Quelques réflexions - 23 Octobre
Carmel de Saint-Maur- Père JM Bouhans
Je
repense à deux choses en relisant la lettre aux Romains : tout d’abord une
parole épiscopale d’un ancien évêque jurassien : « On peut tout faire
mais pas n’importe quoi ». Remarque utile car certains chrétiens de Rome -
mais le même problème se posait aussi à Corinthe - pensaient que vu la grâce
surabondante de Dieu pour celui qui croit, il valait mieux rester dans le
péché ; la grâce étant là pour nous justifier, nous rendre juste devant
Dieu. Deuxième remarque : cette lettre aux Romains peut être mise en lien avec
la Déclaration commune entre l’Eglise catholique et la Fédération Luthérienne Mondiale
sur la doctrine de la justification. Cette déclaration fêtera ses vingt ans à
la fin du mois. Et trouve son inspiration dans la lettre aux Romains. Il vaut la
peine de relire cette lettre et la Déclaration sur la Justification ensemble.
La
grâce de Dieu est là pour que nous puissions choisir. Paul le répète sans cesse
tout au long de sa lettre. Justifiés par Dieu nous avons à choisir. Et
l’évangile de manière étonnante nous montre comme une illustration de la pensée
de Paul à travers une parabole de l’intendant fidèle et du serviteur violent. L’intendant
fidèle donne à chacun sa mesure au temps voulu. C’est une mission réussie :
il fait tout pour obéir de tout son cœur au modèle présenté par l’enseignement
qui lui a été transmis par son maître, fait grandir la vie autour de lui, est
au service de la justice. L’attitude de cet intendant réjouit le maitre et se
termine en promotion : Son maitre le justifie et l’établit sur tous ses
biens.
Le
serviteur violent donne des coups. Son désir de domination le conduit à la
violence. Son attitude est une attitude de violence pour les autres. Le maître
insatisfait par son attitude inappropriée va l’écarter de son service. La vie
n’est pas au rendez-vous. C’est un échec qui se termine par un châtiment. Son
maitre va l’écarter pour qu’il partage le sort des infidèles.
L’intendant
fidèle termine sa soirée justifié tandis que l’autre se trouve mis à l’écart.
Celui qui a autorité sur vous dit Paul ; c’est celui à qui vous obéissez,
soit du péché qui mène à la mort soit de l’obéissance à Dieu qui mène à la
justice.
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