Homélie 19ème semaine T.O.A. Dimanche 13 août 2023.
Père Maurice Boisson, Carmel de Saint Maur.
Rois 19,9a.11-13a ; Ps 84 ; Rm 9,1-15 ; Mat 14,22-33
Une prière de croyant dans un psaume nous dit que la Parole de Dieu est une « Lampe pour la route, une lumière sous nos pas ».
La Parole de Dieu, en ces dimanches d’été comme en chaque dimanche nous accompagne, nous éclaire, nous indique les bons itinéraires pour nos chemins de vie.
Aujourd’hui cette Parole de Dieu nous rejoint dans nos joies et nos peines, nos moments heureux et nos peurs, dans les évènements qui font du bien ou qui nous peinent. La présence de Dieu est comme une brise légère et rafraîchissante, elle est comme une présence rassurante dans les tempêtes et les vents contraires qui menacent de faire couler nos pauvres barques.
La première lecture nous partage l’expérience d’un homme fort, un homme de feu, un prophète parlant au nom de Dieu : Elie. Il vient de remporter une grande victoire contre les prêtres païens, serviteurs des idoles. Mais Elie a peur de la reine Jézabel qui veut sa mort. Elle soutient les prêtres des idoles, elle veut les venger.
Après un temps de découragement profond, Elie, réconforté par l’ange de Dieu, part en montagne pour rencontrer Dieu qui va passer. Elie doit d’abord sortir de la grotte où il a passé la nuit, sortir de son enfermement, de sa peur, sortir de lui-même. Comment Dieu se manifeste-t-il ? Non pas dans l’ouragan, ni dans le bruit, ni dans le feu, mais dans le fin silence du murmure d’une brise légère, dans la douceur qui apaise, dans le calme qui repose, dans la tendresse de Dieu qui refait les forces morales, loin des mauvaises rumeurs, des bruits malveillants et fatiguant. Dieu est là. Nous en faisons peut-être l’expérience en ce temps d’été qui nous est donné pour refaire nos forces intérieures et traverser les passages difficiles.
C’est aussi l’expérience des amis de Jésus, rentrant chez eux en traversant le Lac de Galilée, après le succès de la distribution du pain pour nourrir la foule. Dans cette traversée surviennent la tempête, les vents contraires, les vagues qui battent la barque.
On connaît aussi ces évènements qui arrivent, comme ça, parfois sans prévenir, et qui bouleversent, où la peur atteint nos forces de résistance.
Voilà que sur le matin, après une nuit d’insomnie, de fatigue, Jésus vient vers ses amis, vers nous, en marchant sur la mer… La mer, dans la Bible, est le lieu des puissances du mal. En marchant sur l’eau sans s’enfoncer, Jésus affirme sa victoire sur toutes formes de mal et de méchanceté. Jésus nous rejoint dans nos barques en danger. Sa présence, trois mots de confiance et de paix : « Confiance !... C’est moi ! N’ayez pas peur ! ». Le vent tombe, le calme revient, la peur est chassée, la confiance est redonnée.
Pour être sûr que ce soit bien Jésus et pas un fantôme, Pierre lui demande de le rejoindre en marchant sur l’eau.
- Jésus lui dit : « Viens ».
- Pierre commençait à avancer, il eut peur, il doutait, il enfonçait, il crie « Au secours ».
- Jésus étendit la main, prit la main de Pierre : « Homme de peu de fois » lui dit Jésus « Pourquoi as-tu douté ? ».
Ne doutons pas de la présence et de la parole de Jésus. « Prenons la main que Dieu nous tend » et avançons en eau profonde.
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