mardi 28 février 2017

28 Février 2017- Quelques réflexions



 28 Février 2017- Quelques réflexions
Carmel de Saint-Maur  - P. JM Bouhans
Ben Sira nous place devant les rituels du Temple de Jérusalem et il parle abondamment de sacrifice, d’offrande, de prémices… mais, il n’oublie pas la vie des croyants. A quoi bon les sacrifices si les croyants ne mènent pas une vie en cohérence avec ce qu’expriment leurs sacrifices ? Et nous pouvons garder en mémoire les beaux balancements entre observer la Loi et présenter des offrandes, chercher la paix et s’attacher aux commandements, apporter une offrande de farine et se montrer reconnaissants, louer Dieu et faire l’aumône. La sainteté, c’est aimer Dieu, et aussi vivre pour l’homme.

La sainteté, c’est unir aux actes de notre vie spirituelle notre manière de vivre le quotidien des jours. Et le plus important dans la vie spirituelle et dans l’activité de nos journées, c’est la disposition du cœur. Devant Dieu, le mensonge et la corruption n’ont pas cours et Dieu n’est pas à vendre.


Dans l’évangile, Jésus a fait la rencontre d’un homme riche. Il cherchait la vie éternelle mais tenait encore trop à ses biens. Puis Jésus a donné un enseignement à la foule sur le danger des richesses et cela effraie les disciples. Pierre vient alors dire à Jésus : « et nous qui avons tout quitté ? » et Jésus explique à nouveau : « nul n’aura quitté une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre » - certains ont remarqué que les épouses ne sont pas citées et s’appuient sur cela pour dire que les disciples qui avaient des épouses les avaient emmenés avec eux -. Jésus explique encore que ce dépouillement ne restera pas sans récompense. Et là on peut remarquer que la règle du centuple ne s’applique pas toujours. Les disciples qui ont quitté leur père pour suivre Jésus, ne reçoivent pas des pères au centuple. Marc ne rapporte pas de la prière du Notre Père mais affirme que nous n’avons qu’un Père qui est dans les cieux. Et Jésus dit qu’en plus du centuple, il y aura des persécutions. Le dit-il pour freiner un enthousiasme naïf ? ou assurer les persécutés du soutien de la communauté (puisqu’il y aura autour d’eux une communauté au centuple) ? Rappelle-t-il la précarité de la communauté : la vie ensemble n’empêche ni l’opposition, ni persécution; ou bien Marc fait-il état des persécutions dans sa propre communauté ?... Elles existent encore aujourd’hui…

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