lundi 7 décembre 2020

Homélie 2ème dimanche de l’Avent. Année B

Homélie 2ème dimanche de l’Avent. Année B

Carmel de Saint Maur - Père Maurice BOISSON.

Is 40,1-5.9-11 ; 2P 3,8-14 ; Mc 1,1-8.

Le 1er dimanche de l’Avent nous invitait à prendre la route - plutôt le sentier ! – pour « Aller avec courage à la rencontre du Seigneur, sur les chemins de la Justice».

Cet itinéraire est difficile. Ce n’est pas une autoroute. Il ressemble plutôt au sentier pédestre qui relie Vernantois à Saint Maur, par la vallée ! C’est pourquoi ce 2ème dimanche attire notre attention sur les difficultés de ce chemin, risquant « d’entraver notre marche à la rencontre du Seigneur – et des autres » (Prière d’ouverture). Il s’agit de marcher vers la Rencontre de Dieu... Toute rencontre vraie est une démarche réciproque de l’un vers l’autre.

 Dieu vient à nous, par Jésus son Fils, c’est le 1er Noël. Il est venu. Il vient sans cesse à notre rencontre. Nous avons, nous aussi, un bout de chemin à faire pour le rencontrer. Il nous faut « aller, marcher... » et ne pas rester assis devant le panneau indicateur, en attendant que Celui qui vient à nous, nous rejoigne... Il faut le courage d’aller, d’avancer, dit notre prière. C’est difficile. Mais, quand nous apercevons Celui qui cherche à nous rejoindre, nous oublions nos peines et notre fatigue, ou bien nous les lui remettons entre ses bras... :« Venez à moi, vous qui peinez ... ».

Parmi les obstacles sur ce chemin de la Rencontre, la « Prière d’entrée » évoque : « Les soucis de nos tâches présentes ». Ceux-ci sont nombreux ces temps, on les connaît bien, inutile d’en faire la liste. Ces soucis peuvent nous accaparer, c’est vrai et c’est normal. Ils peuvent prendre beaucoup de place dans nos vies, nos relations, nos  fatigues. Le sentier de la Rencontre avec le Seigneur passe aussi par là. Cette prière ne nous fait pas demander de supprimer les soucis, mais qu’ils n’entravent pas notre marche vers la Rencontre de la Promesse du Seigneur exprimée dans la 2ème lecture, celle d’un monde meilleur, en germination, que nous avons à aider à naître, à grandir. C’est la Prière du Psaume : « Fais-nous voir, Seigneur, ton Amour, donne-nous ton Salut ».

 « Salut » : quel mot compliqué ! Salut et santé ont la même origine.

Donne nous la santé humaine pleine, totale,  intérieure, de tout notre être et de l’humanité guérie de tout mal, par la vie donnée du Christ nourrie de l’Amour infini du Père, fortifiée et éclairée dans sa marche par le Présence de l’Esprit Saint.

Dieu, en Jésus, vient nous rejoindre sur notre itinéraire humain de désir du meilleur. Ce chemin est à préparer nous dit la Parole de Dieu : « Préparez le chemin du Seigneur ! », pour lui permettre d’accéder à nous, sans trop d’obstacles, et pour nous permettre d’aller à sa rencontre et de le rejoindre. Préparons le chemin de nos cœurs !

 Je laisse le soin à chacune et chacun de nous, à moi aussi, et à nous ensemble, de voir à quoi correspondent les images que nous avons entendues : « Rendre droit ce qui est tordu et sinueux, où la vérité est détournée, combler les ravins, les fossés qui nous séparent, abaisser les montagnes » – souvent des taupinières – qui ferment l’accès à l’autre, etc...

 N’hésitons pas à prier, cette semaine, avec cette demande étonnement actuelle et libérante de la prière du début de cette messe : « Eveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueil et à la rencontre de ton Fils et de nos frères et sœurs ». « L’intelligence du cœur » : non une accumulation de connaissances, mais la capacité à discerner l’essentiel et la force d’en vivre : Aimer.

 

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