Quelques réflexions - 19 Septembre
Carmel de saint-Maur - Père JM Bouhans
Pour Paul, tous les dons sont également valides et
digne de respect. Mais au début de la lecture, Paul parle d’un chemin
d’excellence. Il propose ce qui lui semble le meilleur pour que progresse la
communauté de Corinthe. Et pour ce chemin d’excellence, Paul propose quelques
lignes qui ne parlent pas de Dieu ni de Jésus. Cela peut-être une première
surprise.
Paul nous livre une impressionnante série de
qualité ? 15 propositions (7 positives qui forment un cadre à 8
négatives). qui tournent autour d’un pivot central : « l’amour ne
cherche pas son intérêt ». Les quatre dernières propositions résument
toute la réflexion : « l’amour supporte tout, il fait confiance en
tout, il espère tout, il endure tout ».
Enfin Paul regarde plus en avant : même les dons
de l’Esprit disparaitront. Quand viendra ce qui est parfait, dans le face à
face, tout s’éclaircira ; nous n’aurons plus à croire ou à espérer, nous
serons en présence de Dieu, seul demeurera l’amour, la charité. Nous n’aurons
qu’à l’aimer.
Dans l’évangile, Jésus observe les gamins de son temps.
Ils jouent sur la place et imitent spontanément la danse d’une noce quand ils
entendent un air de flûte entrainant ou encore imitent les lamentations quand
ils entendent un air de flute triste. Mais Jésus sait aussi que cela ne marche
pas toujours.
Comme les gamins de la place, les scribes et les
pharisiens – Jésus vient de vivre avec eux une explication un peu musclée dans
le passage précédent - n’ont pas encore choisi entre Jean le Baptiste et lui Jésus :
ils sont restés fermés à l’interpellation de l’un et de l’autre. Ils critiquent
alors Jean pour un motif et Jésus pour un autre. C’est d’ailleurs la meilleure
façon de se laisser toucher par aucun.
Certains se scandalisent devant la manière de vivre de
Jean le Baptiste et font de même pour Jésus, et ils se ferment ainsi à la
musique de Dieu. Ils repoussent le changement. Et pourtant la sagesse de Dieu
continue d’inviter ses enfants à danser au son de son appel pour vivre sa
justice. Ne mettons pas d’excuses à notre conversion tant nécessaire.
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