Quelques pistes de réflexion. Jean-Marie Bouhans 18 mai 2017
La première lecture, c’est l’assemblée de Jérusalem. Nous
avons d’abord les arguments de Pierre qui témoigne de ce qu’il a vécu. Il
reconnait l’appel de Dieu aux païens et il a été témoin de leur réponse. Il
parle de la foi des païens et partage sa propre foi : « nous le croyons,
dit-il, c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous sommes sauvés, de la même
manière qu’eux ». Comment dès lors gérer la différence que font les hommes et
qui n’existe pas aux yeux de Dieu ?
Ensuite viennent Paul et Barnabé pour exposer tous les
signes et les prodiges que Dieu avait accomplis grâce à eux parmi les nations.
Enfin viennent les indications de Jacques pour sortir de la crise. Cela nous
parait compliqué : alors il faut nous poser cette question : « qu'est-ce que
Jacques a en tête à ce moment-là ? Il ressent le risque de voir les différences
devenir des divergences et voire une véritable division. La lettre aux Galates
parle d’une véritable querelle entre Pierre et Paul à Antioche. Comment gérer
une différence en maintenant la communion fraternelle ? Jacques ne parle plus
la circoncision pour les non juifs mais conserve certaines des lois
alimentaires du monde juif qui permettent à la communauté de continuer une vie
de partage et de repas communautaires.
Dans l’évangile de mardi, 15 versets plus haut, Jésus a
dit : « Je ne parlerai plus beaucoup avec vous ». Et si la lecture de mardi
s’était poursuivi, nous aurions entendu 4 mots de plus : « Levez-vous, partons
d’ici »… mais rien ne se passe. Hier et aujourd’hui, Jésus est toujours là et
il parle toujours. Sans doute parce qu’il lui reste des choses importantes à
dire. Alors prêtons l’oreille. Avec l’allégorie de la vigne, hier, nous entrons
dans un deuxième discours d’adieu. Discours qui nous propose un fil de vie :
garder les commandements pour demeurer dans l’amour et non pas demeurer dans
les commandements pour garder l’amour. C’est une attitude ouverte que propose
Jésus. Garder les commandements, demeurer dans l’amour, pour avoir en nous la
joie et une joie parfaite. Un beau fil de vie. Le faux départ de Jésus a son
importance. Jésus nous apprend la patience pour intérioriser et faire notre ce
beau fil de vie : Garder les commandements, demeurer dans l’amour, pour avoir
en nous la joie et une joie parfaite.
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