Message du Père Général de l'Ordre du Carmel Déchaux à Benoit XVI

De tout coeur merci, Sainteté

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 C’est ce que j’ai senti le besoin de vous dire depuis que la nouvelle de votre renonciation au ministère pontifical a touché notre famille de Carmes et de Carmélites Déchaussés avec la vitesse de l’éclair, du nord au sud, de l’est à l’ouest. Vos paroles nous ont profondément ému.
Parmi les sentiments qui nous inondent, prévaut en nous surtout la gratitude. Comme tant de millions de fidèles, dans toutes les parties du monde, nous aussi membres du Carmel Thérésien, moniales, frères et laïcs, nous voulons vous exprimer notre grande et sincère reconnaissance.

Au cours de ces années de service de l’Église de votre part sur le Siège de Pierre, nous avons vu en vous une porte ouverte qu’il faut traverser pour croire en Jésus et de cela nous ne pourrons jamais vous remercier suffisamment, avec toute la chaleur et la passion héritées de Notre Mère Sainte Thérèse.
Notre cœur, dans lequel arrivait jour après jour avec délicatesse et profondeur votre annonce de l'Évangile, s'est laissé façonné par vos paroles de père et de Maitre. Avec joie et dans la foi nous avons parcouru le chemin auquel vous nous invitiez, goûtant chaque jour davantage la beauté de la foi.
Et permettez-nous aujourd'hui, Saint-Père que nous contemplions votre vie et votre exemple à la lumière des vers de Saint Jean de la Croix : « mon âme s'emploie tout entière, avec mon fond, à son service ; je ne garde plus de troupeau, je n'ai plus aucun autre office, car l'amour désormais est mon seul exercice. »
Dans votre message vous nous avez dit que maintenant votre service de l'église sera surtout celui de la prière combien nous comprenons la grandeur et la valeur de ce service au Carmel thérésien !

Permettez-moi de vous accompagner dans ce nouveau voyage à la recherche de l'Aimé. Nous voudrions vous dire avec simplicité que nous avons encore besoin de vous et que, si nous ne pourrons plus jouir encore de vos paroles, nous comptons sur votre amour silencieux, sur votre prière cachée et votre intercession fraternelle.
 La faiblesse que vous expérimentez aujourd'hui Dieu la changera pour nous en une force capable d'encourager notre engagement de chrétiens et de religieux. Dieu est celui qui indique les chemins et, il est certain, que ses chemins sont ne sont pas nos chemins.

Sainteté, nous voudrions nous avons vous avoir toujours avec nous, pour continuer à écouter votre voix de Pasteur qui nous rassurait et nous encourageait pour traverser les vallées obscures de la vie. Sachez que nous vivons avec douleur votre décision de se retirer, mais en vos paroles nous sentons résonner celle de Jésus
À Ses Disciples : « si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au père ». Nous sommes sûrs De ce que, comme Jésus, Vous Aussi Sainteté, en vous retirant, vous nous communiquez l'esprit qui vous a accompagné depuis les fraîches matinées de votre enfance jusqu'au soir de ces dernières années.
Comptez sur notre pauvre prière. C’est l'unique moyen que nous avons pour vous exprimer notre merci pour la mission que vous avez réalisée avec courage, avec dignité, avec fermeté et, surtout, avec une véritable humilité.
Votre témoignage nous encourage à donner notre vie dans un monde si grande nécessité pour l'église. Comme disait Sainte Thérèse : « bienheureuses les vies qui sont données pour elle!" Nous recommandons vos intentions à Marie, reine et mère du Carmel, qui toujours nous conduit à Jésus, à la suite de qui nous voulons vivre.
Père Saverio Cannistrà OCD, Rome le 15 Février 2013