Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
La
première lecture est une vraie épopée qui mêle plusieurs traditions. Comme pour
tous les récits de ce genre, les différentes traditions ont plutôt tendance à
en rajouter. D’ailleurs la lecture liturgique a supprimé cinq versets pour
aplanir un peu ce texte qui exalte la grandeur de David, sa confiance en Dieu alors
que Saül n’ose affronter le Philistin et cherche même à freiner David.
L’auteur
du livre de Samuel nous invite à reconnaitre la présence de Dieu auprès des
petits, leur astuce au service du projet de Dieu. Il aura suffi à David de cinq
pierres du torrent, et de sa fronde pour partir au combat alors que les
Philistins ont déjà les cuirasses et l’armement de l’âge de fer. David n’a que
l’équipement rudimentaire mais performant des bergers.
Dans
le monde juif, la synagogue c’est la maison de la Loi de Dieu : on s’y
retrouve pour l’écouter et pour l’étudier. C’est à la fois la maison de Dieu et
la maison du peuple et c’est pour cela que « de nouveau », Jésus vient
à la synagogue et retrouve là quelqu’un dans le besoin : un homme avec la
main atrophiée. Jésus l’a repéré puisqu’il engage la conversation avec lui. De
leur côté, les pharisiens observent Jésus.
La
1° préoccupation de Jésus : mettre l’homme debout et le réintégrer dans la
société. « Viens au milieu ». C’est passer de la périphérie au centre. C’est
dire à cet homme : « Tu as de la valeur pour moi ! » Pharisiens et partisans
d’Hérode sortent de la synagogue. Leur alliance est une alliance contre nature.
Ils ne partagent pas les mêmes idées mais redeviennent amis pour contrer Jésus
et même le faire disparaitre.
Pharisiens
et partisans d’Hérode en restent au « permis/ défendu » - et c’est un choix
mortifère : personne n’est parfait, - et pour eux même pas Jésus -, et alors
une condamnation à mort règle tout. Jésus déplace leur choix fondamental :
ce n’est plus le permis et le défendu qui est premier mais la mort et la vie de
la personne qu’il rencontre : Jésus choisit la santé, la vie de cet homme et tandis
les pharisiens et les hérodiens choisissent la mort de Jésus. Jésus vient apporter
une Bonne nouvelle et d’autres choisissent le conflit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire