Homélie - Journée de prière pour la paix
29 juillet 2016
Carmel de Saint-Maur – P. Maurice Boisson

Ce cortège funèbre, à la sortie de la ville de Naïm, va à la tombe. Jésus
et ses amis croisent ce cortège. Il voit cette maman ; leurs regards se
croisent. L’émotion, la compassion, et le geste qui fait revivre : ne
pleure pas ; pas une parole de consolation facile qui n’engage à rien…
Jésus s’avance, touche la civière, ce qui n’était sans doute pas permis,
« lève-toi ». C’est une invitation à aller au-delà des sentiments,
des émotions, légitimes, pour aider à se relever, à se redresser, à reprendre
vie… Ce n’est pas hors de notre portée, oui bien sûr on n’ira pas ressusciter
le Père Hamel, ni les autres victimes, mais ils sont déjà ressuscités, d’une
certaine manière, si nous posons des gestes, des paroles vraies, des soutiens, là
où on est, c’est la 1e lecture : nous devons aimer, non pas
avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité..
Témoignons d’un Dieu qui n’a pas le goût de la mort mais de la vie,
témoignons d’un Dieu qui n’a pas le goût de la violence, de la haine, mais dont
tout le cœur est un don d’Amour, passant par la Croix.
Les stratégies de réponse au terrorisme ne réussiront que si nous nous
engageons aussi, au nom de l’Évangile, aux réponses de l’amour… concret,
quotidien, au ras des pâquerettes où nous sommes ; on est saturés de
discours, de commentaires, aimons par des actes et en vérité.
Regardons cette lampe de la Parole de Dieu qui éclaire nos pas dans ces
moments difficiles, nous pouvons mettre u pas devant l’autre, nous ne sommes
pas désemparés.
Deux cortèges se croisent a la sortie de Naïm. Celui de la mort, et celui
de la vie.
Ce beau caveau du Christ ressuscité, à accueillir, à mettre en œuvre,
et partager.
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