Quelques réflexions - 14 Novembre,
Toussaint de l'Ordre du Carmel
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Paul dans sa lettre aux Romains décrit le dessein de
Dieu. Il nous rappelle dans la première partie de son texte comment Dieu nous
appelle, nous rend justes et nous glorifie. Il nous appelle à la sainteté. Dans
la deuxième partie, il nous indique que Dieu est pour nous et non pas contre
nous et il nous le montre à travers la résurrection de son Fils. Mais la
résurrection de Jésus ne s’arrête pas là : il nous soutient pour nous conformer
à l’image de son fils : être comme son fils parmi de nombreux frères. Et quand
le dessein de Dieu rencontre une écoute et une fidélité de l’homme alors
s’établit un chemin à la suite du Christ qui nous conduit vers le Père et c’est
un chemin de sainteté.
C’est ce chemin que trace Jésus dans les béatitudes. Il
ouvre le chemin de son ministère :il est avec ses disciples nous dit le texte
–ils sont quatre – si nous avons lu ce qui précède – mais il y a aussi une
grande foule. Les uns et les autres sont appelés : la petite communauté qui
doit grandir. La grande foule dont certains rejoindront la petite communauté et
tous ceux qui continueront de chercher le Seigneur.
Le message de Jésus pourrait nous endormir. Quand la même
musique revient cela endort ou elle peut rentrer en nous et nous donner envie
de la fredonner. C’est ce que jésus fait avec le mot heureux : et les
traducteurs ont inventé d’autres musiques : « debout ! » ; »joie ! » ; « en
avant » ; « En-marche ». Des interpellations qui ne nous laissent pas dans une
attitude passive, dans une chaise longue en train d’attendre le bonheur. Et il
importe de bien comprendre ; Jésus ne dit pas heureux les pauvres de cœurs
parce qu’ils sont pauvres mais parce que le Royaume des cieux est à eux.
Heureux les pauvres parce que Dieu est là et qu’il entend le cri du pauvres.
Heureux les pauvres parce que le Royaume des cieux leur devient proche en
paroles et en actes. Heureux ceux qui pleurent non parce qu’ils pleurent mais
parce qu’ils seront consolés, parce qu’ils trouvent un consolateur… parce
qu’ils trouvent des amis qui les consolent. Les paroles de Jésus nous invitent
à nous bouger. Continuer l’exercice mais surtout continuer à vivre les
béatitudes de manière active. C’est un chemin de sainteté.
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