Quelques réflexions - 22 Juin 2017
Père J M Bouhans - Carmel de Saint-Maur

Et Paul défend alors sa manière de vivre. Il annoncé
l’évangile gratuitement aux cités grecques travaillant de ses mains pour
subvenir à sa subsistance et cette gratuité de l’annonce est un signe évident
de la bonté, de la grâce de Dieu. Paul s’est abaissé pour élever la communauté
de Corinthe. Il avait commencé à parler d’un amour jaloux… et le passage
d’aujourd’hui se termine en parlant de l’agapè, un amour qui se donne sans
chercher en retour…
L’évangile de Matthieu avec la prière de Jésus, le Notre
Père nous situe déjà dans la même tonalité. Avec la prière de Jésus, nous
sommes au cœur du discours sur la montagne. On peut faire un parallèle entre le
Kaddish, la seule prière en araméen conservée dans la liturgie juive qui dit
ceci : « Que le Nom du Très Haut soit exalté et sanctifié dans le monde qu'il a
créé selon sa volonté. Que son règne soit proclamé de nos jours et du vivant de
toute la Maison d'Israël dans un temps prochain. Amen ». Le nom, le règne et la
volonté, il y a là, les trois premières demandes du Notre Père.
La prière de Jésus trouve une terre nourricière dans la
foi d’Israël, dans la foi de ce peuple marqué par la prière et les psaumes.
Mais sa prière a aussi toute une part d’originalité. Tous nous demandons le
pain de ce jour pour continuer de le partager à tous. Tous nous recevons le
pardon de Dieu tout en continuant de le vivre avec tous. Jésus insiste sur
cette nécessité de pardonner avec sincérité aux autres pour de-mander à Dieu
son pardon. Sinon nous en restons à être des païens qui rabâchent et croient
qu’à force de parole, ils seront pardonnés. Et dans un monde qui apparait
souvent comme une puissance qui détruit, Dieu ne nous abandonne pas au pire, à
la tentation et au mal. Il est notre Père.
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