Quelques réflexions- 20 Février 2018
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Isaïe dans la première lecture nous présente une double
comparaison : La pluie et la neige descendent du ciel et y retournent… la
parole de Dieu sort et revient. En parlant de la neige et la pluie, Isaïe est
en pleine actualité météorologique : la neige et la pluie avec le travail du
semeur donnent le pain. Mais comme saura le dire la Bible : « l’homme ne vit
pas seulement de Pain ». Alors Isaïe nous lance sur une autre parabole. Et
cette fois, la parole de Dieu et le cœur de l’homme deviennent ce qui plait à
Dieu, sa volonté, le salut.
L’évangile d’aujourd’hui nous offre le cœur de l’évangile
du mercredi des cendres. Ce jour-là, l’évangile nous invitait à l’aumône, à la
prière et au jeûne, mais avait l’impasse sur le Notre Père. La liturgie n’a pas
voulu laisser passer la semaine sans y revenir : nous retrouvons donc
aujourd’hui, le Notre Père, amputé dans l’évangile du jour des Cendres. Et si
Jésus invitait à prier « dans le secret, dans la pièce la plus retirée », il
enseigne aussi à prier ensemble pour dire : « Notre Père ».
Il y a bien là une prière à redécouvrir au temps du
carême, et à garder par la suite. Elle commence par trois engagements vis-à-vis
de Dieu. Le nom, le règne et la volonté. Que ton nom soit exalté, sanctifié
dans notre monde ; que ton règne, la première place te soit reconnue au long de
nos jours ; que ta volonté sur chacun et sur la création soit respectée. Cela
nous concerne.
Et puis viennent quatre demandes pour notre vie : avoir
le pain, pardonner les dettes, sortir de la tentation, et vaincre le mal. Le
pain, c’est avoir de quoi vivre simplement sans gaspiller ; le pardon des
dettes, c’est laisser tomber les ardoises même difficiles à effacer que nous
laissent les uns ou les autres ; ne pas entrer en tentation, c’est ne pas
entrer, se sortir des épreuves avec l’aide du Père, ne pas se laisser bouffer
par elles ; être libre du Mal, c’est ne pas avoir de relation avec le Malin qui
cherche à nous perdre. Au cours de cette journée, prenons le temps de goûter
les mots du Notre Père. Que les mots de la prière laissée par le Fils ne
retournent pas vers le Père sans avoir accompli ce qui lui plait, sans avoir
accompli en nous leur mission.
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