samedi 13 février 2010

Thérèse d'Avila, ce qui me frappe dans sa vie (3)


Thérèse d’Avila
Ce qui me frappe dans sa vie (3)

Voilà donc Thérèse pensionnaire au monastère. Au bout de huit jours elle se sentait plus à l’aise, plus heureuse. Elle est restée un an et demi dans ce monastère et ce fut une véritable conversion. Avec le bon exemple de Maria de Briceno, une religieuse « très prudente et très vertueuse » petit à petit s’opéra en elle le plus heureux changement. Elle se remit « à réciter beaucoup de prières vocales », demandant aux personnes de son entourage de prier afin qu’elle trouve son propre chemin. Elle désire servir Dieu et pourtant ce qui est curieux, elle craint la vie religieuse: « je ne désirais pas la vocation religieuse, et j’aurais bien souhaité que Dieu ne me la donne pas. D’autre part, le mariage m’effrayait ».

Mais le dessein de Dieu ne tardera pas longtemps à se préciser ; poussée par le désir d’être sauvée, car elle se voit une grande pécheresse, elle se décida à entrer au monastère des carmélites d’Avila, dit de l’Incarnation. Laissons Thérèse s’exprimer elle-même : « Les souffrances et les peines de l’état religieux ne pouvaient surpasser celles du purgatoire. Or, j’avais mérité l’enfer. C’était donc bien peu que de passer le reste de ma vie dans une sorte de purgatoire : j’irais ensuite droit au ciel, objet de tous mes désirs. C’était moins l’amour, me semble-t-il, que la crainte servile, qui me poussait à choisir cet état de vie ».

Le changement de vie et ses efforts pour être une bonne religieuse, nuisirent à sa santé. Elle tomba gravement malade. Elle sortit du couvent pour se faire soigner et pour cela se rendit chez sa sœur Maria de Cepeda.

A ce moment, ce fut encore une autre belle aventure ! La maison de son Oncle, Pedro Sanchez de Cepeda, le frère de son père, veuf et très religieux se trouvait sur son chemin. Il lui donna un livre intitulé « Le Troisième Abécédaire », un traité sur l’oraison de recueillement. Jusqu’alors elle ne savait pas se recueillir pour faire oraison. A partir de ce moment-là, elle s’engagea dans cette nouvelle manière de prier : « Je faisais tous mes efforts pour considérer sans cesse Jésus-Christ, notre Bien et notre Maître, présent en moi : c’était là ma manière d’oraison. Si je méditais sur un mystère, je me le représentais de même intérieurement ; mais je goûtais surtout la lecture des bons livres : elle faisait mon bonheur ».

Dès ces débuts Dieu répond à sa ferveur en lui accordant de grandes grâces. Cependant elle déplore de n’avoir personne pour l’accompagner et la conseiller dans cette aventure spirituelle.

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