Quelques réflexions - 26 Septembre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Le livre des Proverbes nous garde des paroles de sages
juifs mais aussi des paroles de sages non juifs. Nous retrouvons quelques
textes de deux d’entre eux : Agour et Lemouël à la fin du livre des
Proverbes. Pour les juifs, ce sont des textes profanes et ils trouvent pourtant
leur place dans la Bible et la liturgie.
Agour est un paysan qui témoigne de sa simplicité :
« je suis, dit-il, le plus stupide des hommes, qui n’a pas appris la
sagesse ». Et dans la lecture d’aujourd’hui, nous avons entendu sa prière. Il
aime la Parole de Dieu mais il n’aime pas les sermons trop longs qui en
rajoutent à la Parole de Dieu. Pour terminer sa prière, Agour nous place devant
deux dangers : il craint autant la richesse que l’extrême pauvreté. La richesse
peut en effet conduire à se croire plus fort que Dieu, et la pauvreté à penser
qu’il est incapable de nous soutenir. C’est peut-être ce qui arrive à notre
monde avec trop de riches et trop de pauvres.
Dans l’évangile, Jésus envoie les Douze. Ils sont des
envoyés. Ils n’agissent pas en leur propre nom. Pouvoir et autorité sont ceux
de Jésus et manifestent la proximité et la présence du règne de Dieu. Les
envoyés mènent une vie austère, dans la pauvreté, sans violence.
Jésus ne condamne pas ses envoyés à mourir de faim, mais
il leur donne des consignes précises pour la mission : ne rien emporter pour la
route, accepter l’hospitalité. « Ni richesse, ni pauvreté ». Ils vivront
eux-mêmes ce qu’ils annoncent. Disponibles sans être encombrés de biens, ils
partageront la vie de ceux qui les accueillent. Avec une option intéressante
dans les consignes de Jésus : « n’ayez pas chacun une tunique de
rechange ». Ce qui veut sans doute dire qu’il avait qu’une seule tunique de
rechange pour tous, pour celui qui lavait ses vêtements et les mettait à
sécher.
Jésus envoie les Douze proclamer le règne de Dieu et
faire des guérisons. Ils sortent pour annoncer l’évangile en le vivant dans la
rencontre de ceux et celles qui sont le plus dans le besoin.
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