Non, Benoît XVI n'abandonne pas l'Eglise

C'est devant une foule de 200.000 personnes que Benoît XVI a présidé son dernier angélus dominical, le 24 février. Salué à midi par une immense ovation, le pape a précédé sa méditation d'un chaleureux remerciement. Dans la foule, on distinguait les drapeaux de nombreux pays : Mexique, Pologne, Roumanie, République tchèque, Brésil ou encore Colombie.

Dans son enseignement, Benoît XVI a rappelé l'importance de la prière "sans laquelle l'engagement apostolique et la charité ne sont qu'activisme. Durant le Carême, il faut accorder toute sa place à la prière, personnelle comme communautaire pour animer notre vie spirituelle. Prier ne signifie pas s'isoler du monde et de ses contradictions... mais reprendre le chemin de l'action.".

Benoît XVI n'a pas hésité à justifier, une nouvelle fois, sa décision de renonciation et à lancer un appel plus personnel : "cette Parole de Dieu, je la ressens comme tout particulièrement appliquée à ma personne, en ce moment de ma vie. Le Seigneur m'invite à gravir la montagne pour encore mieux prier et méditer, ce qui ne signifie pas que j'abandonne l'Eglise. Si Dieu me demande ceci c'est justement pour que je puisse continuer à la servir avec l'application et l'amour que j'ai tenté jusqu'ici de lui offrir, d'une manière plus adaptée à mon âge et à mes forces. Invoquons l'intercession de Marie pour toujours servir le Seigneur dans la prière et la charité.".

Après la prière mariale et les saluts linguistiques, le Pape a encore remercié les fidèles de leur solidarité et de leurs nombreuses manifestations d'affection, les assurant aussi de ses prières.