Quelques réflexions - 2 Octobre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
La
première lecture donne suffisamment de détails pour com-prendre le projet de
Néhémie : il s’en remet au « Dieu du ciel » pour ce projet et
doit obtenir l’autorisation et les lettres nécessaires pour aller au pays et pour
conduire les travaux de reconstruction à Jérusalem. Il doit revenir ensuite
dans sa communauté de la diaspora.
Il
est important de faire la part des choses : n’imaginons pas l’exil comme
totalement cruel (il y a eu de la cruauté certes mais aussi de bonnes relations
comme celle du roi qui se soucie de Néhémie) Ne pensons pas le retour comme une
totale liberté retrouvé. Le contrôle de la Perse existe sur la Palestine et
rien ne peut se faire sans l’autorisation des dirigeants de Babylone.
Dans
l’évangile, les disciples posent une question à Jésus pour savoir qui est le
plus grand dans le Royaume des cieux (une grandeur avec une dimension
spirituelle), peut-être parce que la question de la première place dans la
communauté est déjà résolue. Deux chapitres auparavant, il y a la place donnée
à Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirais mon église ».
Primauté de Pierre qui est primauté du service.
Pour
les anges gardiens, il y a l’idée que dans l’univers il n’y a pas seulement
Dieu et l’homme. Et c’est au cours de l’exil que le peuple de Dieu a poussé sa
réflexion sur les anges et ils vont être présents dans les écrits tardifs de
l’ancien Testament ou bien ceux dont la rédaction finale est tardive. Pour
comprendre le rôle des anges gardiens, relisons le livre de Tobie ou bien nous
y ferons attention quand nous retrouverons ce livre dans la liturgie. L’ange
Raphaël reste discret, ne se substitue pas à Tobie : Tobie va faire un travail
sur lui-même pour être capable de remplir sa mission. Son ange le guide, le met
sur la bonne route mais c'est à Tobie d'agir. L’ange gardien ne résout pas les
problèmes «à la place de», mais aide l’intéressé à trouver les bonnes
solutions, à condition bien sûr que Tobie écoute ses conseils. Nous avons à
nous réjouir de la présence des anges à nos côtés, à nous unir à leur louange
(nous y faisons allusion dans chaque eucharistie). S’ils le font seuls, ce
n’est pas suffisant.
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