Veillée Sainte Thérèse de Jésus
Regarder Jésus
Lumière faible dans le chœur, ambon éclairé, l’icône n’est pas éclairée.
Chant
Je suis à toi, Seigneur, pour toi je suis né(e), pour toi je veux vivre, Seigneur, que veux-tu de moi.
1 Je suis à Toi, car Tu m’as créé(e),
Je suis à Toi, car Tu m’as appelé(e).
Je suis à Toi, car Tu m’as attendu(e),
Sans Toi, Seigneur, je me serais perdu(e),
Dieu, Miséricorde, Eternelle Sagesse.
2 Voici mon corps, ma vie et mon âme
Je les remets entre tes mains
A Toi pour toujours je me suis consacré(e),
Que veux-Tu m’ordonner, ô bon Maître,
Toi dont l’amour chaque jour nous rachète.
3 Donne-moi la mort ou la vie
Donne-moi l’ombre ou la gloire,
Donne-moi le combat ou la paix,
Donne à ma vie la faiblesse ou la force,
A tout, je dis : Oui !
4 Donne-moi pauvreté ou richesse,
Donne-moi la source ou le désert,
Donne-moi la joie ou la tristesse,
Donne-moi les épreuve ou donne-moi le ciel,
Ma douce vie, soleil sans nuage.
5 Seigneur, si Tu me veux dans la joie,
Par amour pour Toi je veux me réjouir,
Si Tu me fais porter le poids du jour,
Pour Toi je veux mourir à la peine,
Dis-moi où, dis-moi comment.
Exode (3,1-7)
Le contenu de la contemplation chez Sainte Thérèse (1) – par Thomas Alvarez
On pourrait le condenser en deux mots : présence et amour de Dieu. Et, grâce à ces deux-là, une nouvelle attitude face à tout ce qui est du créé. Présence amoureuse du divin qui va imprégner tout l’espace existentiel.
Lettre de Saint Paul aux Philippiens (3,7-21)
Chant :
1 Laisse-toi saisir par le Christ, laisse-toi aimer ! (bis)
2 Laisse-toi conduire par le Christ, laisse-toi porter ! (bis)
3 Laisse-toi nourrir par le Christ, laisse-toi combler ! (bis)
4 Laisse-toi sauver par le Christ, laisse-toi changer ! (bis)
5 Laisse Jésus aimer en toi, tous tes frères ! (bis)
6 Sois pauvre et petit devant lui, tout abandonné ! (bis)
Et ton Dieu se réjouira de toi, et ton cœur exultera de joie.
Le contenu de la contemplation chez Sainte Thérèse (2) – par Thomas Alvarez (suite)
Matériaux pour le feu de la contemplation ? D’une certaine façon, tout : les personnes, la beauté du créé, l’enchantement de l’eau, la force de la vie, « honneurs, plaisirs, argent » vus de l’éminence où l’on voit les vérités. Le péché. L’Eglise et les grands maux de l’humanité, sa propre âme et l’âme du voisin, la grâce, l’Esprit Saint, l’inhabitation de la Trinité dans l’âme, l’Eucharistie, « les cieux ouverts », l’humanité du Christ ressuscité… On pourrait dire que l’arc de la contemplation embrasse tout, depuis les choses les plus banales (« une petite fourmi » D4,2,2), jusqu’à « la Vérité de Dieu dont dérive toute vérité, de même que tout amour dérive de son amour » (V40,1-4).
Mais de tous ces biens contenus dans la contemplation, le plus précieux, c’est, pour Sainte Thérèse, le mystère de Jésus Christ. En toutes ses manifestations : ses paroles, sa façon de mener sa vie dans l’histoire, son amour, ses sentiments, sa relation avec le Père, sa croix, sa gloire. Thérèse a défendu de manière toute spéciale le caractère christologique de la contemplation mystique. Elle estime qu’il est faux de dire que la contemplation chrétienne adopte la thèse platonicienne de s’objectiver dans les choses pures et immatérielles. L’Humanité de Jésus n’est pas seulement un objet possible dans la plus haute contemplation, mais elle est inéluctable dans toute contemplation chrétienne. Elle en est le chemin et le but final. C’est pourquoi, pour elle, le Christ et sa sainte Humanité signalent le chemin pour faire l’escalade de la contemplation, réussir l’ascension vers le divin mais aussi dans toute son expansion vers tout ce qui est l’humain.
On éclaire l’icône.
