P JM Bouhans
Nous sommes à la
fin du livre de Michée : une sorte de psaume clôture ce livre avec pour
commencer une supplication pour la restauration d’Israël. Normalement, c’est le
roi qui est berger de son peuple ; et Israël n’a plus de rois, sinon ceux
imposés par l’ennemi. Alors le peuple se tourne vers Dieu lui rappelant sa
houlette, son peuple, son héritage… tout ce qui lui appartient.
Et comme souvent dans les psaumes, la supplication
devient louange : tellement sur d’être exaucé, le priant entonne un chant de louange.
Tout d’abord parce que Dieu est fidèle à sa parole et prend plaisir à faire
grâce, mais aussi à cause de l’espérance en Dieu qui pardonne, qui foule aux
pieds tous les crimes. Et Michée n’évoque pas là un geste militaire mais le
piétinement de celles qui lavent le linge.
Jésus se détache de sa famille, non pas parce qu’il en
est incompris et rejeté - de cela, il n’y a aucun signe en Matthieu -, mais
parce qu’il ne permet aucune prétention à son égard de la part de personne, ni
de ses parents ni d’autres. Jésus appartient totalement au Royaume et à sa
mission, et "faire la volonté de
son Père", c’est le chemin pris par Jésus et cela fait de nous sa famille,
ses frères et ses sœurs. Jésus fait toujours émerger la figure du Père, il ne
nous tourne jamais vers sa propre personne mais toujours vers son Père.
Le début de l’évangile peut nous surprendre : Jésus parle
aux foules à l’intérieur de la maison et sa famille l’attend dehors. Autant
essayer de monter à 15 dans une 2 cv ! De plus, Jésus parle aux foules qui sont
là et l’écoutent mais quand il parle de ceux qui font la volonté du Père, il
montre ses disciples.
Quel sens donner à ce texte ? Nous terminons deux
chapitres avec de nombreuses questions à Jésus et diverses polémiques avec des
représentants du peuple juif. Ensuite vient le discours en paraboles qui va
marquer des distances entre Jésus et le peuple. Qui donc est véritablement la
famille de Jésus ? La question vient bien… et la mention de la mère, des frères
et des sœurs veut suggérer l’image d’une vraie famille, et non pas simplement
d’une quelconque fraternité.
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