dimanche 7 janvier 2024

Epiphanie du Seigneur. Année B.

 Epiphanie du Seigneur. Année B.

Homélie P. Maurice, dimanche 06 décembre 2024, Carmel St Maur.

 Is 60, 1-6; Ep 3,2-3a5-6; Mt 2,1-12

 Ils ont du succès ces mages! Ils ont traversé les siècles : On mange la galette en leur honneur! Ils ont surtout traversé des pays et des frontières pour suivre une étoile qui les conduisait à l’étable où Jésus est né. Ils avaient remarqué une étoile inhabituelle, c’était leur métier d’observer les astres. Ils ont suivi cette étoile… jusqu’à Bethléem : « Nous avons vu son étoile à l’Orient et nous sommes venus l’adorer! ».

Dans cette étable où ils sont arrivés, l’immensité et la diversité du monde se sont trouvées réunies. Un jour, Marie pourra raconter à son grand garçon, qu’avec les mages, les savants, les bergers marginaux, les animaux de la création, avec le monde des anges, tout l’univers s’est rassemblé sous l’étoile de cet enfant qui vient de naître : Jésus, le Fils de Dieu. C’est la signification de cette fête de l’Epiphanie, la Révélation de Noël. En Jésus, Dieu vient pour tous, pas seulement pour un peuple, ou pour ceux qui croient en lui. Dieu est venu naître non pas dans un palais fermé mais dans une étable, dans un endroit ouvert. Il est venu pour tous, en tous, chez tous. Il n’est confisqué par personne. Jésus, Dieu parmi nous, est une étoile pour chacun et chacune, pour que nous soyons des étoiles les uns pour les autres… Jésus éclaire tout être humain qui veut bien accueillir la Lumière.

 « Nous avons vu son étoile, disent les mages, et nous sommes venus ». Ils se sont mis en route vers une Lumière. Et toi? Et nous? Quelle est notre étoile? Quelle étoile nous met en route, nous fait bouger et nous guide dans la vie? « Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes » dit le Petit Prince. Quelle est notre étoile à chacun qui traverse nos cieux intérieurs, nos nuits, nos aurores? On ne vit pas sans étoile. Même la nuit n’est jamais privée d’étoiles. Celles-ci sont parfois cachées par les épais nuages du mal, comme la cruauté et la jalousie d’Hérode ont empêché l’étoile de briller sur son palais. Quand les mages sont repartis, elle s’est remise à briller.

La marche à l’étoile des mages a été surtout un voyage intérieur vers le désir profond de lumière qui les animait. Sommes-nous encore en marche intérieurement, guidés par une étoile, une lumière, qui nous indique le meilleur de nous-même, et nous y conduit? Aller en soi-même est souvent le plus long et le plus difficile voyage, mais c’est là que nous pouvons trouver ce que nous cherchons : « Celui qui est plus intime à nous-même que nous-même » (St Augustin).

Arrivés près de l’enfant, nos mages lui ont offert des cadeaux, des biens précieux de leur pays : l’or, l’encens, la myrrhe. Quand nos visiteurs repartent, ces cadeaux leur sont redonnés, transformés en précieux cadeaux de Dieu à partager :

-      L’or devient des coeurs d’or, pleins de bonté, de générosité : ils ont un coeur d’or.

-      L’encens devient la bonne odeur de la paix et de la fraternité.

-      La myrrhe devient des perles précieuses de lumière et d’amour.

 

Le plus beau cadeau que l’enfant a donné à ses visiteurs lointains, c’est ce qu’il est lui-même. L’essentiel n’est pas de donner des choses. Donner des choses, c’est bien, mais donner le meilleur de nous-même c’est mieux. En plus, c’est un cadeau que nous nous faisons à nous-même, nous devenons meilleurs.

Nos mages quittent l’étable : Un petit malin de berger leur glisse à l’oreille : Vous connaissez le nom de la maman de l’enfant?  Elle s’appelle Myriam, Marie, ça veut dire : étoile de la mer.  Magique ! disent les mages! Qu’elle soit notre étoile pour le retour. 

 

Qu’elle soit pour nous notre étoile sur nos chemins, en cette nouvelle année!

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