P JM Bouhans
Dans la première lecture, nous nous trouvons dans
l’apocalypse d’Isaïe, un texte écrit sans doute assez tardivement pour
encourager une communauté affrontée aux épreuves qui ne manquent pas. Tout
d’abord, cette communauté s’appuie Dieu, le désire dans son âme, le guette dès
l’aurore, attend ses jugements sur la terre pour apprendre la justice. En même
temps cette communauté reconnait sa faiblesse et sombre dans l’abattement :
elle parle de sa foi vide qui ne témoigne plus et n’enfante plus rien,
n’apporte plus le salut ni à la terre, ni aux habitants du monde. Enfin la vie
est de retour : le verbe revivre au début et le mot vie à la fin du dernier
verset le dit bien ; et cela vient du Seigneur. Nous passons des cris de
douleurs de celle qui n’enfante que du vent dans la partie précédente aux cris
de joie des cadavres qui se réveillent. On retrouve bien ici la situation
dramatique des apocalypses et aussi le chant de victoire qui les termine
habituellement.
Le joug existe pour aider les bêtes attelées à tirer leur
charge. Autrement dit, en nous proposant son joug, Jésus ne fait rien d’autre
que de nous offrir de l’aide pour porter notre fardeau. Un joug est
habituellement prévu pour deux. Et Jésus dit : « prenez sur vous mon joug », ce
joug où il se trouve déjà attelé en premier ; et il nous propose la place à son
côté pour nous aider à tirer notre fardeau. De plus, lorsque deux bêtes reliées
par un joug tirent une charge, il y en a toujours une qui marche légèrement en
avant de l’autre. C’est précisément ce que fait Jésus avec chacun d’entre nous.
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