samedi 14 juillet 2018

Quelques réflexions - 14 Juillet


Quelques réflexions  - 14 Juillet
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans 
 
Isaïe commence sa mission vers 740, avant donc la déportation du Royaume du Nord et presque un siècle et demi avant l’exil du royaume du Sud. Sa vision le place dans le Temple et tout brûle : les séraphins, ce sont les « brûlants » ; la fumée remplit tout le Temple. Y a-t-il une relation entre cette fumée et les pans du manteau du Seigneur qui remplissent eux aussi le Temple ? Quant à elle, la gloire, la présence du Seigneur déborde même le Temple et remplit même toute la terre.

Isaïe rend publique sa vision pour accréditer sa vocation de prophète.
Sa vision lui donne à voir le Temple, et même le Saint des Saints, l’endroit le plus sacré du Temple. Isaïe entend un chant : Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu de l’univers. Nous le chanterons dans un moment mais sans vision. La triple répétition, c’est un superlatif qui en dit long sur la sainteté de Dieu qui s’étend à tout l’univers. Il est facile de le chanter à chaque Eucharistie… facile de le chanter aussi sans y penser…

 Mais le Seigneur de l’univers, le Dieu tout autre nous dépasse :
il est aussi Dieu qui pardonne. Et riche de ce pardon, Isaïe peut alors entendre les débats de la cour céleste : « Qui enverrai-je ? Qui sera mon messager ? » Et Isaïe se propose. C’est la vocation, un appel mais aussi une réponse donnée à Dieu.

Dans l’évangile, les apôtres découvrent leur vocation : suivre Jésus, partir avec lui, ce n’est pas pour un temps de vacances ou une partie de plaisir. A l’époque de Jésus, et dans les pre-mières communautés chrétiennes, et aujourd’hui encore, des pères de famille ont dû dire de Jésus : « c’est à cause de ce diable de Jésus que j’ai perdu mon fils ou ma fille ». Les gens l’ont traité de Béelzéboul. Ils disent cela parce qu’à cause de Jésus, des divisions s’installaient dans les familles…

Il y a au cœur de l’évangile d’aujourd’hui une triple recom-mandation de ne pas craindre. C’est l’invitation à proclamer la Bonne Nouvelle avec courage sans se laisser intimider, avec une confiance totale au Père et dans une solidarité effective avec Jésus, notre défenseur auprès du Père. Laisser tomber le superlatif de la crainte pour le superlatif de la confiance.

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