieu ne leur fera pas défaut; mais tout me manque lorsqu'il s'agit d'en fonder qui n'ont que des revenus mesquins: je préfère ne point les fonder.

14 Ils entendirent enfin raison, et firent des revenus suffisants pour le nombre de religieuses prévu; j'appréciai surtout hautement qu'ils abandonnent leur propre maison pour nous la donner et s'installer dans une autre, tout à fait ordinaire. On posa le Saint-Sacrement, et l'on fit la fondation le jour de la conversion de saint Paul en l'année 1571, pour l'honneur de Dieu, et pour sa plus grande gloire; je crois qu'en ce monastère Sa Majesté est bien servie. Dieu veuille le faire aller de l'avant!...



samedi 1 septembre 2012

Prière universelle Dédicace

Prière universelle 2 septembre
Anniversaire de la Consécration
de notre Chapelle

Race choisie, sacerdoce royal, Nation sainte : Ton Eglise Seigneur, chargée d’annoncer tes merveilles. Qu’elle poursuive sa mission dans un monde difficile, avec la force de l’Esprit-Saint. Nous te prions !

Observez le droit, pratiquez la justice : Ton commandement, Seigneur, est pour tous, pour nous-mêmes et pour ceux qui détiennent le pouvoir. Qu’ils veillent à ne pas faillir à leurs responsabilités au service du bien commun. Nous te prions !

Ceux qui s’attachent à toi, ceux qui te servent, ceux qui t’écoutent : tu les tiens dans ta main Seigneur. Qu’ils persévèrent, fermes dans la foi, à travers toute épreuve et persécution. Nous te prions !

Brebis de ton troupeau, tu nous as conduits sur ta montagne et tu nous rends heureuses dans ta maison de prière, Seigneur. Qu’en ce jour anniversaire de la dédicace de cette chapelle, notre louange et notre action de grâce ne cessent pas de monter vers Toi. Nous te prions !

Pierres vivantes pour la construction de Ton Corps, Temple spirituel : ceux qui ont œuvré à la réalisation de ce lieu de prière et ceux qui viennent y prier avec confiance. Fais-leur bon accueil, Seigneur, qu’ils connaissent la joie et la paix de ta présence. Nous te prions !