HISTORIQUE DE NOTRE-DAME DE MONTCIEL
de 1603 à l'installation du Grand Séminaire en 1909
La chapelle de l’Ermitage de Notre-Dame de Montciel est
située au flanc d’une colline qui domine Lons-le-Saunier.
Le premier sanctuaire de ce nom fut construit en 1603, par
autorisation de Mgr l’Archevêque de Besançon, sur l’emplacement d’un oratoire
déjà célèbre, dédié à la Mère de Dieu.
Germain Riol, garçon apothicaire, ordonné prêtre à cause de
son renom de piété et de vertu, fut le premier chapelain de l’Ermitage. C’est
lui qui y déposa, « vers 1610 », une statuette de Notre-Dame, - celle
que nous vénérons aujourd’hui – taillée par quelque artiste du pays dans un
morceau du chêne miraculeux de Montaigu, en Brabant. (De ce même chêne furent
formées les vierges de Gray, d’Arbois, de Sirod, de Mièges et de Salins.)
A dater de cette époque, des faveurs insignes furent
accordées par Notre-Dame de Montciel aux pèlerins venus de toutes parts. Les
habitants de Lons-le-Saunier se consacrèrent à Celle qui « opérait
beaucoup de merveilles… » Ils furent par Elle délivrés de la peste en 1629
et préservés du choléra en 1854.
Pendant la tourmente révolutionnaire, la statuette de
Notre-Dame de Montciel dut quitter l’Ermitage, vendu comme bien national, le 12
avril 1792. Elle n’y devait rentrer que 50 ans plus tard. Durant cet exil, elle
fut recueillie clandestinement dans des maisons particulières, puis honorée
publiquement aux Cordeliers, à la
chapelle du collège et à l’église Saint-Désiré.
En 1840, l’Abbé Malfroy installe à Montciel un orphelinat,
sorte d’école professionnelle. Il fait bâtir la chapelle actuelle dont Mgr de
Chamon, Evêque de Saint-Claude, pose la première pierre. Elle est
solennellement bénite le 23 mai 1841. C’est alors qu’on y rapporte la statue de
Notre-Dame, escortée d’une foule énorme, environ 10 000 personnes. La
Municipalité de Montmorot accueille la Vierge dans sa nouvelle demeure. Mais
peu après, le 27 février 1848, un arrêté préfectoral ferme la maison et
disperse les orphelins.
Cependant, d’autres prêtres et d’autres jeunes arriveront
bientôt. Grâce à l’entremise de M. Bailly, supérieur du Grand Séminaire,
Montciel deviendra un noviciat de la Compagnie de Jésus (15 mars 1854).
A la suite des lois concernant les congrégations
religieuses, les Pères Jésuites sont expulsés le 30 juin 1880… Le courage d’un
catholique lédonien sauve la statue miraculeuse.
Enfin,
le diocèse de Saint-Claude rachète le domaine de Montciel : en octobre
1909, le Grand Séminaire de Lons-le-Saunier, exilé à Bletterans depuis deux
ans, s’installe sur la colline mariale.
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