Quelques réflexions - Fête de Saint Albert de Jérusalem
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Eph. 6, 10-18 ; Mat. 20, 25-28
L’auteur de la lettre aux Ephésiens vient de donner à ses
lecteurs un certain nombre de consignes
éthiques pour la vie domestique. Ces « codes domestiques » existent pour
régler les relations dans la famille, la communauté et avec la société. Et la
lettre pourrait se terminer là avec ces indications pratiques.
Et là, de manière abrupte, et c’est la lecture
d’aujourd’hui, l’auteur invite au combat spirituel. Le chrétien a besoin de
vigueur. Il vit une situation dangereuse, celle d’une situation qui nous domine
et que malgré toutes nos bonnes résolutions, nous ne parvenons pas à
transformer. Et la force qui lui est nécessaire, le Seigneur la lui donne. Il
suffit de revêtir l’armure même de Dieu et de rester vigilants dans la prière
pour résister et tenir debout.
Le contexte de l’enseignement donné par Jésus dans l’évangile
d’aujourd’hui, c’est la demande de la mère de Jacques et Jean : elle veut une
bonne place pour ses enfants. On se trouve après la troisième annonce de la
passion et juste avant l’entrée de Jésus à Jérusalem. Jésus a pourtant bien
signalé que sa place, c’est la place du supplicié. Il reprend tout cela dans
son enseignement. La réponse de Jésus est claire : la seule préséance c’est
celle su service, celle de la dernière place.
Là encore, avec Jésus on retrouve le cheminement proposé
aux Ephésiens. La situation à vivre par Jésus mais aussi par les siens est
difficile. Ce que cherchent Jacques et Jean, c’est une solution magique pour
résoudre leur difficulté. Ils s’imaginent qu’avec les places à droite et à
gauche de Jésus ils échapperont à tout souci. Jésus n’a pas de première place à
gérer, rien d’autre à leur proposer que le combat spirituel c’est-à-dire
revêtir sa manière de vivre. Il est venu pour servir et non pour être servi. Il
nous offre une place de serviteur et d’esclave. Dans ce temps entre la première
venue de Jésus et sa venue dans la gloire, c’est le temps où nous avons à
veiller. Temps où il nous faut veiller, attentifs aux événements du monde et
prêts pour le combat spirituel.
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