Fête du Baptême du Christ
C'est dans un village bien plus petit que Saint-Maur que Jésus avait vécu jusque là ce qui se révélera en fait les 90% de sa vie ! De cette vie à Nazareth, quasiment rien à dire. Il y a si peu à dire de la vie de Mr Toutlemonde ! Et puis à 30 ans cette rupture fondamentale : Jésus se fait baptiser. Cette fois c'est l'épiphanie pour de vrai : la manifestation publique de Jésus comme Fils de Dieu ! C'est là, dans le Jourdain, cette rivière qui coule a 200 mètres en dessous du niveau des mers... dans cette rivière qui coule en direction d'une mer morte... c'est là que Jésus commence à prendre le chemin qui le conduira à la mort... qui le fera descendre à la rencontre de tout ce qui dans l'humanité est en-dessous de l'homme et tire l'humanité vers le bas, toute maladie, tout péché... c'est là que Jésus commence sa descente aux enfers... Le baptême de Jean est bien un baptême dans l'eau... dans les eaux de la mort... dans l'eau et le sang !
Mais baptisé ainsi dans les eaux et plus tard dans le sang, Jésus nous est révélé aussi à ce moment-là comme celui qui est baptisé et qui baptisera dans l'Esprit-Saint. Ce jour-là, il fait l'expérience fondamentale d'une relation plus forte que tout ce qui peut lui arriver de déshumanisant. Ce jour-là, il entend le Père lui dire à quel point il est fils et que c'est cela qui le fait exister : C'est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai mis tout mon amour, tout mon Esprit d'amour. Le baptême d'eau, et plus tard de sang, se révèle aussi une plongée dans l'Esprit. Ils sont trois qui rendent témoignage, l'Esprit, l'eau et le sang. Sa vie désormais sera, oui, plongée sans cesse dans des eaux de mort qui vont finir par l'engloutir un certain vendredi sur le Golgotha... mais sa vie, il le sait, est aussi sans cesse plongée dans l'Esprit-Saint, dans la relation d'amour qui existe entre lui et son Père... et cette relation est plus forte que toute mort !
Tel est le tournant de la vie de Jésus que l'Eglise nous invite à méditer aujourd'hui. Ce jour-là, Jésus devient pleinement conscient de ce qu'il savait mais qu'il n'avait jamais entendu à ce point : C'est toi, mon Fils, tant il est vrai que l'homme n'est pleinement conscient de lui-même que le jour où on lui dit qui il est ! Tout enfant sait bien qu'il vit, mais il ne devient pleinement conscient de qui il est que le jour où il entend une parole lui dire : tu es mon fils! C'est cette parole-là qui établit le lien de l'enfant avec son origine, qui lui permet de s'installer dans l'histoire d'une famille. Sans être "psy" nous savons bien les ravages que peut provoquer chez des enfants le fait de n'avoir jamais entendu quelqu'un dire "Toi, tu es mon fils ! Ta vie, elle vient de moi !". Comme on n'a pas de mérite à être fils (on l'est tout simplement !), c'est un don de grâce qui permet de rendre grâce ! Un humain a besoin, non seulement d'être aimé, mais de savoir qu'il est aimé... d'entendre dire qu’il est aimé, d’en avoir des signes. "Tu es mon Fils, en toi j’ai mis tout mon amour ". Cette parole du baptême est le socle solide qui a permis à Jésus, qui nous permet, toutes les audaces de la confiance même devant la souffrance, les tempêtes de la vie et le deuil.
Mais baptisé ainsi dans les eaux et plus tard dans le sang, Jésus nous est révélé aussi à ce moment-là comme celui qui est baptisé et qui baptisera dans l'Esprit-Saint. Ce jour-là, il fait l'expérience fondamentale d'une relation plus forte que tout ce qui peut lui arriver de déshumanisant. Ce jour-là, il entend le Père lui dire à quel point il est fils et que c'est cela qui le fait exister : C'est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai mis tout mon amour, tout mon Esprit d'amour. Le baptême d'eau, et plus tard de sang, se révèle aussi une plongée dans l'Esprit. Ils sont trois qui rendent témoignage, l'Esprit, l'eau et le sang. Sa vie désormais sera, oui, plongée sans cesse dans des eaux de mort qui vont finir par l'engloutir un certain vendredi sur le Golgotha... mais sa vie, il le sait, est aussi sans cesse plongée dans l'Esprit-Saint, dans la relation d'amour qui existe entre lui et son Père... et cette relation est plus forte que toute mort !
