Liberté religieuse: une avancée bienvenue
A Luxembourg, les 27 se sont mis d’accord sur une définition commune de la liberté de religion ou de conviction, et surtout sur les moyens de la promouvoir et de la protéger. La COMECE a salué cette décision
Préparées depuis de longs mois par les diplomates, les lignes directrices de l’Union européenne en matière de liberté de religion ou de conviction ont été adoptées par le Conseil des affaires étrangères, à l’image de celles déjà adoptées contre la peine de mort, la torture, ou en faveur des droits de l’enfant… L’idée est, comme le font les Etats-Unis depuis 1998, d’ancrer la liberté religieuse au sein de la diplomatie européenne, celle des institutions communautaires comme celle de chacun des Etats membres, rapporte le site internet du quotidien français "La Croix".
Prise de conscience
Car il manque un cadre d’action clair et structuré. "Les difficultés des chrétiens d’Orient après les deux attentats de la fin 2010, à Bagdad et à Alexandrie, puis la vague des 'printemps arabes' ont montré la nécessité d’une action européenne forte", reconnaît un diplomate. "Les 27 ont pris conscience que la liberté de religion était de plus en plus menacée". La préparation de ces lignes directrices figurait donc parmi les 97 actions prévues en juin 2012 lors de l’adoption du cadre stratégique européen pour les droits de l’homme et la démocratie.
Des points à préciser
La Commission des épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE) s'est félicitée de cette décision qui constitue selon elle une "avancée bienvenue pour la liberté religieuse", en permettant de mettre en place une "boîte à outils" comportant des mesures et des instruments d’action pour contrer les violations faites à la liberté religieuse dans le monde. Elle souhaite cependant un certain nombre de précisions quant aux lignes directrices qui ont été adoptées, notamment sur les aspects suivants :
- le renforcement de la dimension collective de la liberté de religion;
- la reconnaissance pleine et entière du droit des parents à éduquer leurs enfants selon leur propre conviction, conformément au droit international ;
- une approche plus équilibrée du principe de non discrimination, avec une attention particulière à l’impact que l’application de ce principe pourrait avoir sur la liberté religieuse.
- le renforcement de la dimension collective de la liberté de religion;
- la reconnaissance pleine et entière du droit des parents à éduquer leurs enfants selon leur propre conviction, conformément au droit international ;
- une approche plus équilibrée du principe de non discrimination, avec une attention particulière à l’impact que l’application de ce principe pourrait avoir sur la liberté religieuse.
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