samedi 30 mars 2013

Homélie du Vendredi Saint 2013

Homélie du Vendredi Saint 2013
Carmel de Saint Maur  P. Maurice Boisson

Devant la mort et la souffrance, l’heure n’est pas aux grands discours mais au silence, à la présence, à la gravité. Accueillons simplement, en vérité, dans le fond de nous-mêmes, les quelques paroles du Christ en croix. Les Evangiles nous en donnent sept. Sept paroles - sept, symboles de la plénitude – tout est dit, pas seulement par les mots. Ces paroles de Jésus en croix prennent leur source dans l’intimité, l’amour de Dieu son Père.

Deux paroles de miséricorde :

pour ceux qui le font souffrir : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23,35).

pour le larron : « Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis. » (Luc 23,43).

Une parole pour sa mère et son ami Jean, celui qu’il aimait : « Voici ton fils. Voici ta mère » (Jean 19,26-27). Une nouvelle famille se constitue : ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent. Nous en sommes.

Deux paroles de souffrance, de sentiment d’abandon, d’absence et de silence de Dieu. Jésus a connu notre condition humaine, il ne fait pas semblant :

« Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27,46 ; Marc 15,34).

« J’ai soif » (Jean 19,28). cri de la souffrance physique et morale.

Deux paroles apaisées, d'abandon :

« Tout est accompli » (Jean 19,30). L’achèvement du don qui est commencement du don.

« Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23,47). En toute confiance, Jésus remet son souffle à Celui qui lui redonnera le souffle de vie.

Recevons ces paroles, cette expérience, qui rejoignent le plus intime de nous-mêmes et qui sont semences de vie au cœur de l’humanité. Recevons-les en communion d’amour avec Jésus le Christ et avec les croix de tous nos frères et sœurs.

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