Ce
dimanche, qui est celui des vocations, sera encore un dimanche
sans messe. Après l'annonce du gouvernement que l'on ne rouvrira pas les
lieux de culte avant le 2 juin, les réactions ont été vives. Églises,
mosquées et synagogues resteront fermées. Nous voici donc tous renvoyés
célébrer dans nos foyers… Nombre de chrétiens en ont pris, difficilement
certes, leur parti. Facebook et WhatsApp ont pris le relais, les
liturgies domestiques sont redécouvertes. Les initiatives foisonnent. On
ne peut que s'en réjouir. Pour autant, comment ne pas se poser la
question de la fonction sacerdotale quand le peuple, présence physique et
régulière, fait défaut ? À quoi sert le prêtre si son église est
vide ? Et que devient le fidèle livré à lui-même, seul devant son
ordinateur ?
Quand le prêtre manque au fidèle, et quand le peuple
manque au prêtre, c'est toute l'Église qui est en manque. Pour
autant, faut-il s'en désoler ? N'y a-t-il pas dans ce moment si
particulier comme un appel à redécouvrir les fonctions des uns et des
autres ? Pourquoi l'eucharistie me manque-t-elle ? Pourquoi mes
paroissiens me manquent-ils ? Et si nous réalisions enfin que nous
formons un corps collectif certes, mais constitué de tous nos corps de
chair ? C'est la base de notre vie sacramentelle. Peut-être, alors,
des vocations pourront-elles voir le jour. Des vocations autres ?
Nouvelles ? Surprenantes ? Comment savoir ? Lisez les
réflexions, très pastorales, de Jean-Marc Micas, provincial de
France des Sulpiciens, et celles, très théologiques, du jésuite Christoph Theobald. Elles se
rejoignent.
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