Tel est le tournant de la vie de Jésus que l'Eglise nous invite à méditer aujourd'hui. Ce jour-là, Jésus devient pleinement conscient de ce qu'il savait mais qu'il n'avait jamais entendu à ce point : C'est toi, mon Fils, tant il est vrai que l'homme n'est pleinement conscient de lui-même que le jour où on lui dit qui il est ! Tout enfant sait bien qu'il vit, mais il ne devient pleinement conscient de qui il est que le jour où il entend une parole lui dire : tu es mon fils! C'est cette parole-là qui établit le lien de l'enfant avec son origine, qui lui permet de s'installer dans l'histoire d'une famille. Sans être "psy" nous savons bien les ravages que peut provoquer chez des enfants le fait de n'avoir jamais entendu quelqu'un dire "Toi, tu es mon fils ! Ta vie, elle vient de moi !". Comme on n'a pas de mérite à être fils (on l'est tout simplement !), c'est un don de grâce qui permet de rendre grâce ! Un humain a besoin, non seulement d'être aimé, mais de savoir qu'il est aimé... d'entendre dire qu’il est aimé, d’en avoir des signes. "Tu es mon Fils, en toi j’ai mis tout mon amour ". Cette parole du baptême est le socle solide qui a permis à Jésus, qui nous permet, toutes les audaces de la confiance même devant la souffrance, les tempêtes de la vie et le deuil.
Cette histoire est aussi la nôtre. Dans le baptême de Jésus, nous comprenons toute la portée de ce que signifie demander le baptême de son enfant. 96 fois dans nos paroisses en 2008, nous avons ainsi rendu grâce pour cet amour, sûrs que Dieu sera fidèle à tout baptisé tout au long de sa vie. Ce que Jésus vit à son baptême, il le fait vivre à tous. Avec lui, nous sommes plongés dans l'Esprit Saint, dans une relation filiale d'amour avec Dieu, pas une relation de type aigle ou vautour, mais comme une colombe... Dire que tant de baptisés n'ont jamais compris ce que pouvait signifier le baptême qu'ils ont reçu... la force d'une parole dite à jamais sur eux : "Toi, tu es mon fils. En toi, j'ai mis tout mon amour". Comme c'est important pourtant aujourd'hui de découvrir cela, quand tant d'hommes ont l'impression d'être nés sous X... de ne pas savoir de qui ils tiennent la vie. Est-ce suffisant de savoir qu'on fait partie de l'Odyssée d'une espèce qu'on partage avec les homo habilis, les homo ergaster ou les Neanderthaliens ? Par contre, s'interroger avec le psalmiste : "Qu'est-ce donc que l'homme pour que tu penses à lui ? Qu'est-ce donc qu'un petit d'homme pour que tu lui dises : "tu es mon fils" ?
Voila le trésor de notre foi, chrétiens : L'Odyssée de l'espèce humaine, en Jésus, homo filius, trouve sa vraie dignité ! Dans une société qui vit un déficit de présence paternelle, quelle Esperance d'avoir entendu à notre tour quelqu'un nous dire : "tu es mon Fils"... et de pouvoir lui répondre avec les autres humains qui sont autour de moi "Notre Père" ! Que cette année soit une année de grâce où nous pouvons reprendre conscience et faire reprendre conscience à tous de la force du baptême. Comme disait St Jean, nous acceptons bien le témoignage des hommes. Le témoignage de Dieu a plus de valeur. Et le témoignage de Dieu, c 'est celui qu'il rend à son Fils et à nous, par Lui, avec Lui et en Lui, lorsqu'au baptême il nous dit à chacun : "Toi, Mr Toutlemonde, toi, tu es mon fils bien-aimé !".
Père A Athias
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