Le chemin de la perfection – 26 (1)
Représentez-vous le Seigneur lui-même auprès de vous, et considérez avec quel amour et quelle humilité il vous instruit ; et croyez-moi, autant que vous le pourrez, ne vous écartez jamais d’un si bon ami.
Je ne vous demande pas pour le moment de penser à Lui, ni de beaucoup raisonner, ni d’appliquer votre entendement à de grandes et délicates considérations ; je ne vous demande que de le regarder. Car qui vous empêche de tourner les yeux de l’âme, ne serait-ce qu’un instant, si vous ne pouvez vous y arrêter plus longuement, vers ce Seigneur ? Vous pouvez regarder des choses très laides, et vous ne pourriez pas regarder la chose la plus belle qu’on puisse imaginer ? Car jamais, mes filles, votre Epoux ne vous quitte des yeux, il a supporté de votre part mille laideurs et abominations contre Lui, et cela n’a pas suffi à détourner son regard ; est-ce beaucoup vous demander que de perdre de vue ces choses extérieures pour le regarder, Lui, de temps en temps ? Considérez, comme il le dit à l’Epouse, qu’Il n’attend que cela, que nous le regardions ; quand vous le voudrez, vous le trouverez. Il tient tant à ce que nous le regardions souvent qu’il ne manque pas de nous y aider.
On allume les lampes.
Psaume 33, 2-11
Le chemin de la perfection – 26 (2)
Si vous êtes dans l’épreuve, ou triste, considérez-le en route vers le Jardin des Oliviers ; quelle profonde affliction dans son âme, puisque Lui, l’endurance même, il l’exprime et s’en plaint. Vous pouvez aussi le regarder attaché à la Colonne, tout douloureux, ses chairs déchirées pour l’amour de vous : au milieu de tant de souffrances, persécuté par les uns, couvert de crachats par les autres, renié par ses amis, abandonné par eux, sans personne pour le défendre, transi de froid, il est si seul que vous pouvez vous consoler l’un l’autre. Ou regardez-le chargé de la Croix, dont le poids l’empêchait de respirer ; il vous regardera, Lui, de ses beaux yeux si compatissants pleins de larmes, il oubliera ses douleurs pour vous consoler des vôtres, à seule fin que vous cherchiez votre consolation près de Lui et que vous tourniez la tête pour le regarder.
Vous vous demanderez peut-être, mes sœurs, comment vous y prendre ; car si vous aviez vu cela des yeux du corps, au temps où Sa Majesté était sur terre, vous auriez fait tout cela de bon cœur, et tourné sans cesse vos regards vers Elle. N’en croyez rien, celle qui aujourd’hui ne veut pas faire le petit effort de recueillir ne serait-ce que son regard pour regarder le Seigneur en elle-même, alors qu’elle peut le faire sans danger, rien qu’avec un peu d’attention, serait moins encore restée debout au pied de la Croix avec Madeleine, qui voyait la mort de tout près. Que n’ont-elles souffert, la Vierge glorieuse et cette bienheureuse sainte !
Intentions spontanées
Refrain : Puisqu’enfin tu vois Dieu pour les siècles de joie, brûle-nous de son feu : nous vivrons comme toi !
Psaume 144, 10-21
Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre
Evangile de Jésus Christ selon Saint Jean (14,15-21)
Psaume 4 :
Pitié pour moi, Seigneur, écoute ma prière
Oraison ensemble
Dieu qui as suscité par ton Esprit notre Mère sainte Thérèse pour montrer à l’Eglise le chemin de la perfection, fais-nous trouver notre nourriture dans sa doctrine spirituelle et ravive en nous le désir de la véritable sainteté.
Chant :
1 Thérèse, fille intrépide,
Sur les pas de Jésus Christ,
Le cœur brûlant et l’âme avide, tu quittes tous :
Il est ta vie !
2 Thérèse, femme inlassable,
C’est l’Amour qui t’a saisie,
Pour la fontaine intarissable, tu risques tout :
Dieu seul suffit !
3 Thérèse, sœur très humaine,
Passionnée de vérité,
Dans ton élan, tu nous entraînes à chercher Dieu
Et à aimer.
4 Thérèse, mère attentive,
Dans ton cœur un seul désir :
Habiter Dieu, boire l’eau vive et pour l’Eglise
Tout offrir.
Puisqu’enfin tu vois Dieu pour les siècles de joie, brûle-nous de son feu : nous vivrons comme toi !
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