mardi 1 novembre 2011

Les Béatitudes avec Magda Hollander, extraits

Les béatitudes avec Magda Hollander


Magda Hollander Lafon avait 14 ans lorsqu’elle fut déportée dans l’enfer d’Auschwitz. Elle y perdit toute sa famille. Elle garda le silence 40 ans. Devenue chrétienne, elle a une vie intérieure profonde dont elle témoigne dans son commentaire des « Béatitudes » qui ne laisse pas indifférent.


Si Dieu nous a mis sur terre c’est pour que nous soyons heureux.
Pourquoi si peu d’entre nous le sont ? Comment vivons-nous ces béatitudes ?
Où en sommes-nous avec les béatitudes que nous avons reçues comme des dons ?
Qu’est-ce que j’en fais dans ma vie de tous les jours ?
Comment j’introduis ces béatitudes dans ma vie de tous les jours ?...

Que veut dire être heureux ?


Etre heureux se traduit par bonheur.
Suis-je heureux ? C’est un mot abstrait, ça peut être dans l’au-delà.

Mais bonheur = bon-heur= bonnes heures que je vis instant par instant et que je mets côte à côte qui font les bonheurs et me construisent au jour le jour. Alors je peux appeler l’autre dans le meilleur de lui.

Les bonnes heures existent et peuvent donner un élan de vie énorme donc ce n’est plus abstrait, c’est une réalité. Quelqu’un arrive chez moi, je suis émerveillée par son visage et avec je vais passer des bonnes heures si je suis présente à la personne qui vient vers moi.

Donc béatitude = présence à l’autre, à moi, et nous allons passer des bonnes heures qui côte à côte deviendront le bonheur.

main-tenant, aujourd’hui, la main tenant


Les mains-tenant=si nous nous tenons par la main et si je ne me lâche pas et si je ne lâche pas les autres.
Là maintenant= me tenant par la main. Si je me lâche, je ne suis plus dans ma voie.

Si je me tiens par la main c’est comme si j’avais un appui en moi, cette main-là je la prends et je peux prendre la main de l’autre.
Si je me lâche, où j’en suis ?

Les bonnes heures c’est dans l’instant tenir la main de l’autre et la mienne. Ne pas nous lâcher. Se tenir par la main.

Nous attendons toujours que les autres nous tiennent par la main et nous comptons sur l’autre. Dans la béatitude, le Seigneur me demande de compter sur moi. Nous sommes humblement des passages.

Si je me lâche la main, c’est lui que je lâche. Si je me tiens par la main c’est lui que je tiens, il est bien en moi et je suis bien présente en moi. Si je suis présent en moi, je suis présent à l’autre. Et je suis heureuse. Et les bonnes heures que je passe avec l’autre transfigure mon quotidien.

Dans le concret je vis la transfiguration, les bons moments, qui peut me donner un regain de vie car le premier don que j’ai reçu de Dieu, c’est la vie. Quel sens je lui donne ?

Avec la main-tenant c’est le sens en même temps
Dans quelle direction je vais ?

Heureux les pauvres en esprit car le Royaume des cieux est à eux


Chaque béatitude est un appel choisir, vérifier, rajuster dans ma vie.

Etre pauvre = être vrai le plus que je peux, ne pas paraître plus que je suis
= m’incarner là où je suis, pas me mettre en rivalité avec les autres, pas me mesurer avec les autres
= vivre vraiment les dons que Dieu a posés en chacun de nous pour parachever la création qu’Il n’a pas achevée.

Nous nous accrochons tellement à nos biens, nous avons tellement peur de les lâcher car sans nos biens qui sommes-nous ? Pendant la guerre, l’homme dépouillé de ses richesses, que devient-il ? les pauvres peuvent devenir très dignes et les riches devenir horribles. Notre richesse n’est pas notre appui, notre appui est en nous dans la Présence qui est en chacun de nous. Alors nous pouvons passer par un trou d’aiguille.

Je me détache= je ne confonds pas les choses avec les personnes, les choses ont les valeurs des choses, les personnes ont des valeurs sacrées.

Il renvoie les riches les mains vides= je suis riche de ma vie, de la mémoire de ma vie, de ce que j’œuvre. Ne pas confondre ETRE et FAIRE

Etre le plus présente à moi-même et à tous ceux que l’Eternel me donne chaque jour...

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