Carmel de Saint Maur P. Maurice Boisson
Devant la mort et la souffrance, l’heure n’est pas aux
grands discours mais au silence, à la présence, à la gravité. Accueillons
simplement, en vérité, dans le fond de nous-mêmes, les quelques paroles du
Christ en croix. Les Evangiles nous en donnent sept. Sept paroles - sept,
symboles de la plénitude – tout est dit, pas seulement par les mots. Ces
paroles de Jésus en croix prennent leur source dans l’intimité, l’amour de Dieu
son Père.
Deux paroles de
miséricorde :
pour ceux qui le font souffrir : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font »
(Luc 23,35).
pour le larron : « Aujourd’hui,
avec moi, tu seras dans le paradis. » (Luc 23,43).
Une parole pour sa
mère et son ami Jean, celui qu’il aimait : « Voici ton fils. Voici ta mère » (Jean 19,26-27). Une
nouvelle famille se constitue : ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui
la gardent. Nous en sommes.
Deux paroles de
souffrance, de sentiment d’abandon, d’absence et de silence de Dieu. Jésus
a connu notre condition humaine, il ne fait pas semblant :
« Mon Dieu,
pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27,46 ; Marc 15,34).
« J’ai soif »
(Jean 19,28). cri de la souffrance physique et morale.
Deux paroles apaisées,
d'abandon :
« Tout est
accompli » (Jean 19,30). L’achèvement du don qui est commencement du
don.
« Père, entre tes
mains je remets mon esprit » (Luc 23,47). En toute confiance, Jésus
remet son souffle à Celui qui lui redonnera le souffle de vie.
Recevons ces paroles, cette expérience, qui rejoignent le
plus intime de nous-mêmes et qui sont semences de vie au cœur de l’humanité.
Recevons-les en communion d’amour avec Jésus le Christ et avec les croix de
tous nos frères et sœurs.
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