Quelques réflexions - 10 juin
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Elie est un homme qui
a beaucoup appris de Dieu, un homme de feu. A son époque les gouvernants du
royaume du Nord cherchent davantage la croissance économique plutôt que la
justice. Les gouvernants n’hésitent à
trouver femme hors du pays pour nouer de nouvelles relations commerciales
quitter délaisser les habitudes et la religion juive.
Elie se propose
d’organiser un tournoi de prophète. Il reste seul contre 450 prophètes de Baal.
La reine en effet vient d’assassiner tous les compagnons prophètes d’Elie. Le
groupe des prophètes idolâtres doivent préparer un taureau pour le sacrifier
mais ils doivent demander à leur dieu d’allumer de feu du sacrifice. Il en est
de même pour Elie ; le peuple se rassemble autour de lui. Le groupe des idolâtres
va crier des paroles inarticulées, jointes à des gestes désordonnés, des
danses. Cela leur prend toute une journée sans résultat.
Pendant ce temps, Elie
prépare le sacrifice qui est le sien, de manière ferme. A l ’heure du sacrifice
du soir, Elie entre en prière ? De belles paroles articulées et pleine de
confiance. Le feu prend aussitôt et consume le sacrifice et même les pierres de
l’autel.
Cela correspond à ce
que Jésus laisse entendre dans l’évangile. On n’achète pas Dieu par des rites,
mais on entre en relation avec lui par un accord avec lui, un cœur accordé à ce
qu’il attend de nous. Il s’agit d’accomplir et de réaliser. Il s’agit bien de
cette harmonie qui caractérisait l’attitude d’Elie dans l’épisode du Carmel,
même si a d’autres moments il se montrera plus impulsif. Nos choix sont
importants tout comme la façon de les concrétiser. Jésus défend la loi mais
ouvre sur les prophètes qui proposent toujours une manière nouvelle de vivre la
Loi. Jésus n’est pas venu abolir la Loi ou les prophètes. Il voudrait seulement
nous faire découvrir comment les prophètes enseignent à réaliser la Loi, à
faire que demain ne soit plus comme avant, à découvrir comment la justice vaut
mieux que les sacrifices.
A noter aussi, dans la
première lecture : c’est la première fois que l’auteur donne à Elie le
titre de prophète.
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