Comment ne
pas passer à côté de ce Vendredi Saint en temps de confinement, où
nous n’allons malheureusement pas pouvoir marcher dans un chemin de
croix, ni cheminer pour aller vénérer la Sainte Croix au cours de
l’office de la Passion ?
Thérèse
d’Avila nous montre qu’une si petite chose qu’une statuette peut
complètement transformer notre regard sur la Passion du Christ.
Ecoutons-la :
« Mon âme
donc était déjà lasse, mais, malgré mon désir, mes misérables
habitudes ne me laissaient pas en repos. Il arriva qu’un jour, en
entrant dans l’oratoire, je vis une statue rangée là. On l’avait
apportée pour certaines fêtes qu’on célèbre dans la maison. Elle
représentait un Christ tout couvert de plaies et elle inspirait
tant de dévotion que sa vue me troubla toute car elle représentait
bien ce qu’Il a souffert pour nous. J’éprouvai un tel regret
d’avoir montré si peu de reconnaissance pour ces plaies que je crus
que mon cœur se brisait et je me jetai devant Lui en versant des
torrents de larmes, le suppliant de me fortifier une fois pour
toutes afin de ne plus l’offenser. »
Une simple
statuette a suffi à Thérèse pour briser son cœur devant le Christ
et décider définitivement de se convertir. Qu’il nous soit donné en
ce Vendredi Saint, par les moyens dont nous disposons à la maison,
de laisser notre cœur se briser devant l’amour du Christ qui
jaillit de la Croix.
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