Quelques pistes de réflexion.
Jean-Marie Bouhans. 4 Mai 2017
Jean-Marie Bouhans. 4 Mai 2017
Les eunuques même s’ils exercent des situations parfois
prestigieuses restent pour la mentalité juive des « arbres secs » : ce sont des
gens impuissants ou bien castrés. Ils ne peuvent donner la vie. Ils sont
marginalisés et ne peuvent participer au culte. Alors cet eunuque éthiopien
même s’il est ministre, riche et cultivé découvre un des chants du Serviteur du
prophète Isaïe, découvre le serviteur souffrant, raillé, mourant sans
postérité. « Le prophète parle-t-il de lui-même ou d’un autre ? » demande l’eunuque.
J’ose une autre question : « Parle-t-il d’un autre ou de l’eunuque lui-même ».
Les paroles d’Isaïe lui son destinées : « sa descendance qui en parlera ? Sa vie a été retranchée de la terre ». Et quand Philippe lui annonce la Bonne nouvelle de Jésus, il lui annonce quelqu’un d’abandonné par ses amis, marginalisé par les chefs du peuple et le pouvoir politique, quelqu’un totalement vidé de sa vie. Il découvre alors la dignité, la vie et la joie du serviteur, du Ressuscité et il demande le baptême. Et nous sommes sa postérité.
Les paroles d’Isaïe lui son destinées : « sa descendance qui en parlera ? Sa vie a été retranchée de la terre ». Et quand Philippe lui annonce la Bonne nouvelle de Jésus, il lui annonce quelqu’un d’abandonné par ses amis, marginalisé par les chefs du peuple et le pouvoir politique, quelqu’un totalement vidé de sa vie. Il découvre alors la dignité, la vie et la joie du serviteur, du Ressuscité et il demande le baptême. Et nous sommes sa postérité.
L’évangile est aussi un texte plein de force. On passe de
réactions qui, juste avant le texte d’aujourd’hui marginalisent Jésus : « il
est le fils de Joseph, nous connaissons son père et sa mère » à une insistance
de Jésus qui réaffirme sa venue d’auprès de Dieu, Il a vu le Père. C’est depuis
le prologue un des points d’insistance de l’évangéliste : « Dieu, personne ne
l’a jamais vu Dieu… Le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein
du Père, c’est lui qui l’a fait connaitre ».
Puis Jésus réaffirme sa proximité avec le Père et le
peuple : il parle du pain donné pour tous, pas simplement pour les fils d’Israël comme la manne du désert ? Le
peuple pensait que la manne était pour sa vie présente et l’observance de la
loi donnait la vie future. Mais ils sont tous morts sans voir la terre de la
Promesse. Le pain que donne Jésus est bien autre chose que cette manne ! Jésus
n’a pas de préférence nationale. Il accueille quiconque entend le Père et
reçoit son enseignement. Et plus que le pain, il y a sa chair ! C’est bien
davantage que le pain, ou les promesses d’un programme. C’est sa vie humaine,
la vie donnée pour la vie du monde. Tout donner sans rien retenir pour la vie
du monde.
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