Homélie du 16ème Dimanche année B
Carmel de Saint-Maur —Père Maurice Boisson
« Venez à
l’écart dans un endroit désert et reposez-vous un peu ! » Voilà une belle
annonce publicitaire pour office du tourisme à cette période d’été !
Quoique ! Les
lieux de vacances sont souvent des endroits où il y a du monde ! Et les temps
de vacances ne sont pas toujours de tout repos !
Ce besoin de
repos, de calme, de prendre de la distance avec les occupations habituelles, ce
n’est pas nouveau. On a appris qu’à l’origine, au 7ème jour de la Création,
Dieu le Créateur se repose. Si ce n’est pas nouveau, c’est sans doute encore
plus nécessaire aujourd’hui, où personne n’est épargné par la course au temps,
l’agitation, le stress, la fatigue.
Ils rentrent de
leur 1ère mission, ces amis de Jésus, fatigués et heureux, contents de partager
avec Jésus, ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont fait, ce qui a marché ou pas !
Jésus écoute et il ne leur demande rien, ni bilan, ni compte-rendu, ni dossier,
ni adresses de contacts. Rien sinon l’essentiel en ce moment : se tenir à
l’écart de tous ce gens qui les talonnent, aller avec lui dans un endroit calme
et silencieux, manger, note Saint Marc.
Ils n’avaient même pas le temps de
manger et de se reposer un peu. Alors, il partirent en barque pour un endroit
désert. Et les gens les virent s’éloigner, écrit Marc. Beaucoup comprirent leur
intention sans doute. « Lâchez-nous un peu ! » C’est vrai pour
chacun. Jésus lui-même apprend à ses amis et aux gens qui les pressent, ce bon
sens de l’essentiel :
Nous avons
besoin de ce temps ensemble, de manger, de parler, de partager ce que nous
avons fait, de nous ressourcer. Prenons ce temps. Jésus ne rejette pas tous ces
gens. Il va les retrouver tout à l’heure après la traversée. Et il passera un
long temps avec eux à les enseigner. Pour le moment, il est avec ses proches.
Ce temps à l’écart n’est pas une indifférence de Jésus puisque Marc écrit encore qu’en voyant ces gens, Jésus est remué jusqu’aux entrailles pour eux : ils sont comme des brebis sans berger. Même lui, Jésus, n’a jamais prétendu pouvoir répondre à toutes les demandes et à tous les besoins. Combien de fois s’est-il retiré dans la montagne ou à l’écart pour prier ! Et on le cherchait. Nous recentrer sur l’essentiel, le centre de nos vies et de nos raisons de vivre, en retrouver les priorités sont 2 appels de cet Evangile pour ces quelques jours ou semaines si on peut se retrouver nous-mêmes, en nous-mêmes, pour fortifier notre souci et notre soin des autres. C’est l’attitude de Dieu en Jésus pour chacun de nous et pour tous, qui sommes parfois comme des brebis sans berger, courant ou errant intérieurement d’un coté ou de l’autre. Nos énergies, nos ressources intérieures ne sont pas inépuisables, on en fait l’expérience, notre capital humain, moral, spirituel, relationnel est comme tout : il demande à être entretenu, nourri, fortifié, développé, au risque de s’affaiblir et parfois de nous empêcher de voir qu’il peut s’éteindre.
Ce temps à l’écart n’est pas une indifférence de Jésus puisque Marc écrit encore qu’en voyant ces gens, Jésus est remué jusqu’aux entrailles pour eux : ils sont comme des brebis sans berger. Même lui, Jésus, n’a jamais prétendu pouvoir répondre à toutes les demandes et à tous les besoins. Combien de fois s’est-il retiré dans la montagne ou à l’écart pour prier ! Et on le cherchait. Nous recentrer sur l’essentiel, le centre de nos vies et de nos raisons de vivre, en retrouver les priorités sont 2 appels de cet Evangile pour ces quelques jours ou semaines si on peut se retrouver nous-mêmes, en nous-mêmes, pour fortifier notre souci et notre soin des autres. C’est l’attitude de Dieu en Jésus pour chacun de nous et pour tous, qui sommes parfois comme des brebis sans berger, courant ou errant intérieurement d’un coté ou de l’autre. Nos énergies, nos ressources intérieures ne sont pas inépuisables, on en fait l’expérience, notre capital humain, moral, spirituel, relationnel est comme tout : il demande à être entretenu, nourri, fortifié, développé, au risque de s’affaiblir et parfois de nous empêcher de voir qu’il peut s’éteindre.
« Venez à
moi » disait Jésus dans l’Evangile de jeudi dernier, « Je vous
procurerai le repos », je referai vos forces. « Et vous ? Vous allez
où cet été ? » C’est la question de ces jours-ci. Que l’on reste sur
place, que l’on parte à la mer, à la montagne, au bout du monde, l’écart,
l’endroit désert sont en nous-mêmes. Où que nous soyons, il s’agit de trouver
les conditions, ensemble - car nous sommes rarement seuls dans ces situations :
il y a les amis, la famille, la communauté -, pour bénéficier au mieux de
bienfaits de ce temps, pour notre propre intérêt et celui des autres, cela ne
fait qu’un. Prendre soin, c’est l’attitude de Dieu, du Créateur. « Le
Seigneur est mon berger ». Prendre soin de notre corps peut-être fatigué,
de notre esprit et de nos nerfs souvent très sollicités, de notre moral quelquefois
malmené, de notre disponibilité intérieure bloquée dans les bouchons, de notre
spirituel, de notre vie et énergie intérieures un peu délaissées.
« Venez à
l’écart, dans un endroit désert et reposez-vous un peu ! » C’est très beau
ce « un peu » de Jésus, on croirait entendre cette douce invitation.
Le repos n’est pas forcément ne rien faire mais se re-faire, refaire en
permanence le meilleur de nous-mêmes pour le bien de tous. On connaît bien
aussi cette sagesse exprimée avec humour : « Celui qui ne se repose pas
fatigue les autres. »
Reprenons ce
très beau psaume 22 : que seront pour nous ces prés d’herbe fraîche , ces eaux
tranquilles où le Seigneur veut nous conduire ? Sinon en nous-mêmes pour
refaire nos forces, nous faire revivre pour le bien de tous.
Bon été !
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