Homélie Dimanche des Rameaux et de la Passion. Année
B. 28 mars 2021
Carmel de Saint Maur -
P. Maurice Boisson
Textes : Is 50, 4-7 ; Ps 21 ; Ph 2,6-11 ; Mc 14,1-15,47.
La Passion selon saint Luc 22,14-23,56
Quelques mots pour souligner, dans ce récit de la Passion, les actes, les gestes de soutien, d’affection et d’aide envers Jésus, au milieu de la méchanceté et de la violence. La victoire n’est pas à ceux qui font le mal. Faisons place à ceux qui font le bien :
- Les autorités religieuses cherchent à faire mourir Jésus. Lui, Jésus, mange avec des amis. Une femme, dans un geste osé, mais affectueux et reconnaissant, lui verse sur la tête un parfum de grand prix. A ceux qui s’en indignaient Jésus dit : « Il est beau le geste qu’elle a fait envers moi ! Laissez-la ».
- Pour le dernier repas de Jésus avec ses amis, quelqu’un prête une salle toute aménagée où les disciples préparent le repas.
- Au cours de ce repas, alors que Judas vient de prendre contact avec les autorités pour leur livrer Jésus, Jésus partage avec ses amis, avec Judas, le pain et le vin, signe de ce qui va arriver : « Ceci est mon Corps livré pour vous ».
- Pierre, devant une serveuse, nie qu’il connaît Jésus. Jésus passant près de lui, pose sur lui son regard. Pierre fond en larmes. Jésus est réconforté. Pierre l’aime toujours.
- C’est Simon de Cyrène, il revient du travail dans les champs. Il croise Jésus, à terre, tombant sous le poids de la croix. Simon l’aide à se relever et à porter cette croix des misères humaines.
- Le mal des hommes a fait son œuvre. Jésus meurt. Un notable, Joseph d’Arimathie, demande à Pilate le corps mort de Jésus. Il achète un drap, descend Jésus de la croix, le dépose dans un tombeau, avec douceur, respect et dignité.
Tous ces petits gestes d’attention, d’affection, d’aide et de dignité rejoignent le grand don d’Amour que Jésus nous fait de sa vie. Ils sont autant de pierres enlevées, à ce qui ferment les tombeaux des cœurs. Alors que la nuit de la méchanceté, du mal, de la violence, semble gagner, tous les gestes de bonté que nous faisons permettent que se glisse, sous les pierres des tombeaux, un rayon de la Lumière annonçant l’aube de Pâques.... Le jour se lèvera. La Vie, l’Amour soi-disant mis à mort, se relèveront pour que nous vivions et que jamais nous ne cessions d’en témoigner...
Il y a, et il y aura toujours, une aurore qui chassera la nuit. Il y a toujours un Amour qui chasse le mal... Dimanche, à l’aube... le dernier mot sera à la Vie, à l’Amour.
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