dimanche 19 janvier 2020

Quelques réflexions - 17 Janvier

Quelques réflexions - 17 Janvier 
Carmel de Saint-Maur  - Père JM Bouhans



Au temps des Juges, le peuple attendait que Dieu suscite un Juge parmi son peuple. Maintenant pour la surprise du lecteur, avec Samuel la charge de Juge devient héréditaire et il la transmet à ses deux fils. Mais ceux-là comme les fils d’Eli, ne se comportent pas comme leur père. Et le peuple demande alors un roi selon la coutume des autres nations. Une telle demande gêne Samuel et offense Dieu. La monarchie présente en effet deux dangers : l’un religieux, parce que vouloir un roi c’est rejeter Dieu comme roi, et l’autre économique puisque les « droits du roi » impliquent que les fils, les filles, les serviteurs, les animaux, une part des récoltes deviennent propriété du roi.


« Écoute-les, et qu’un roi règne sur eux ! » C’est une finale qui déconcerte puisque Dieu interprétait une telle attitude comme un refus de Dieu lui-même. Ce qui pourrait expliquer un texte plus ancien favorable à la monarchie. Et quand la monarchie se durcit et mène le peuple à la ruine sans possibles corrections, quand le peuple prend conscience des limites de la monarchie, la pensée change et devient anti-monarchique.

L’évangile nous montre un tournant dans la succession des miracles chez Marc. Le miracle que fait Jésus tourne à la suspicion : les scribes parlent de blasphème. Que s’est-il passé : Une foule compacte écoute Jésus. Cela rend difficile l’accès jusqu’à lui : la foule en bonne santé barre le passage de l’homme malade. Les 4 hommes contournent la foule et passent par le toit…

« Mon enfant, tes péchés sont pardonnés »… La démarche des brancardiers fait naitre un lien de parenté, de familiarité entre le paralytique et Jésus. Il est maintenant de sa maison.  Comment accuser Jésus de blasphème ? « Tes péchés sont pardonnés » c’est dire « Dieu te pardonne tes péchés ». C’est non seulement une guérison mais une relation avec Jésus. Qui le tire de sa maladie, de son péché, le ressuscite, le relève. Quant à eux les scribes ils restent paralysés et incapables d’entrer dans les chemins nouveaux que Jésus leur propose.

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