Quelques réflexions - 14 Janvier
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Commencement aujourd’hui la lettre aux Hébreux : l’auteur ne dit pas
son nom et ne signale pas de destinataire. Traditionnellement on parle de
lettre mais c’est plutôt un enseignement, une prédication. L’auteur ne dit
jamais qu’il écrit, toujours qu’il parle. La lettre existait déjà dans les
années 95 ou 96 puisque Clément de Rome la cite dans ses écrits. Comment
comprendre le titre « aux hébreux » donné à cette lettre. Est-ce le
peuple hébreu dans son ensemble, des judéo-chrétiens -- des juifs passés au monde
chrétien -, ou des pagano-chrétiens, - des païens qui ont fréquenté un temps le
monde juif comme prosélytes et font ensuite partie des communautés chrétiennes
-. Nous ne savons pas.
Le prologue donne la clef de lecture de la lettre : Dieu a parlé jadis
par les prophètes. Il nous parle maintenant par son fils. Et c’est sur le fils
que l’auteur va porter notre regard. Un fils de Dieu/homme bien supérieur aux
anges, plus proche du Père que les anges, plus proche des hommes. Une existence
de proximité !
L’évangile commence en nous par informant de l’arrestation de Jean le
Baptiste. On a voulu réduire au silence Jean le prophète mais Jésus prend le
relais. L’heureuse annonce de Jésus est double : elle est faite d’abord de
l’initiative de Dieu : les temps sont accomplis et le règne de Dieu est proche,
et appelle ensuite à la conversion et à la confiance en l’évangile. Ce qui
frappe, c’est la réponse « aussitôt », sans délai, l’abandon des filets, mais
on reste dans le domaine de la pêche, c’est pour devenir pêcheurs d’hommes. L’«
aussitôt » de Simon et André gagne même Jésus qui « aussitôt » appelle
Jacques et Jean. Est-ce pareil de laisser les filets ou de laisser un père et
des compagnons de travail ? Mais pour tous le cheminement est le même : Jésus
voit et appelle, et ceux qui sont appelés marchent derrière lui.
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