P JM Bouhans
Les deux lectures entendues aujourd’hui continuent celles
d’hier. Et l’évangile est celui déjà entendu dimanche dernier. Jésus avance
dans sa prière : hier il a parlé de lui-même à son Père, puis il a commencé à
parler des disciples. Aujourd’hui, il continue à parler d’eux et prie pour eux.
Garder, veiller pour ne pas perdre… tout un vocabulaire qui fait repenser au
bon berger.
Mais lui, le berger n’a pas été reçu et les disciples non
plus. Jésus et les disciples sont bien dans le monde mais ils sont refusés,
repoussés par ce monde ; ils ne sont pas du monde. Et la prière de Jésus se
termine en reprenant plusieurs fois les deux mots «sanctifier» et «vérité».
Mais Jésus n’est pas mort, il n’a pas encore rendu l’esprit, il n’a pas encore
donné l’Esprit aux hommes mais on le sent déjà proche dans la prière de Jésus :
l’esprit de vérité. C’est bien lui l’Esprit de vérité qui sanctifie dans la
vérité.
Dans la première lecture, Paul prend congé des
responsables de la communauté d’Ephèse qui sont venus le rejoindre à Milet. Il
reprend la même idée du berger. Jésus a été le berger de son peuple, et les
responsables de communautés vivent cette même responsabilité là où ils vivent.
Paul sait qu’il n’y a pas là une tâche facile. Comme les disciples de Jésus,
les responsables de communautés ne seront pas mieux reçus. Et des loups, des
opposants tenteront de ruiner l’unité de cette communauté. Et comme Jésus
parlait de sanctification dans la vérité, Paul connait le chemin de la
sanctification : il n’a convoité ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de
personne ; il a travaillé de ses mains ; il a pris soin des faibles et s’est
souvenu des paroles du Seigneur. Paul a bien été dans le monde mais ne s’est
pas laissé prendre par les choses du monde. Il a su choisir l’héritage en
compagnie de tous ceux qui sont sanctifiés.
Autant de pistes qui s’ouvrent à nous pour notre vie
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