Quelques réflexions - 14 Octobre
Carmel de Saint-Maur- Père JM Bouhans
Paul
écrivant sa lettre aux Romains s’adresse à une communauté qu’il n’a pas fondée
et s’approche d’elle avec respect : il se présente avec l’humilité de l’esclave
– le mot sera repris en Philippiens (et en Tite) - et l’autorité de l’apôtre.
Il leur parle avec simplicité mais sans délaisser son autorité. La vie de Paul
a commencé sous le signe de la désobéissance avec son passé de persécuteur. Il
devient le serviteur, l’esclave du Christ Jésus, apprenant l’obéissance pour
amener toutes les nations païennes à l’obéissance de la foi. Paul parle de Jésus
vrai homme et vrai Dieu à sa manière. La Bonne nouvelle consiste en un fils de
la descendance de David promis par les prophètes (Ancien Testament) et reconnu
comme Messie (Christ) et Seigneur (égal de Dieu) par sa résurrection.
Il
n’y a pas très longtemps, jésus avait expulsé un démon et autour de lui on
demandait un signe. Et l’évangile nous parle aujourd’hui des foules qui demandent
encore un signe et Jésus les met devant le signe de Jonas. Le livre de Jonas
est une belle parabole missionnaire au cœur de l’ancien testament. Jésus répond
que les signes sont multiples : il ne faut pas simplement annoncer la Parole de
Dieu (Jonas est devenu témoin surmontant quantités d’entraves personnelles)
mais aussi rechercher cette Parole (la reine de Saba l’a trouvée au prix de
longs déplacements).
Le
signe, c’est aussi celui du Fils de l’homme : la parole adressée par le Père et
partagé par le Fils à tous, incarnée par l’Esprit dans la première Eglise et au
long des siècles. C’est cela l’histoire missionnaire de l’Eglise, signes
multiples au milieu des nations. Ne réclamons pas des signes c’est à nous de
faire signe pour d’autres ; et c’est une manière de vivre ce mois missionnaire.
Notre
monde a encore besoin de témoins de l’évangile comme Paul qui a su réorienter
sa vie à l’appel de Dieu ; et sa lettre à partir de la personne de Jésus, va
développer une grande vision de l’humanité qui, en raison du péché, ne parvient
pas par ses propres forces à être en communion avec Dieu. Et le Christ
apportera le signe de la justification, du salut : chacun/e peut alors vivre
en fils/filles adoptifs de Dieu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire