
Un voyage pontifical au Soudan du Sud, de portée œcuménique, est
actuellement à l’étude. Le pape François a parlé lui-même de ce projet,
qui inclurait aussi le chef de la Communion anglicane, lors de sa visite à
l’église anglicane All
Saints Church de Rome, dans l’après-midi du 26 février 2017.
Répondant spontanément à des questions de la congrégation après
la prière du soir, le pape a indiqué : « J’étudie,
mes collaborateurs sont en train d’étudier la possibilité d’un voyage
au Soudan du Sud ». Et de confier qu’un évêque anglican, un évêque
presbytérien et un évêque catholique, étaient venus le voir ensemble pour
lui demander de venir dans leur pays.
Mais les trois émissaires ont demandé au pape de
réaliser ce voyage sous un signe œcuménique : côte à côte avec le
primat de l’Eglise anglicane, Justin Welby, archevêque de Cantorbéry,
« Nous sommes en train de réfléchir si cela est possible,
si la situation est trop mauvaise là-bas, a ajouté le pape… mais il faut le
faire parce que les trois ensemble veulent la paix et ils travaillent ensemble
pour la paix ».
Mgr Paulino Lukudu Loro, archevêque catholique de Djouba, le
Révérend Daniel Deng Bul Yak, archevêque de l’Église épiscopale [anglicane] du
Soudan et du Soudan du Sud, et le Révérend Peter Gai Lual Marrow, modérateur de
l’Église presbytérienne du Soudan du Sud, les principaux chefs
religieux chrétiens du pays, ont en effet été reçus le 27 octobre dernier
par le pape.
Dans un contexte de guerre civile et de fortes tensions, le pape
leur a dit sa volonté de se rendre dans le pays et les a encouragés à continuer
leur action en faveur de la paix (cf. Zenit du 27
octobre).
Récemment encore, lors de
l’audience générale du 22 février, il a lancé un appel à une
intervention concrète lors de l’audience générale : « Les nouvelles
douloureuses qui parviennent du Soudan du Sud martyrisé suscitent une
préoccupation particulière : à un conflit fratricide s’ajoute une crise
alimentaire grave qui condamne des millions de personnes, dont de nombreux
enfants, à mourir de faim ». « L’engagement de tous, a-t-il insisté, est
actuellement plus nécessaire que jamais pour ne pas s’arrêter à des
déclarations mais rendre les aides alimentaires concrètes et permettre qu’elles
puissent parvenir aux populations qui souffrent. »
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