Quelques réflexions. - 22 Juillet 2017
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

Le début de l’évangile est marqué par le tombeau. Il
bouche l’horizon. Puis Marie M. est en pleurs. Elle lamente un mort. Elle a vu
la pierre enlevée et le tombeau ouvert. Cela n’a changé sa souffrance. Elle
venait trouver un mort et elle n’a plus rien. La distance entre elle et Jésus
s’est encore agrandie : Elle venait retrouver pour se souvenir : le mort n’est
plus là. Les pleurs sont partout, dans ses yeux, la question des anges : «
Femme pourquoi pleures-tu ? » Marie M. leur répond mais se retourne aussitôt.
Elle n’attend rien d’eux !
Le jardinier pose la même question mais il en ajoute une
deuxième ; « Qui cherches-tu ? ». Cette autre question reconnait sa recherche…
et finalement ouvre un dialogue… Marie semble se détourner. Mais la parole du
jardinier : « Marie », la retourne à nouveau vers lui pour dire « Rabounni ».
Le message de l’évangéliste est clair : ce n’est pas en voyant qu’on reconnait
le ressuscité mais à la voix, à la parole qu’il nous laisse… au message de son
Evangile. Elle entend la voix qui ne lui dit plus « femme » mais « Marie », une
voix qui renoue l’intimité brisée par la mort. « Marie » : la voix l’arrache à
la douleur qui la tournait vers le vide du tombeau. Elle ne retrouve pas
seulement son maitre mais elle retrouve aussi goût à la vie : c’est une
nouvelle naissance, - elle reçoit à nouveau son nom -, et entre aussi dans une
nouvelle relation : « va dire à mes frères que je monte vers mon Père et votre
Père ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire