Carmel de saint-Maur Père JM Bouhans

Il est beau de découvrir que, par-delà tous les
désaccords, il y a place encore pour l’émotion, la miséricorde, pour la
reconnaissance de Joseph, pour découvrir le chemin de Dieu. Le seul dommage
c’est que les raccourcis que prennent les lectures laissent à penser que la
réconciliation est quelque chose de facile alors qu’elle demande du temps avec
des relectures permanentes de Joseph et de ses frères pour avancer.
« Le royaume des
cieux est tout proche », c’était l’annonce de Jean le Baptiste, celle de Jésus
et maintenant la mission confiée aux apôtres. C’est un royaume à retrouver dans
des cœurs bien réels mais sans échéances précises. Quand Jésus donne un certain
nombre de consignes pour la mission, sa première préoccupation va aux personnes
rencontrées : les malades, même les morts, et aussi les lépreux, les démons
avant même les conditions matérielles de la mission.
Il ne faut rien emporter mais les listes diffèrent selon
les évangiles. Cela dépend des communautés des évangélistes, des conditions
concrètes des équipes missionnaires. Jésus dit avec raison qu’en cas de refus
dans une ville, les envoyés doivent secouer la poussière de leurs pieds. Jésus
est logique puisqu’il a dit de ne pas avoir de sandales mais alors comment
secouer la poussière : elle colle aux pieds ? Ce qui est important c’est la
gratuité : recevoir et donner gratis… ce que dit aussi la Didachè, un des
premiers écrits chrétiens : « si quelqu’un demande de l’argent, c’est un faux
prophète ».
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