vendredi 21 septembre 2018

Quelques réflexions - 21 Septembre

Quelques réflexions - 21 Septembre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

La première partie de la lettre aux Ephésiens déroule tout le mystère du Christ pour nous le faire connaitre et dans la deuxième partie l’auteur nous exhorte à « vivre dans le Christ par l’Eglise ». Il s’agit donc bien de vivre dans le Christ : se conduire d’une manière digne de notre vocation. Toute une part de vocabulaire est semblable à celle du sermon sur la montagne : humilité, douceur, patience, amour.

Au centre de la lecture, il y a la reprise d’un chant qui est à comparer au « Shema Israël » : « Ecoute, le Seigneur Dieu est l’unique ». En effet, le chant qui revient à la mémoire de l’auteur chante aussi cette unité : « unique le Corps, unique l’Esprit comme unique l’espérance, unique le Seigneur, unique la foi, unique le baptême, unique le Dieu et Père de tous ». Et le mot « unique » revient 7 fois dans la lecture.


Matthieu : il est du monde juif, sans doute un peu mal aimé dans son peuple à cause de sa profession qui le rend impur ; il est aussi celui qui parle déjà de l’Eglise dans son évangile. Il a tout pour rêver d’une unité encore à réaliser. Si le récit de sa vocation suit le schéma des autres récits pour Pierre et André, Jacques et Jean, avec un appel sur le lieu du travail, puis tout laisser, et suivre Jésus, l’appel de Matthieu marque aussi la différence. Les premiers apôtres, en cas d’échec, pouvaient retrouver leur métier de pêcheur. Pour Matthieu la un tel retour, restait bien improbable.

Mais la rencontre de Matthieu avec Jésus est une rencontre pleine de force : l’amour de Jésus est un amour qui inclut et qui soigne. Jésus appelle même les pécheurs à le suivre. Appel inconditionnel de la part de Jésus et Matthieu comprend aussitôt et dans une invitation à un repas, il traduit son rêve d’une unité encore à réaliser autour de Jésus.

Scribes et pharisiens sont dans la salle du repas puisque Jésus les entend et même leur répond. Et Jésus leur révèle le but sa venue : il vient pour soigner et guérir. Léon Bloy écrivait : « Il n’y a pas de pécheurs en enfer car Jésus était l’ami des pécheurs. Il y a seulement des méchants ». Ceux qui restent avec leurs idées et ne veulent ni changer, ni se convertir.

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