lundi 17 novembre 2014

Un enfant de 12 ans reconnu « vénérable »

Un enfant de 12 ans reconnu « vénérable »

Silvio DissegnaLe pape François a reconnu l’« héroïcité des vertus » du jeune Silvio Dissegna (1967-1979), un enfant italien décédé à l’âge de 12 ans d’un cancer des os, en offrant ses souffrances pour le salut des âmes. Il pourrait donc être béatifié prochainement, si un miracle dû à son intercession était reconnu.
Silvio Dissegna est né à Moncalieri, dans la province de Turin, le 1er juillet 1967. Avec son frère Carlo, il reçoit de ses deux parents, Ottavio et Gabriella, une éducation chrétienne : il apprend très tôt à prier et approfondit avec joie sa relation avec Jésus, qu’il va recevoir pour la première fois dans l’hostie consacrée le 7 septembre 1975. A partir de ce moment, le plus grand désir de Silvio est de recevoir Jésus le plus souvent possible et de devenir meilleur : « Je cherche à être bon avec tous, mais parfois je n’y arrive pas », écrit-il à neuf ans : « Jésus est si bon que je veux l’être aussi ».
Appliqué à l’école, il sait aussi jouer avec enthousiasme avec ses camarades – n’hésitant pas à sortir du jeu pour soigner ceux qui se font mal – et charme tous ceux qu’il rencontre par sa façon de remercier et de sourire. Pour ses 10 ans, sa maman lui offre une machine à écrire à Noël. Il lui remet sa première feuille dactylographiée : « Je te remercie, maman, car tu m’as mis au monde, tu m’as donné la vie qui est si belle ! J’ai tant envie de vivre. ».
Mais à 11 ans, un cancer des os est diagnostiqué, à la suite de forte douleurs à la jambe. Le 21 mai 1978, déjà en fauteuil roulant, il reçoit le sacrement de la confirmation. Durant les six mois suivants, son état s’aggrave, il souffre beaucoup. Il se rend par sept fois à l’Institut « Gustave Roussy » de Paris pour des traitements.
Egrenant en permanence son chapelet, le jeune enfant offre ses souffrances pour le salut des âmes. Il dit lui-même souvent : « Aujourd’hui j’offre mes souffrances pour le pape et pour l’Église » ; « Aujourd’hui pour la conversion de ceux qui sont loin de Dieu » ; « Aujourd’hui pour que les hommes soient frères entre eux » ; « Aujourd’hui, surtout pour les missionnaires, afin que Jésus soit connu et aimé ». Il passe aussi ses nuits en prière, la douleur l’empêchant de dormir. Il médite les mystères du Rosaire, à la lumière de sa lampe de chevet : « J’ai beaucoup de choses à dire à Jésus et à la Vierge », affirme-t-il.
A un ami de la famille qui lui demande de témoigner au micro d’une radio locale, il répond : « Je n’ai rien à dire. Et puis un message radiophonique sert seulement pour l’Italie, tandis qu’un Je vous salue Marie dans ma chambre sert pour le monde entier ».
Fort et serein malgré la douleur qui le ronge, il accueille tous ses visiteurs avec un sourire, encourage même ses parents et les médecins qui se sentent impuissants : « Les souffrances me rapprochent de Dieu. Elles me préparent sérénité et joie au Ciel ».
Même le père Vincenzo Pansa, qui lui apporte la communion tous les jours, confiera : « J’aurais dû être son maître mais au contraire, en sortant de chez lui, c’est moi, prêtre, qui étais édifié par lui ».
Silvio s’éteint le 24 septembre 1979, à 12 ans. Le procès diocésain de sa cause de béatification est ouvert le 8 février 1995, à Turin. Le dossier est remis à la Congrégation pour les causes des à Rome, le 9 novembre 2001. C’est la française Anne de Guigné (1911-1922), déclarée vénérable en 1990, qui a ouvert la voie à la cause de des enfants non-martyrs.

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