Homélie dimanche des Rameaux 2013

Homélie dimanche des Rameaux 2013
Carmel de Saint-Maur - P. Maurice Boisson

Les événements de la Passion de Jésus le Christ, dont nous venons d’entendre le récit, sont des événements actuels. De bien des manières, ils sont les souffrances, les croix, les méchancetés, le mal de notre humanité et de nos vies. Dieu, en Jésus son Fils, les porte dans son corps, dans son cœur, sur ses épaules. Il porte ce qui détruit, ce qui abime, ce qui fragilise la personne humaine - image de Dieu - et l’Eglise - famille de Dieu.

 Ces souffrance sont toujours un immense gâchis, une régression dans le projet de l’Eglise et de la société. Devant ces passions de toutes sortes, nous ne sommes pas abandonnés, ni seuls, ni démunis. Le Christ Jésus, dans la condition de Dieu, est devenu semblable aux hommes. C’est l’hymne de la Préface que nous entendrons tout à l’heure. Il s’est abaissé lui-même jusqu’à mourir sur une croix, et Dieu l’a élevé au-dessus de tout. Les passions, les croix destructrices de l’humanité et de nos vies, sont ensemencées de la présence du Crucifié, Ressuscité, relevé, élevé.

La Passion-souffrance se fait Passion-amour : ce désir puissant du cœur qui aime et qui se donne passionnément. « La passion, c’est quand on aime », disait un enfant. « Ceci est mon corps, mon sang », ma vie donnée par amour, par passion, pour vous libérer de vos passions-souffrances. C’est cette Passion-Amour qui sera et qui restera victorieuse de toutes les passions, des croix, du mal, de la mort, quand se lèvera l’aube de Pâques. C’est le chemin de cette Semaine Sainte.

Au cœur des passions, des souffrances, des croix de toutes sortes, une autre Passion nous habite et habite l’humanité : l’Amour passionné et passionnant de Dieu pour nous. Il nous conduit avec douceur, tendresse et patience vers une aube où la vie, l’amour, la bonté, la charité, auront eu raison de toutes les passions, de tous les chemins de croix. C’était le vendredi et déjà brillaient les lumières du sabbat !
Bonne Semaine Sainte.