jeudi 24 octobre 2019

Quelques réflexions - 23 Octobre


Quelques réflexions - 23 Octobre
Carmel de Saint-Maur- Père JM Bouhans

Je repense à deux choses en relisant la lettre aux Romains : tout d’abord une parole épiscopale d’un ancien évêque jurassien : « On peut tout faire mais pas n’importe quoi ». Remarque utile car certains chrétiens de Rome - mais le même problème se posait aussi à Corinthe - pensaient que vu la grâce surabondante de Dieu pour celui qui croit, il valait mieux rester dans le péché ; la grâce étant là pour nous justifier, nous rendre juste devant Dieu. Deuxième remarque : cette lettre aux Romains peut être mise en lien avec la Déclaration commune entre l’Eglise catholique et la Fédération Luthérienne Mondiale sur la doctrine de la justification. Cette déclaration fêtera ses vingt ans à la fin du mois. Et trouve son inspiration dans la lettre aux Romains. Il vaut la peine de relire cette lettre et la Déclaration sur la Justification ensemble.


La grâce de Dieu est là pour que nous puissions choisir. Paul le répète sans cesse tout au long de sa lettre. Justifiés par Dieu nous avons à choisir. Et l’évangile de manière étonnante nous montre comme une illustration de la pensée de Paul à travers une parabole de l’intendant fidèle et du serviteur violent. L’intendant fidèle donne à chacun sa mesure au temps voulu. C’est une mission réussie : il fait tout pour obéir de tout son cœur au modèle présenté par l’enseignement qui lui a été transmis par son maître, fait grandir la vie autour de lui, est au service de la justice. L’attitude de cet intendant réjouit le maitre et se termine en promotion : Son maitre le justifie et l’établit sur tous ses biens.

Le serviteur violent donne des coups. Son désir de domination le conduit à la violence. Son attitude est une attitude de violence pour les autres. Le maître insatisfait par son attitude inappropriée va l’écarter de son service. La vie n’est pas au rendez-vous. C’est un échec qui se termine par un châtiment. Son maitre va l’écarter pour qu’il partage le sort des infidèles.

L’intendant fidèle termine sa soirée justifié tandis que l’autre se trouve mis à l’écart. Celui qui a autorité sur vous dit Paul ; c’est celui à qui vous obéissez, soit du péché qui mène à la mort soit de l’obéissance à Dieu qui mène à la justice.

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