Il nous est bon de trouver ce matin la 1°lettre de Pierre
: elle est justement lue le dimanche durant le temps pascal/A. Et en certains
diocèses, elle sert pour la catéchèse des néophytes, des nouveaux baptisés de
Pâques durant ce temps pascal. En quoi cette lettre de Pierre est-elle
intéressante aujourd’hui ? La situation de la communauté chrétienne connue de
Pierre n’était pas facile. Il s’agissait de chrétiens minoritaires dans une
société qui avait d’autres objectifs. On comprend donc l’invitation de l’apôtre
à vivre dans l’humilité. Ces chrétiens récemment baptisés vivent dans monde
comme des étrangers, en situation de minorité, de diaspora.
Et comme bien souvent dans la lettre de Pierre, mais
aussi dans l’évangile de Marc – nous en avons lu les dernières lignes - comme
dans de nombreuses lectures de ce temps pascal, nous trouvons que les
souffrances voisinent avec la gloire. Par exemple, Marc a noté les reproches de
Pierre à Jésus quand il annonce sa passion et sa résurrection. Cette réaction
d’avant Pâques, sera suivie d’une relecture après Pâques, avec toute une
maturation dans la réflexion : Pierre a renié Jésus mais il l’a au moins suivi
jusque dans la cour du grand prêtre. De la cour, il suivait le procès de Jésus
; il y eut sa peur, son reniement mais aussi plus tard la mission d’affermir
les frères. Le langage de l’affermissement, le passage de la souffrance à la
gloire sont bien là dans la lettre de Pierre entendue ce matin.
L’envoi des onze au monde entier et la bonne nouvelle
pour toute la création, ce n’est pas seulement porter une bonne parole. La
Bonne nouvelle, c’est mettre le Seigneur au centre : il est le Seigneur de
l’univers. Cela passe tout d’abord par le baptême ; et vivre le baptême c’est
mettre Jésus au centre de sa vie et c’est à nous de le montrer. Parfois les
conditions sont difficiles. Pierre en sait quelque chose : il parlait des
souffrances des frères… Il y a un siècle des carmélites de Lons ont vécu cette
dernière page de l’évangile selon saint Marc. La proclamation en parole et en
actes nous appartient. Et c’est au Seigneur Jésus de confirmer par des signes
la parole proclamée. Alors la parole et l’exemple des témoins deviennent signes
et travail libérateur pour le monde.
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