Quelques réflexions - 16 Octobre
Carmel de Saint-Maur- Père JM Bouhans
En
s’adressant à la communauté de Rome, et en disant « Toi l’homme… »,
Paul ne s’adresse à personne en particulier. Et dès lors ces paroles de Paul
s’adressent à chacun/e de nous.
Paul
pointe d’abord deux attitudes : celui qui juge les autres et pense échapper au
jugement en accaparant pour lui seul la miséricorde de Dieu. Et celui qui juge
les autres mais ne penses pas à se convertir. Celui qui juge les autres pense connaitre
la volonté de Dieu, mais il l’applique aux autres et croit que c’est justice. Mais
critiquer ceux qui font mal ne rend pas juste pour autant. Et Paul détaille alors
deux attitudes : ou bien accueillir la vérité et la bonté de Dieu, marcher
vers la conversion, et il importe alors de rechercher et de faire le bien avec
persévérance. Ou bien refuser la vérité et se donner à l’injustice. Dieu
regarde les cœurs. Et quelle que soit l’origine de la personne, il récompense
ceux qui recherchent la justice et condamne ceux qui jugent les autres sans
être cohérents avec eux-mêmes.
L’évangile
est comme une sorte de travaux pratiques. Jésus mange chez un pharisien.
Pendant que Jésus parlait, ce pharisien qui l’écoutait, l’invite à
manger : chez Luc, il arrive en effet que Jésus mange avec des pharisiens.
Ce pharisien connait donc la conduite que propose Jésus et Jésus est clair avec
lui : les cherchent le détail et non l’essentiel… ils sont là pour la
photo… et Jésus dénonce l’impureté insidieuse des pharisiens. Si la Loi demande
d’aimer Dieu et le prochain, Jésus dit qu’ils aiment se montrer aux premières
places et Jésus emploie le même verbe grec dans les deux cas, pour des choses
de nature aussi différentes. L’amour de Dieu et du prochain devient secondaire
par rapport à leur amour-propre. Leur pureté est encore dans le paraitre. Comme
les tombes pleines fleurs qui cachent leur pourriture à l’intérieur.
Un
docteur de la Loi cherche à venir à la rescousse. Mais Jésus lui explique que
lui Jésus n’est pas du côté d’une justice qui écrase les petits avec de lourds
fardeaux et ne font rien eux-mêmes. Les lourds fardeaux sont pour les autres et
eux jouent les rois fainéants.
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